Candidat des sciences

Le titre a été introduit en URSS le 13 janvier 1934 par décision du Conseil des commissaires du peuple. Il a ensuite été adopté plus ou moins durablement par les pays sous influence soviétique pendant la seconde moitié du XX^e siècle:

• L'Albanie utilise le titre de « Kandidat i Shkencave », au moins jusqu'en 1995[4]
• La Bulgarie a changé la structure de ses titres universitaires par une loi du 12 décembre 1995[5]. Cette loi remplace le grade de candidat des sciences (« Kandidat na Naukite ») par celui de docteur des Sciences[N 2].
• La Roumanie a adopté brièvement le titre dans les années 1950 avant de l'abandonner dans la décennie suivante [6]
• De même que la Pologne, qui utilisa le titre entre 1951 et 1958
• En Hongrie, le système de titres soviétiques fut instauré en 1950[6]^,[7]
• Le grade a toujours cours en Russie

En sciences expérimentales, la thèse est basée sur un projet de recherche indépendante menée sous la supervision d'un professeur, dont les résultats doivent être publiés dans au moins trois articles de revues scientifiques spécialisées.

Le travail sur une thèse est généralement effectué pendant une période d'étude de troisième cycle appelé l'aspirance (aspirantura). Il est réalisé soit dans un établissement d'enseignement (comme une université) soit dans un établissement de recherche scientifique (comme un institut du réseau de l'Académie des Sciences de Russie). Il peut également être effectué sans lien direct avec l'académie. Dans des cas exceptionnels, le titre peut être accordé sur la base de travaux scientifiques publiés sans écrire la thèse.

Un préalable nécessaire est de prendre des cours de philosophie et de langue étrangère, et de passer un examen appelé «minimum du candidat». En Union soviétique, l'examen du minimum du candidat incluait des épreuves dans le domaine de spécialisation du soutenant, dans une langue étrangère de son choix et dans le communisme scientifique. Dans la Russie post-soviétique et d'autres pays post-soviétiques, cette dernière épreuve a été remplacée par une autre de Philosophie, et plus récemment en Russie en Histoire et Philosophie des sciences.

La thèse est défendue dans les institutions éducatives ou scientifiques accrédités devant un comité appelé le Conseil scientifique. Le Conseil se compose d'environ 20 membres, qui sont les plus grands spécialistes (y compris les académiciens) dans le domaine de la thèse et qui ont été sélectionnés et approuvés pour siéger au Conseil. Le résumé de la thèse doit être publiée avant la défense publique sous forme d'"autoreferat" dans environ 150 à 200 exemplaires, et distribué aux grands organismes de recherche et les bibliothèques. Le postulant doit avoir un «superviseur de recherche« officiel. La thèse doit être livré avec des références officielles de plusieurs auteurs, appelés «opposants». Dans une procédure appelée la «défense de la thèse" la dissertation est résumé devant la Commission, suivie par des discours des opposants ou la lecture de leurs références, et les réponses aux commentaires des opposants et aux questions des membres de la Commission par l'aspirant.

Si la défense est réussie (66,6% des voix d'un scrutin secret par les membres du Conseil), il est recommandé et plus tard doit être approuvé par le conseil central d'État appelée Commission supérieure d'attestation ("Vysshaya attestacionnaya komissiya» ou VAK) ou par l'autorité similaire dans d'autres pays concernés[10].

• (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Candidate of Sciences » (voir la liste des auteurs).