Bridget Riley

Bridget Riley, née le à Londres, en Angleterre, dans le quartier de Norwood, est une artiste peintre britannique . Son œuvre, basée sur des formes géométriques et des effets d'optique, s'inscrit dans le mouvement Op Art.

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Biographie

Riley passe son enfance en Cornuailles et dans le Linconshire. Elle a étudié l'art au Cheltenham Ladies' College puis au Goldsmith College (Londres) de 1950 à 1952 et au Royal College of Art de 1952 à 1955 avec notamment Peter Blake et Frank Auerbach. Elle quitte rapidement le College pour aider son père souffrant et passe par une dépression. Rétablie, elle cumule plusieurs travaux : professeur d'art, département artistique de l'agence de publicité J. Walter Thompson entre autres.

Elle commence par peindre des portraits dans un style impressionniste avant d'évoluer dans les années 1950, ([4]p. 44-52) vers des paysages proches du pointillisme, dans le style de Georges Seurat, qui l'amènent rapidement à examiner les effets optiques, illusions d'optique. Elle subit également une forte influence de la part des œuvres de Victor Vasarely, dont les motifs noirs et blancs étaient utilisés depuis les années 1930. Le futurisme et Giacomo Balla sont enfin une inspiration plus tardive.

C'est de cette époque que datent ses œuvres en noir et blanc, d'une grande variété de formes géométriques et qui produisent une sensation de mouvement ou de couleur. Sa première exposition solo date de 1962, 'Gallery One', la galerie de Victor Musgrave. L'exposition The Responsive Eye en 1965 à New York au Museum of Modern Art, et à laquelle elle prend part avec Josef Albers, Victor Vasarely, Yaacov Agam et Richard Anuszkiewicz, attirera l'attention sur ce qui est devenu l'Op Art[4]. Eric de Chassey fait remarquer que Bridget Riley, après Continuum, abandonne toute pratique qui tendrait à la dématérialisation (qui va devenir l'une des principales voies de l'Op Art en particulier aux États Unis) et retrouve des moyens "pour constituer une image rectangulaire globale, plus ou moins stable (suivant les contrastes, la complexité de la composition, etc.

Dans les années 1970, après une grande rétrospective, elle voyage beaucoup, et étudie les hiéroglyphes colorés en Égypte, la couleur et les contrastes. Les lignes de couleurs deviennent chatoyantes, quand d'autres œuvres utilisent un schéma quadrillé. Les éléments diagonaux sont utilisés à partir de la fin des années 1980. Elle pratique la peinture murale à partir de 1998 ( "White Noise" à la Kunsthalle de Berne : Composition with Circles 1, 5,5 m × 10m) ([4]p 153) et produit aussi des Wall Drawings ("dessins muraux") déterminés par les caractères spécifiques des espaces pour lesquels ils sont créés. Elle a aussi pu réaliser une installation in situ de 46 m de haut pour la Citibank, à Londres, bâti par Norman Foster.

Citations

« J'ai conçu Continuum en 1963 pour ma deuxième exposition personnelle à la Gallery One. Il s'agissait de la plus grande peinture que j'avais jamais faite et je voulais que le spectateur soit "dans" l'œuvre, qu'il en fasse partie. Il y a deux sources à l'œuvre : d'une part, l'acquisition récente par la National Gallery à Londres des Nénuphars de Claude Monet, l'une des grandes toiles liées aux Nymphéas de l'Orangerie. Dans son œuvre achevée, Monet cerne le spectateur de toutes parts. L'autre source de l'œuvre est Jackson Pollock, qui disait souvent être "dans" la peinture ; j'avais vu les photographies de Hans Namuth qui montraient Pollock marchant à l'intérieur de la toile étendue par terre. [Mais Continuum] était trop littérale, puisque le spectateur se trouvait "dans" l'œuvre au sens propre alors que je ne souhaitais qu'une absorption visuelle ([1]p. 50). »

Prix et distinctions

Œuvres majeures

Toutes reproduites, hormis Continuum, dans [3].

  • Continuum, 1963, peinture-environnement, œuvre détruite (Repr.4b p 61).
  • Arrest 3 , 1965, émulsion sur toile, 175 × 192 cm, The Glasgow Museums and Art Galleries, Kelvingrove.
  • Current, 1964, émulsion sur panneau, 148,2 × 148,2 cm, MOMA, NY.
  • Deny I, 1966, émulsion sur toile, 217,2 × 217,2 cm, The Chase Manhattan Bank. NY.
  • Breath, 1966, émulsion sur toile, 297,2 × 208,3 cm, Museum Boijmans Van Beuningen, Rotterdam.
  • Cataract 3, 1967, émulsion sur toile, 223,5 × 222 cm, British Council Collection.
  • Winter Palace, 1981, huile sur toile, 212,1 x183,5 cm, Leeds City Art Gallery, Leeds.
  • Reflection I, 1994. huile sur toile, 165 × 228,4 cm, collection privée.
  • Paired Colours, 2001. huile sur toile, 99 × 304 cm, collection de l'artiste.

Bibliographie et références

  1. 1a Fabrice Hergott préf.,(Collectif), L'œil moteur, Strasbourg, Editions des Musées de Strasbourg, , 301 p. (ISBN 2-901833-92-6)
  2. 2a (en) Paul Moorhouse (sous la dir.)(Collectif), Bridget Riley, Tate Publishing, , 244 p. (ISBN 1-85437-492-3)
  3. 3a (en) Robert Kudielka, (Collectif), Bridget Riley, Dialogues on art, Thames and Hudson, , 110 p. (ISBN 0-500-97627-9)
  4. 4a 4b 4c 4d 4e  Anne Montfort, Jonathan Crary, Robert Kudielka, Eric de Chassey, Bridget Riley : Rétrospective. Musée d'Art moderne de la ville de Paris, Paris, Paris Musées, , 326 p. (ISBN 978-2-7596-0044-1)
  5. 5a Bridget Riley et Robert Kudielka, Fabrice Hergott (Préfacier), Emmelene Landon (trad. de l'anglais), L'Esprit de l'œil, Paris, ENSBA, , 318 p. (ISBN 978-2-84056-282-5)
  6. 6a (en) Michael Bracewell et Bridget Riley, Bridget Riley : Flashback, Hayward Gallery Publishing, , 96 p. (ISBN 978-1-85332-280-8 et 1-85332-280-6)

Notes et références

Liens externes

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