Camp de Lodi

Le camp de Lodi fonctionne entre 1954 et 1962 (appelé centre d’hébergement par les autorités françaises), situé à 100 km au sud-ouest d'Alger (Algérie), près du village Draa Essamar ou Draa-Esmar, est un camp d'internement composé de 80 % de Français d'Algérie ("Pieds-Noirs") et 20 % de Français métropolitains pendant la guerre d'Algérie.

Histoire

Ancienne colonie de vacances de la Compagnie des chemins de fer algériens de l'État (C.F.A), connue sous le nom du « Petit cheminot à la montagne », le camp de Lodi comprenait 162 personnes en [1]. Le camp était entouré de barbelés et hébergeait des européens favorables ou supposés favorables à l'Algérie indépendante, militants communistes [2], enfermés arbitrairement pendant plusieurs années sans procès et sans jugement [3].

Le Henri Alleg directeur du journal communiste « Alger républicain » est torturé et interné au camp de Lodi. Gilberte Salem-Alleg publie à L'Express (n°329 du ) et sur le quotidien L’Humanité, une lettre ouverte intitulée « Si mon mari est encore vivant, il est aujourd'hui en danger de mort ! », publications qui alarmeront l'opinion publique et les politiques[4].

Notes et références

  1. lettre du directeur du centre adressée le 1er octobre 1955 au sous-préfet de Médéa
  2. Laure Adler, Françoise Littérature Française : Paris, éditions Grasset, 2011, (ISBN 2246759293)
  3. Nathalie Funès, Le camp de Lodi : Algérie, 1954-1962, Paris, éditions Stock, 280 pages, 22 x 14 cm, 2012, (ISBN 978-2-234-07033-2)
  4. Patrick Kessel, Giovanni PirelliLe peuple algérien et la guerre: Lettres et témoignages 1954-1962 : Page 159 - Paris, éditions L'Harmattan, 2003, (ISBN 2747552632)
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