Bertel Thorvaldsen

Bertel Thorvaldsen (né le à Copenhague, mort le dans la même ville) est un sculpteur danois qui s'est illustré en Italie.

Le Christ
Le tombeau du pape Pie VII, Basilique St-Pierre à Rome.

Biographie

Fils d'un sculpteur sur bois d'origine islandaise, il entre à l'âge de 11 ans à l'Académie royale des beaux-arts, où il remporte tous les prix. Bénéficiaire d'une bourse royale, il se rend en 1797 à Rome où il exécute sa première œuvre d'importance, un projet de Jason qui lui vaut les éloges d'Antonio Canova. En 1803, le riche collectionneur britannique Thomas Hope lui commande une version en marbre du Jason : c'est le début du succès. Thorvaldsen ne quittera pas l'Italie pendant 16 ans.

En 1819, il effectue une visite au Danemark où il reçoit commande d'une série colossale du Christ et les douze apôtres, pour la cathédrale Notre-Dame de Copenhague détruite lors du bombardement britannique de 1807. Ce Christ sera la représentation typique du XIXe siècle, parmi les statues les plus copiées. De retour à Rome en 1820, il y reste jusqu'en 1838 avant son deuxième voyage à Copenhague où il est accueilli en héros[1].

Thorvaldsen meurt subitement en 1844. Son testament comprend un legs important pour l'édification d'un musée à Copenhague, destiné à recevoir sa collection personnelle ainsi que les modèles de ses œuvres. Son corps repose dans la cour de ce musée, sous un parterre de roses, conformément à ses vœux. À Rome, il avait remarqué le sculpteur irlandais John Hogan et fit à son égard cette remarque flatteuse : « Le meilleur sculpteur après moi que je laisse à Rome ».

Thorvaldsen a une influence mondiale sur la sculpture jusqu'en Espagne comme Damian Campeny (1771-1855), Jean-Baptiste Clesinger (1814-1883).

Le peintre Christoffer Wilhelm Eckersberg (1783-1853) a fait un portrait de Thorvaldsen conservé à l'Académie royale des Beaux-arts du Danemark, cette œuvre a une importance dans l'histoire de la peinture danoise. Horace Vernet fit également un portrait de lui et il passa commande de sujets orientalistes à William Wyld (1806-1889 le jeune protégé de Vernet, lors du premier séjour en Italie de celui-ci en 1834.

Style

Sculpteur du courant néo-classique, Thorvaldsen, se distingue de ses contemporains comme Antonio Canova par une technique plus réaliste et une exploitation rigoureuse des Canons de beautés antiques grecs, avec des éléments comme la mise en avant des caractéristiques principales de ces canons de beautés : musculature puissante et développée, grande taille, droiture du corps. La sculpture de Jason en est un parfait exemple.


Œuvres

En 1811, il réalise une restauration « exhaustive » des personnages du fronton du temple Temple d'Aphaïa à Égine,(500-490 av. J.-C.) pour Louis Ier de Bavière.

  • Christ, 1821-1824, statue, église Notre-Dame de Copenhague[2] ;
  • Jason, 1803–1828, statue, musée Thorvaldsen de Copenhague[2] ;
  • Adonis, 1808-1832, statue, Neue Pinakothek de Munich ;
  • " Buste de Milady Elizabeth Vernon née Bingham of Lucan. 1816-1821.[National Gallery of art]
  • Ganymède et l'Aigle, groupe, 1818-1829, Minneapolis Institute of Arts ;
  • Ganymède donnant à boire à Zeus en Aigle, groupe, 1817, [musée Thorvaldsen de Copenhague[2] ;
  • Les Trois Grâces avec Cupidon, groupe, 1817-1818, musée Thorvaldsen de Copenhague[2] ;
  • Les Trois Grâces, 1821, relief, pinacothèque de Brera à Milan[2] ;
  • Cupidon et Psyché, groupe, musée Thorvaldsen de Copenhague ;
  • Les Âges de l'amour, 1824, musée Thorvaldsen de Copenhague ;
  • Berger au chien, 1800, groupe, musée Thorvaldsen de Copenhague[2] ;
  • Hébé, 1806, musée Thorvaldsen de Copenhague[2] ;
  • Cupidon à la lyre, statuette, Musée de l'Ermitage ;
  • La Charité chrétienne, bas-relief, musée du Louvre ;
  • La Nuit avec ses enfants, Le Sommeil et la Mort, 1815, Musée Thorvaldsen de Copenhague ;
  • Vénus à la pomme (ou Vénus Victrix), 1805, musée Thorvaldsen de Copenhague[2] ;
  • Campagnes d'Alexandre, 1808, frise de la villa Carlotta, lac de Côme ;
  • Tombeau du Pape Pie VII, 1831, basilique Saint-Pierre de Rome ;
  • Monument Nicolas Copernic à Varsovie, 1822 ;
  • Le Poète Friedrich Schiller, à Stuttgart ;
  • Lion de Lucerne, 1821[2] ;
  • Danse des muses, relief, National Galerie, Berlin[2] ;
  • Le prince Joseph Poniatowski, statue place Prezydencki à Varsovie ;
  • Christ bénissant, château Tyszkiewicz (Palanga) ;
  • La déesse de l'Espoir, Musée Thorvaldsen de Copenhague.

Bibliographie

Notes et références

  1. Fanny E. Coe, The World and Its People : Modern Europe, vol. 9, t. V, Boston, Silver, Burdett & Co, coll. « The Young Folks' Library », (OCLC 14865981, lire en ligne), p. 124–127
  2. Ouvrir diaporama sur les sculptures classiques

Liens externes

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