Blaise Barthélémy

Blaise Barthélémy est un sculpteur français, né le à Lyon et mort le à Paris[1].

Pour les articles homonymes, voir Barthélémy.

Biographie

Élève à l’école de dessin de Lyon, Blaise Barthélémy étudie aussi à Rome. De retour à Lyon en 1768, il travaille régulièrement à partir de cette date avec l’architecte Martin Decrenice, notamment pour le chapitre de Saint-Jean. En 1771, il accueille un élève nommé Joseph Chinard (1756-1816) qui réalise le buste de Blaise Barthélémy et fait la fierté de son professeur.

Il s'installe à Paris en 1785 et est agréé à l’Académie royale de peinture et de sculpture le . Adoptant le style néo-classique, il expose son Jeune Berger ou Adonis et une Léda au Salon de 1787, ainsi que Phocion, général athénien au Salon de 1802[2]. Il réalise des commandes sous Louis XVI, dont celle du cénotaphe du comte de Vergennes, ministre d’État (commandé en 1787)[3]. Lors de la Révolution française, l’artiste cache le cénotaphe  qui ne trouvera sa place à l’église Notre-Dame de Versailles qu’en 1818[4],[5]  puis, lors de la Terreur, il part avec sa famille à Poissy.

De retour à Paris, il effectue des commandes pour le gouvernement de Bonaparte, dont les bustes de Jules Romain[6] et de Nicolas Poussin[7].

Blaise Barthélémy meurt le à Paris.

Son œuvre

Blaise Barthélémy sculpte aussi bien des bas-reliefs que des bustes, des groupes et des esquisses, en plâtre, marbre ou terre cuite.

Ses sujets peuvent être religieux (Statue de Saint-Jean pour la cathédrale Saint-Jean de Lyon), profanes, ou des portraits de personnalités. Blaise Barthélémy a reçu des commandes publiques et privées[8].

Salons

À partir de 1787 et jusqu’en 1804, les œuvres de Blaise Barthélemy sont exposées au Salon de Lyon[9].

  • 1787 : Jeune Berger ou Adonis, groupe en marbre. Le plâtre original est conservé au musée des Beaux-Arts de Dijon. Adonis est assis, accompagné de son chien qui est à ses pieds. Une peau de bête est posée sur ses genoux et une massue se situe derrière lui. La composition (c'est-à-dire le regard du chien et le mouvement du corps) invite le spectateur à faire le tour de la sculpture. Blaise Barthélémy prête une grande attention au détail de rendu de la carnation du berger comme de la fourrure du chien[10],[Note 1] ;
  • 1887 : Léda.
  • 1793 : Cléopâtre vaincue se donnant la mort pour échapper à l'esclavage.
  • 1798 :
    • La Renommée accompagnée de deux Génies dépose sur un autel la récompense de la Vertu ;
    • Vénus et Diane au bain.
  • 1802 : Phocion, général athénien, prix d’encouragement[11]
  • 1804 : Jules Romain.

Parmi ses œuvres principales référencées, on trouve aussi[12] :

Notes et références

Notes

  1. Adonis naît d'un arbre à Myrrhe d'une union incestueuse de Myrrha avec son père Cinyras. Ce personnage mythique est connu car il fut aimé à la fois d'Aphrodite (déesse de l'Amour et de la Beauté) et de Perséphone (Reine des Morts). Les deux jeunes femmes étant totalement éprises de lui, Zeus trancha le débat : Adonis devait passer l'automne et l'hiver avec la Reine des Morts et le printemps et l'été avec la déesse de l'Amour et de la Beauté. Quand il était avec Aphrodite, ils chassaient généralement ensemble. Un jour qu'elle ne l'accompagnait pas, il fut blessé alors qu'il chassait un grand sanglier avec ses chiens. Aphrodite, de son char ailé, entendit le cri de souffrance et le retrouva. Cependant, il était trop tard : Adonis rendait l'âme.
    Tu meurs, ô trois fois désiré,
    Et mon désir a fui comme un songe. […]
    Les montagnes appelaient, les chênes répondaient
    Oh, las, las, pour Adonis. Il est mort.
    Et la nymphe Écho répétait : Oh, las, las, pour Adonis.
    Sur lui pleuraient tous les Amours, et aussi toutes les Muses.
    La légende veut qu'il ne sentit jamais le dernier baiser d'Aphrodite, ni les larmes inconsolables des jeunes filles grecques, qui, chaque année, lui rendent hommage (cf. Edith Hamilton, La mythologie, p. 112-113).

Références

  1. Pierre Sanchez, Dictionnaire des artistes exposant dans les salons des XVIIe et XVIIIe siècles à Paris et en Province, 1673-1800, Tome 1er.
  2. (en) « Blaise Barthélémy », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit, sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787).
  3. « Lyon : Amis du pré-inventaire des monuments et richesses artistiques du Rhône. Mai 2003, n°22 », Nouvelles du Pré-Inventaire. N°22, .
  4. Simone Hoog, « Le musée », Les sculptures. Musée national du château de Versailles, Paris, .
  5. tombes-sepultures.com.
  6. Base Joconde, musée du Louvre, département sculptures françaises.
  7. Joconde, musée du Louvre.
  8. (en) Getty edu.
  9. Catalogue des ouvrages de peinture, sculpture, dessin et gravure exposés à Lyon au salon des arts, Lyon, .
  10. « Blaise, Barthélémy, Jeune Berger », sur sothebys.com (consulté le ).
  11. À la fin de la Restauration, cette œuvre était conservée dans les réserves du château de Versailles.
  12. Stanislas Lami, Dictionnaire des Sculpteurs de l'École française au XVIIIe siècle, Paris, réed. 1970, , p. 69.
  13. « Photographies », site de la bibliothèque municipale de Lyon.

Bibliographie

  • Stanislas Lami, Dictionnaire des Sculpteurs de l'École Française au XVIIIe siècle, Paris, 1910.
  • Quarré, Musée des Beaux-Arts de Dijon. Catalogue des Sculptures, Palais des États de Bourgogne, 1960.
  • M. Michaud (dir.), « Blaise Barthélémy », in Biographie universelle ancienne et moderne, T. 4, Paris, 1843.
  • Jean-René Gaborit (dir.), La sculpture française. II, Renaissance et Temps modernes, Vol. 1, Adam-Gois/Musée du Louvre, département des sculptures du Moyen Âge, de la Renaissance et des temps modernes.

Liens externes

  • Portail de la métropole de Lyon
  • Portail de la sculpture
  • Portail de l’histoire de l’art
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.