Céramique de Beauce

Céramique de Beauce est une entreprise québécoise active dans la production céramique de 1940 à 1989. Durant cette période, elle produit des millions de pièces qui sont vendus au Québec, en Ontario, aux États-Unis et en Europe[1],[2].

Céramique de Beauce

Création 1940
Disparition 1989
Forme juridique coopérative, société
Siège social Saint-Joseph-de-Beauce
 Canada

Historique

La découverte d'un gisement d'argile rouge dans la rivière Calway est à l'origine du développement de la production céramique dans la région. Le Syndicat des céramistes paysans est fondé en 1940 avec l'aide du ministère de l'Agriculture[3]. La même année, l'École de céramique ouvre dans le sous-sol du collège Sacré-Coeur de Beauceville. Une des visées de l'organisation, à l'époque, est de contrer l'exode rural en offrant un revenu d’appoint aux agriculteurs de la région.

En 1943, la production s'installe dans une ancienne usine de chaussures à Saint-Joseph-de-Beauce[1]. La Deuxième guerre mondiale profite à l'entreprise puisque les importations d'Europe et d'Asie étaient bloquées, sans compter que la plupart des travailleurs de l’entreprise sont exemptés du service militaire à cause de leur occupation principale d'agriculteurs[1].

En 1948, l'entreprise abandonne l'argile rouge de la rivière Calway, car elle ne résiste pas bien à la cuisson[1]. À partir de ce moment, la production est faite à partir d'une argile blanche importée des États-Unis. Aujourd'hui, les pièces en argile rouge sont très recherchées par les collectionneurs[4].

À partir de 1956, l'entreprise utilise la marque de commerce « Beauceware » pour exporter sur le marché ontarien, principalement anglophone[1],[5]. Pour répondre à la demande grandissante, l'usine est agrandie en 1959, 1962 et 1965[2]. L'École de céramique de Beauce ferme ses portes en 1964[1]. La compagnie adopte la raison sociale « Céramique de Beauce, association coopérative » en 1965, et exporte ses pièces partout en Amérique du Nord et en Europe[1],[5]. Sous chacune des pièces sont gravées les initiales «cb» pour Céramique de Beauce.

En 1972, Céramique de Beauce rationalise sa production passant d'une offre de 1500 à 1000 modèles[5]. Le 19 janvier 1974, un incendie détruit complètement l'usine de Céramique de Beauce[5]. Pour relancer l'entreprise, la coopérative se constitue en société. En 1985, l'entreprise est vendue à une société montréalaise[2]. Ne pouvant faire face à la compétition asiatique grandissante, Céramique de Beauce ferme ses portes en 1989[1].

Céramistes collaborateurs

À partir de 1963, Jacques Garnier devient collaborateur de Céramique de Beauce qui produit industriellement ses modèles[5]. Il devient directeur artistique en 1964. Jean Cartier est le designer principal de Céramique de Beauce de 1970 à 1974[5]. En 1975, Georges Gauthier se joint à l'entreprise comme designer et y reste jusqu'en 1981[5].

Collections publiques et musées

Notes et références

  1. « Redécouvrir la céramique de Beauce », sur La Presse, (consulté le )
  2. « Ceramique de Beauce », sur quebexport.com (consulté le )
  3. Jean-Marie Gauvreau, « L'artisanat », L'établissement des jeunes, Montréal, L'oeuvre des tracts, no 329, (lire en ligne)
  4. (en) « Exposition - Musée Marius-BarbeauCéramique de Beauce », sur Musée Marius-Barbeau (consulté le )
  5. Cogné, Daniel. et Dubé, Richard, 1942-, Céramique de Beauce, Éditions GID, (ISBN 2-922668-30-4 et 978-2-922668-30-8, OCLC 55640948, lire en ligne)
  6. Musée de la civilisation, « Collections - Musée de la civilisation », sur Collections - Musée de la civilisation (consulté le )
  7. « Céramique de Beauce », sur Collections | MNBAQ (consulté le )

Annexes

Bibliographie

  • Daniel Cogné, Richard Dubé et Paul Trépanier, Céramique de Beauce, Québec, Les éditions GID, , 255 p. (ISBN 2-922668-30-4)

Articles connexes

Liens externes

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