Bourdon (musique)

En musique, on appelle bourdon (drone en anglais) une ou plusieurs cordes ou anches qui vibrent toujours sur la même note ou forment un accord continu (vielle à roue, harmonium, etc.) avec la tonique ou la dominante de la gamme utilisée dans le morceau interprété.

Pour les articles homonymes, voir Bourdon.

En campanologie, un bourdon est une grosse cloche pesant en général plusieurs tonnes.

De l'Inde à l'Europe

Le bourdon est le fondement de la musique indienne, Ravi Shankar par exemple dans les ragas, le bourdon étant créé, la plupart du temps, avec une tampoura ou un harmonium.

On le retrouve aussi dans la musique populaire dans toute l'Europe. Ainsi, le jeu traditionnel des violoneux d’Auvergne, ou les fiddler nordiques utilisent les cordes à vide de leur violon comme bourdon. Des instruments spécifiques, tels que la cornemuse ou la vielle à roue, qui sont des instruments à son continu, jouent en permanence une à trois notes correspondant aux bourdons, en plus de la mélodie.

Lorsqu'ils jouent une partition modale, les joueurs d'instruments à cordes pincées utilisent les cordes à vide comme bourdon chez, comme sur la guitare (en picking), de harpe celtique[1], d'épinette des Vosges

Genre musical

Un genre musical, le drone, est né de ce principe : il présente des morceaux la plupart du temps longs de plus de dix minutes composés de longues notes créant différentes ambiances. Des variantes existent : le drone ambient et le drone doom ou (drone metal). Des artistes comme Sunn O))), Earth, Double Leopards, Charlemagne Palestine, La Monte Young, Éliane Radigue, Keith Fullerton Whitman, Lovesliescrushing, Cisfinitum, Yann Gourdon, Phill Niblock ou encore Toad comptent parmi les artistes phares.

Emmanuel, le bourdon de Notre-Dame de Paris.

Instruments

On utilise également le terme de bourdon pour les tubes de certaines cornemuses.

Le tambourin à cordes est lui un bourdon à cordes frappées qui sert le plus souvent à accompagner le galoubet qui est une flûte à trois trous ne nécessitant qu'une seule main pour être jouée, l'autre main servant à jouer le tambourin à cordes.

Voir aussi

Références

  1. Télérama, N°2246, 27 janvier 1993 À la harpe, Katrien Delavier imite souvent le son des bourdons du Uilleann pipes, et même le jeu de ses régulateurs.
  • Portail de la musique classique
  • Portail des musiques du monde
  • Portail des percussions
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.