Bonavista

Bonavista est une ville de la péninsule de Bonavista dans la province canadienne de Terre-Neuve-et-Labrador. Sa superficie de 31,5 km2. La ville est réputée se trouver à l'emplacement où Cabot aurait touché terre en juin 1497, ce qui en fait la première terre d'Amérique du Nord touchée par un Européen depuis les Vikings. Au recensement de 2006, on y a dénombré une population de 3 764[2] habitants.

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Bonavista

Phare de Bonavista
Administration
Pays Canada
Province Terre-Neuve-et-Labrador
Région Est de Terre-Neuve
Statut municipal Town
Démographie
Population 3 589 hab.[1] (2011)
Densité 114 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 39′ 35″ nord, 53° 07′ 15″ ouest
Superficie 3 150 ha = 31,50 km2
Divers
Fuseau horaire UTC-3:30
Code géographique 1007023
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Canada
Bonavista
Géolocalisation sur la carte : Terre-Neuve-et-Labrador
Bonavista
Géolocalisation sur la carte : Terre-Neuve-et-Labrador
Bonavista
Liens
Site web www.townofbonavista.com

    Histoire

    Jean Cabot, pilote vénitien ayant convaincu le roi Henri VII de rechercher un passage du Nord-Ouest vers les Indes, obtint en 1497 une commission pour faire appareiller depuis Bristol, un navire, le Matthew. Lorsqu'après 6 semaines de traversée, Cabot aperçut une terre, il se serait écrié : « O buon vista! »[3], d'où le nom du Cap Bonavista, et de la ville actuelle. La baie était trop exposée aux courants du large, et lorsqu'on y établit un port, il fallut construire plusieurs brise-lames. Bonavista devint au XVIIe siècle une des villes les plus importantes de Terre-Neuve de par la proximité des Grands Bancs et des possibilités de chasse au phoque au nord de la péninsule. Si au cours du XVIe siècle, Espagnols, Portugais, Français et Anglais pêchaient tous au large du Cap Bonavista, la présence des marins ibériques déclina à partir de 1580, laissant l'exploitation exclusive aux Français et Anglais[4].

    Figvre de la terre nevve, grande riviere de Canada, et côtes de l'ocean en la Novvelle France 1609, carte de Marc Lescarbot de 1609. On peut y remarquer l'emplacement du Cap de Bonne Veuë.

    La tension entre ces deux nations donna lieu à des affrontements réguliers, dont le point culminant fut l'échec des Français pour incendier Bonavista en 1704[5]. La zone française exclusive du petit nord, dont Bonavista marquait la pointe extrême, fut dessinée aux termes de la Paix d'Utrecht en 1713 ; pour autant, les droits de pêche demeurèrent la pomme de discorde entre les marins des deux pays[6]. C'est à Bonavista qu'en 1722 le Rev. Henry Jones ouvrit la première école de Terre-Neuve.

    Bonavista était un comptoir commercial important, comme en témoigne la halle aux poissons des Ryan Premises, un Lieu historique national du Canada géré par Parcs Canada.

    Le statut de Bonavista s'accrut par l'arrivée du siège du syndicat des pêcheurs, le Fisherman’s Protective Union dans les années 1900, et la création de la communauté voisine de Port Union. À son apogée, entre 1891 et 1901, la péninsule de Bonavista abritait une population de près de 20 000 habitants. Avec le déclin du marché de la morue séchée, les salaisons de Bonavista Cold Storage Co., se sont reconverties en centre d'exploitation halieutique.

    Démographie

    Évolution démographique
    2001 2006 2011 2016
    4 0213 7643 5893 448
    (Sources : [7],[8])

    Municipalités limitrophes

    N
    O    Bonavista    E
    S
    Newmans Cove Little Catalina Elliston

    Notes et références

    1. Statistique Canada, « Bonavista, Terre-Neuve-et-Labrador (Code 1007023) », Profil du recensement, Recensement de 2011, sur Statistique Canada, (consulté le ).
    2. Statistique Canada : Recensement 2006 : Bonavista
    3. « Bonavista » dans L'Encyclopédie canadienne, Historica Canada, 1985–. (consulté le ).
    4. « The International Fishery of the 16th Century », Newfoundland and Labrador Heritage Web Site Project, Memorial University of Newfoundland, (consulté le )
    5. Bernard Ransom, « Museum Notes - A Century of Armed Conflict in Newfoundland », The Rooms, Newfoundland Provincial Museum, (consulté le )
    6. J.K. Hiller, « The French Treaty Shore », Newfoundland and Labrador Heritage Web Site Project, Memorial University of Newfoundland, (consulté le )
    7. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2006 - Bonavista » (consulté le )
    8. « Statistique Canada - Profils des communautés de 2016 - Bonavista » (consulté le )

    Articles connexes

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