Blau-Weiss

Blau-Weiss (« bleu-blanc ») est la plus ancienne des organisations sionistes pour la jeunesse. Fondé en 1912 en Allemagne, ce mouvement a exercé une influence importante dans l'histoire du sionisme.

Des membres de Blau-Weiss en Autriche avant 1929.

Histoire

Blau-Weiss est l'un des plus anciens, voire le plus ancien mouvement de jeunesse sioniste[1]. Il est fondé en 1912 face au refus des organisations de jeunesse allemandes d'accepter des Juifs[2]. Sa principale caractéristique est un double attachement à la judéité et à la patrie germanique : le mouvement s'intéresse à la langue hébraïque, aux traditions juives, au folklore yiddish, tout en célébrant la nature, le corps humain et la virilité à la manière du Jugendbewegung[1].

Le mouvement atteint son apogée au début des années 1920, où il compte 3000 membres[1]. Il se rallie officiellement au sionisme en 1922 et prône l'immigration juive en Palestine mandataire ainsi que l'esprit pionnier et les implantations en milieu rural[2], mais aussi le travail de précision et l'ingénierie[1]. Les membres de Blau-Weiss rejoindront plus tard les kibboutzim[2].

Le mouvement est dissous en 1929[2]. À partir de cette date, les anciens membres se retrouvent au sein du groupe juif viennois de la Kadimah[1].

Blau-Weiss est également présent dans d'autres pays. En Tchécoslovaquie, l'organisation choisit en 1919 de s'appeler Tekhelet-Lavan (traduction littérale de son nom en hébreu) et continue d'exercer son activité au long des années 1930[1]. Le militant sioniste tchèque Franz Kahn en est l'un des principaux dirigeants[3],[4] ; il a fondé avec Willi Hoffer la section de Pilsen en 1913[5].

Bibliographie

  • Tatjana Lichtenstein, Zionists in Interwar Czechoslovakia : Minority Nationalism and the Politics of Belonging, Indiana University Press, 2016
  • F. Pollack (ed.), 50 Jahre Blau Weiss, 1962

Notes et références

  1. « Blau-Weiss », Encyclopaedia Judaica.
  2. « Jewish Youth Movements in Israel », Jewish Virtual Library.
  3. (en) Chaim Yahil, « Kahn, Franz », dans Michael Berenbaum et Fred Skolnik, Encyclopaedia Judaica, t. 11, Macmillan, (lire en ligne), p. 721
  4. (de) Österreichische Nationalbibliothek, Handbuch österreichischer Autorinnen und Autoren jüdischer Herkunft : 18. bis 20. Jahrhundert, Walter de Gruyter, (lire en ligne), p. 626
  5. (en) Willi Hoffer, Early Development and Education of the Child, Aronson, , p. 139.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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