Césaréum

Le Césaréum, situé à Alexandrie en Égypte, était dans l'Antiquité un sanctuaire commencé par Cléopâtre VII en l'honneur de Marc Antoine[réf. nécessaire][Information douteuse] et terminé après leur mort par Auguste qui l'a transformé en temple du culte impérial de Jules César divinisé. Sous Constantin, le bâtiment fut transformé en église par les Ariens en 345, inaugurée par Athanase en 356, église elle-même siège du patriarche d'Alexandrie au IVe siècle.

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C'est à l'occasion du début de sa construction que les deux obélisques datant de Thoutmôsis III qui étaient érigés dans le temple de Rê à Héliopolis ont été transportées devant ce sanctuaire ; de ce fait, ces deux obélisques prirent désormais le nom d'aiguilles de Cléopâtre. Connus sous le nom de « Cleopatra's Needle », l’un d’eux est désormais à Londres et l’autre à New-York.

Le philosophe juif Philon d'Alexandrie, contemporain d'Auguste, évoque le temple de César à Alexandrie qu'il appelle Sébastion (Σεϐϰστός), c'est-à-dire temple d'Auguste. Ainsi, d'après Philon, il est évident que le Césaréum avait été dédié au dieu César Sébastos (Caesareum Sebasteion), c'est-à-dire à Auguste[1]. Il donne, vers l'an 40, un texte très vague : il s'extasie devant la beauté du monument dont il donne une description détaillée et exaltée où il décrit le Césaréum décoré de statues et de peintures, agrémenté de bosquets, cours et portiques ainsi que d’une bibliothèque. Mais il n'indique pas à quel ordre architectural il appartient et ne donne aucun détail sur sa construction.

Évocation du Césaréum d'Alexandrie vu depuis le sud du complexe.

De 2000 à 2002, les archéologues du Centre d'études alexandrines ont fouillé le site du Césaréum (ancien garage Lux et cinéma Park) mettant au jour une demi-douzaine de citernes d'époque médiévale et un cimetière paroissial du VIe siècle. Sous le cimetière, sont apparus des restes appartenant au temple païen : une statue colossale en marbre blanc d'un empereur romain vêtu d'une cuirasse, de la fin du IIe siècle, Marc Aurèle ou Septime Sévère, l'un ou l'autre pouvant être identifié d'après les restes de la barbe ; ainsi que des restes de colonnes de fort diamètre, en granite d'Assouan.

Bibliographie

  • Cyrille d'Alexandrie, Le temple du Césaréum et l'église patriarcale d'Alexandrie, Le Caire, Imprimerie nationale, (OCLC 39955941)
  • Jean-Luc Arnaud, « Sources et méthodes de restitution, les obélisques et le Césaréum d'Alexandrie », Études Alexandrines, Alexandrie, Centre d'études alexandrines, no 6, , p. 177-190

Notes et références

  1. Tassos Demetrios Néroutsos, « Notice sur les deux obélisques qui étaient placés devant le Césaréum à Alexandrie », dans Bulletin de correspondance hellénique, année 1878, volume 2, no 2, p. 175-180.

Lien externe

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