Cérons

Cérons (prononcé [seʁɔ̃s]) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Gironde, en région Nouvelle-Aquitaine.

Pour le vin, voir cérons (AOC).

Cérons

La mairie (mai 2012).
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Gironde
Arrondissement Langon
Intercommunalité Communauté de communes Convergence Garonne
Maire
Mandat
Jean-Patrick Soulé
2020-2026
Code postal 33720
Code commune 33120
Démographie
Gentilé Céronnais
Population
municipale
2 114 hab. (2018 )
Densité 270 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 37′ 56″ nord, 0° 20′ 07″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 27 m
Superficie 7,83 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Cérons
(ville isolée)
Aire d'attraction Bordeaux
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton des Landes des Graves
Législatives Neuvième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Cérons
Géolocalisation sur la carte : Gironde
Cérons
Géolocalisation sur la carte : France
Cérons
Géolocalisation sur la carte : France
Cérons
Liens
Site web www.cerons33.fr/

    Géographie

    Située dans l'aire urbaine de Bordeaux, sur la rive gauche de la Garonne, au confluent avec le Ciron, la commune se trouve à 34 km au sud-est de Bordeaux, chef-lieu du département, à 12 km au nord-ouest de Langon, chef-lieu d'arrondissement et à km au sud-est de Podensac, chef-lieu de canton[1].

    Les communes limitrophes en sont Béguey au nord-est, Cadillac à l'est, toutes deux sur la rive droite de la Garonne, Barsac au sud-est, Illats au sud-ouest et Podensac au nord-ouest.

    Communes limitrophes de Cérons
    Podensac Béguey
    Cadillac
    Illats Barsac

    L'accès à l'autoroute A62 (Bordeaux-Toulouse) le plus proche est le no 2, dit de Podensac, qui se situe à 4,5 km vers le sud-ouest.
    L'accès no 1, dit de Bazas, à l'autoroute A65 (Langon-Pau) se situe à 26 km vers le sud-sud-est.

    La commune abrite une gare SNCF sur la ligne Bordeaux-Sète du TER Nouvelle-Aquitaine. Sur la même ligne mais offrant plus d'opportunités de liaisons, la gare de Langon se situe à 12 km par la route vers le sud-est.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 12,7 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,1 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 9,5 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,3 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 860 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,5 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Sauternes », sur la commune de Sauternes, mise en service en 1896[8] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[9],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,4 °C et la hauteur de précipitations de 825,2 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Bordeaux-Mérignac », sur la commune de Mérignac, mise en service en 1920 et à 34 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 13,3 °C pour la période 1971-2000[12], à 13,8 °C pour 1981-2010[13], puis à 14,2 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Cérons est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[15],[16],[17]. Elle appartient à l'unité urbaine de Cérons, une unité urbaine monocommunale[18] de 2 114 habitants en 2018, constituant une ville isolée[19],[20].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bordeaux, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 275 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[21],[22].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (51,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (54,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (27,4 %), zones urbanisées (23,8 %), forêts (22,8 %), terres arables (12,9 %), zones agricoles hétérogènes (11 %), eaux continentales[Note 6] (2,1 %)[23].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    La commune tient son nom de la rivière proche, le Ciron qui se jetait dans la Garonne au niveau de la commune vers le XIe siècle, au lieu de Barsac aujourd'hui ; le lieu se nommait Sirio à l'époque[24], du moins en latin (attestation du IVe siècle), les formes médiévales en gascon étant Seron. L' s final présent actuellement et absent des formes médiévales[25] peut avoir un sens de collectif (en désignant les habitants) et a dû exister en gascon avant d'être repris dans la forme française officielle[26].

    Histoire

    Pour plus d'information sur l'état de la commune au XVIIIe siècle, voir l'ouvrage de Jacques Baurein[27].

    À la Révolution, la paroisse Saint-Martin de Cérons forme la commune de Cérons[28].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1972 1989 Jean Perromat    
    1989 1995 Robert Peyronnin    
    juin 1995 2007 Yves Fourthon PS  
    octobre 2007 En cours Patrick Soulé[29] PS Fonctionnaire
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    Les habitants sont appelés les Céronnais[30].

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[32].

    En 2018, la commune comptait 2 114 habitants[Note 7], en augmentation de 1,39 % par rapport à 2013 (Gironde : +6,4 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 2971 1141 2341 3101 3731 3541 3441 2871 203
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 3021 2231 2861 2211 3061 3761 4951 4581 470
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 4431 4341 3461 2931 3481 3051 2801 1601 240
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    1 2531 2411 2811 3081 3191 3471 5561 9332 092
    2018 - - - - - - - -
    2 114--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[33] puis Insee à partir de 2006[34].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    Viticulture

    Cérons est une des premières appellations d'origine contrôlées (AOC), située à côté de l'appellation Barsac et non loin de Sauternes, dans le vignoble des Graves. Cérons est connue pour son vin blanc « moelleux ». Le micro-climat du Sauternais provient des eaux froides du Ciron et de la Garonne, provoquant des formations de brouillards fréquents pendant la période des vendanges. L'alternance des brouillards humides et de la chaleur des après-midi d'automne favorisent le développement du botrytis cinerea (pourriture noble). Ce micro-champignon qui se développe sur la pellicule des raisins provoque une concentration naturelle des jus par évaporation de l'eau.

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    6. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Distances les plus courtes par la route - Les distances orthodromiques sont respectivement de 30,3 km pour Bordeaux, 11,1 km pour Langon et 2,6 km pour Podensac. Données fournies par lion1906.com, consulté le 19 novembre 2012.
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Sauternes - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Cérons et Sauternes », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Sauternes - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Cérons et Mérignac », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Bordeaux-Mérignac - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Bordeaux-Mérignac - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Bordeaux-Mérignac - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Unité urbaine 2020 de Cérons », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    19. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    20. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    22. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    23. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    24. La commune > Visite guidée > Un peu d'histoire sur le site officiel de la commune, consulté le 15 mars 2013.
    25. Bénédicte Boyrie-Fénié, Institut occitan, Dictionnaire toponymique des communes de Gironde, Pau, Éditions Cairn, , 402 p. (ISBN 978-2-35068-012-5), p. 115..
    26. Miquèu Audoièr, Ua solucion unica a un problèma doble : lo grop -ts, País Gascons n° 269, édition 2013.
    27. Jacques Baurein, Variétés Bordeloises, t. 3, Bordeaux, , 2e éd. (1re éd. 1786) (lire en ligne), article 5.XXII, pages 150-154
    28. Historique des communes, p. 15, sur GAEL (Gironde Archives en ligne) des Archives départementales de la Gironde, consulté le 7 avril 2013.
    29. Commune de Cérons sur le site de l'AMF, Association des Maires de France, consulté le 19 novembre 2012.
    30. Nom des habitants de la commune sur habitants.fr, consulté le 19 novembre 2012.
    31. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    32. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    33. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    34. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    35. « Inscription de l'église Saint-Martin », notice no PA00083516, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 19 novembre 2012.
    36. « Inscription du château », notice no PA33000106, base Mérimée, ministère français de la Culture, consultée le 19 novembre 2012.
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