Camille Ragueneau
Camille Marie Ragueneau (1868-1956) est un général de division français[1] qui exerça de hautes responsabilités logistiques durant la Première Guerre mondiale.
Pour les personnes ayant le même patronyme, voir Ragueneau.
Carrière
Né le à Machecoul, il est le fils de Jean Ragueneau, maréchal des logis de gendarmerie, et Céline Rose Marie Bouvier.
Admis à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr en 1886, il épouse alors Marie Thérèse Mangonneau le de la même année.
Ayant choisi l’arme de l'infanterie, il est affecté comme sous-lieutenant au 135e régiment d’Infanterie le . Capitaine en 1897, il est admis dans le service d’état-major en 1899. De 1901 à 1907, il est affecté au 4e bureau (transports et ravitaillement) de l’état-major de l’armée. Chef de bataillon en 1907, il intègre l’École supérieure de guerre comme stagiaire en 1909, puis y est employé comme professeur adjoint de tactique générale de 1910 à 1913. Lieutenant-colonel en 1912, il retrouve ensuite le 4e bureau de l’état-major, service dont il prend la direction le . C’est à ce poste essentiel de l’organisation logistique française qu’il contribue aux débuts de la Grande Guerre. Promu colonel le , il devient chef d’état-major de la direction de l’arrière, puis aide-major général directeur des services de l’arrière le . Nommé général de brigade le , il conserve cette haute responsabilité jusqu’en .
Après un bref temps de commandement à la tête de l’infanterie de la 69e division d'infanterie, il succède le au général Peltier[2] en qualité de chef de la Mission Militaire Française près l’Armée Américaine[3] à Chaumont. Cette mission est chargée de la coordination des troupes françaises avec celles de Pershing en vue de favoriser le déploiement des forces américaines[4] malgré les réticences avoués de Ragueneau[5], qui ne croit pas à une mise en place rapide des forces américaines.
Le général Ragueneau est ensuite employé comme directeur général des transports militaires en , puis devient sous-chef de l’état-major général des armées d’ à .
Après la guerre, il est promu général de division et siège comme membre du Conseil supérieur de la guerre.
Il est élevé à la dignité de grand officier de la Légion d’honneur par décret du puis à celle de grand-croix le [6],[7].
Il décède le à Angers.
Œuvres
- Les Études militaires en France et la préparation du haut commandement, par le lieutenant-colonel Ragueneau, Éditions Berger-Levrault, 1913
- Le rôle militaire des chemins de fer par Joseph Hippolyte Felix Le Hénaff et Ragueneau (Général), Éditions Berger-Levrault, 1923
- Stratégie des transports et des ravitaillements: avec 4 croquis hors texte par Camille Marie Ragueneau, Éditions Berger-Levrault, 1924
Notes et références
- "Les Armées françaises dans la Grande Guerre, Volumes 2 à 3 ;Volume 6 Les Armées françaises dans la Grande Guerre, France. Armée". Service historique Auteur:France. Armée. Service historique Éditeur:Imprimerie nationale, 1934
- Revue historique des armées, 2007
- Autric, Raphaëlle, « La rivalité franco-américaine : l’instruction des soldats américain... », sur revues.org, Revue historique des armées, Service historique de la Défense, (ISSN 0035-3299, consulté le ), p. 22–32.
- Raphaëlle Autric, « La rivalité franco-américaine : l’instruction des soldats américains en France (1917-1918) », Revue historique des armées, 246 | 2007, [En ligne], mis en ligne le 1er août 2008
- Donald Smythe et Spencer C. Tucker (introduction), Pershing, general of the armies, Bloomington, Indiana University Press, , 399 p. (ISBN 978-0-253-34381-9 et 978-0-253-21924-4, OCLC 958218905)
- « Notice LH du général Ragueneau », base Léonore, ministère français de la Culture.
- Michel Wattel et Béatrice Wattel, Les grand'croix de la Légion d'honneur : de 1805 à nos jours : titulaires français et étrangers, Paris, Archives & Culture, , 701 p. (ISBN 978-2-350-77135-9, OCLC 463284299), p. 338 : « J. O. du 9 juillet 1933. »
Liens externes
- Portail de l’histoire militaire
- Portail de la Première Guerre mondiale