Bullet (film)

Bullet est un film Américain dramatique, mise en scène par Julien Temple avec Mickey Rourke, Tupac Shakur, Adrien Brody, Ted Levine, John Enos III, Donnie Wahlberg et Peter Dinklage dans une de ses premières apparition au cinéma. Le scénario écrit par Bruce Rubenstein et Mickey Rourke sous le pseudonyme de 'Sir Eddie Cook', le film a été tourné en partie à Brooklyn New York en 1994 puis diffusé après l'assassinat de Tupac Shakur.

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Ne doit pas être confondu avec Bullitt.

Bullet
Réalisation Julien Temple
Scénario Sir Eddie Cook
Bruce Rubenstein
Acteurs principaux
Sociétés de production Clipsal Films
Village Roadshow Productions
Pays d’origine États-Unis
Genre drame
action
Durée 95 min
Sortie 1996


Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Mickey Rourke participe aux choix des musiques en tant que superviseur et diffuse Vivaldi, Puccini, des samples de trompette (proches de M.Davis), B.White, du hi hop et de nombreus artistes (Reel 2 Real, Supa star, Jeru The Damaja, etc.) Cependant, le film n'est pas diffusé en salles aux USA. Limité aux théâtres, il est seulement sorti en vidéo en France en octobre 1996.

Synopsis

New York, Brooklyn. Butch Stein, surnommé « Bullet », fan de T.Curtis, sort de prison en conditionnelle après avoir purgé une peine de huit ans pour un délit dont il est associé (il est le chauffeur). À sa sortie, il revient "aux affaires" arborant une étoile de David sur fond noir comme une svastika nazi et vole un second couteau Portoricain. Juif non pratiquant, il a trente-cinq ans. Héroïnomane sans perspective, excentrique et violent, avec la réputation du condamné qui lui colle à la peau, il veut retrouver sa place dans la rue. Il retourne à Brooklyn vivre dans une famille dysfonctionnelle avec un père alcoolique qui n'est pas ravi de le revoir, une mère pianiste, son frère aîné Louis, vétéran du Viêtnam fêlé, son petit frère Ruby artiste peintre de rue talentueux ainsi que son vieux complice Lester, playboy d'une 'extrême' coquetterie, qui laisse entrevoir 'd'après Bullet' des tendances homosexuelles refoulées.

Tank, gros dealer de Brooklyn, veut régler son compte à Bullet car celui-ci l'a éborgné lorsqu'ils étaient tous les deux en prison. Bullet continue de se shooter. Il cambriole avec Lester la maison de ses voisins pour voler les bijoux qu'il vend à un mafieux italien nommé "Frankie Eyelashes".

Une nuit, Tank arrange une confrontation entre un de ses gros bras boxeur et Bullet. Lors du combat l'adversaire se casse le poignet et Bullet s'en va le visage tuméfié. De retour chez lui, il avoue à sa mère qu'il l'aime, qu'il n'a pas perdu ses sentiments pour sa famille et qu'il est désolé pour ce qu'il leur fait endurer. Mais Tank veut sa vengeance et malgré une tentative pour empoisonner Bullet en vain, il continue de le traquer. Bullet finit par accepter une confrontation. Sous la contrainte, son frère Ruby assiste à la scène, Bullet se laisse assassiner sans se servir de l'arme qu'on lui a laissé. Il sauve Ruby et donne du sens à son existence, au bout de son addiction. Louis, venge son frère et laisse son animal de compagnie, un rat blanc homonyme de Tony Curtis sur le cadavre de Tank.

Fiche technique

  • Réalisation : Julien Temple
  • Scénario : Sir Eddie Cook (alias Mickey Rourke) et Bruce Rubenstein
  • Producteur : Graham Burke - Greg Coote - John Flock
  • Sociétés de production :Clipsal Films et Village Roadshow Productions
  • Directeur de la photographie : Crescenzo Notarile
  • Durée : 95 min environ
  • Année : 1996
  • Genre : drame, action

Distribution

Anecdotes

Ce film, sorti en vidéo est passé presque inaperçu. M.Rourke y interprète un junkie paumé qui combat ses démons intérieurs et tente d'échapper à une vie bien trop oppressante. Le film aborde de nombreux thèmes essentiels (The meaning of life, l'Art, la famille, la fratrie, l'amitié, la guerre, le racisme, la vengeance, le sacrifice...)

  • Le pseudonyme de Mickey Rourke 'Sir Eddy Cook' lui permet de superviser la "superbe et éclectique" musique. Devenu "culte" grâce à la collaboration d'artistes de tout premier plan, le film aborde sans détour la vie épuisante d'un junkie avec des scènes d'humour décalées sans compromis sur les "incontournables" clichés du genre. A aucun moment J.Temple ne juge ou ne fait l'apologie de la consommation, mais plutôt un "état des lieux" teinté d'un humour noir de la fin des années 70-80, ou l'héroïne mais aussi la cocaïne touchaient toutes les classes sociales et la justesse sur les différents parcours de toxicomanes à la fin d'une période.
  • À l'instar de l'excellent Gridlock'd de V.Curtis-Hall ou de Gang related de J.Kouf, le film Bullet est "certainement" le dernier film tourné par Tupac Shakur, sorti un mois après sa mort en 1996.
  • À noter que les scènes d'injection dans la voiture sont particulièrement réalistes (gros plans du sang qui remonte dans la seringue à la "Pulp fiction"). J.Temple tente de faire comprendre la sensation sans jeu d'acteur mais plutôt avec des jeux de caméras réussis; paysages magnifiques, vues en mouvement, floutage de l'image et personnages fixes piquant du nez, sur fond de musique de B.White.
  • À la fin du film, lors de la scène de l'enterrement de Bullet, on peut remarquer le visage de Mickey en surimpression sur la tombe. Il semble que cela soit une métaphore et certains y voient le début des ennuis et la fin de la période Mickey Rourke "sex-symbol". Il est vrai qu'après cette époque, M.Rourke a entrepris des changements physiques radicaux pour ensuite retrouver son aspect normal.
  • Noter les apparitions d'Adrien Brody et de Ted Levine magistral (Heat, American Gangster, Le silence des agneaux, L'Assassinat de Jesse James par Le Lâche Robert Ford, Shutter Island, Monk, etc) dans le rôle d'une personne mentalement perturbée par la guerre dont il revenu rescapé.
  • Scènes d'anthologie ou Louis apprend à des gamins du quartier comment égorger un ennemi (le poignard est aussi long que leurs avants bras) avec des allusions très approximatives de "l'Art de la guerre". Ou encore, le dialogue entre Ruby et Louis. Dixit Ruby; "Louis je t'aime tu sais" et Louis de lui répondre "Hey Chagall, on a jamais prononcé de jolis mots comme Amour dans cette maison, enfin pas dans cette famille, en tous cas. Et tu peux dire merci à Butch pour ça. Tu ne te souviens pas, mais il volait tout".

Liens externes

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