Berre-l'Étang

Berre-l'Étang (en occitan provençal Bèrra de l'Estanh selon la norme classique ou Berro selon la norme mistralienne) est une commune française située dans le département des Bouches-du-Rhône, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Elle fait partie de la métropole d'Aix-Marseille-Provence.

Pour les articles homonymes, voir Berre.

Berre-l'Étang

Blason
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Bouches-du-Rhône
Arrondissement Istres
Intercommunalité Métropole d'Aix-Marseille-Provence
Maire
Mandat
Mario Martinet
2020-2026
Code postal 13130
Code commune 13014
Démographie
Gentilé Berratins / Berrois
Population
municipale
13 520 hab. (2018 )
Densité 310 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 28′ 36″ nord, 5° 10′ 07″ est
Altitude Min. 0 m
Max. 146 m
Superficie 43,64 km2
Unité urbaine Marseille-Aix-en-Provence
(banlieue)
Aire d'attraction Marseille - Aix-en-Provence
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Berre-l'Étang
(bureau centralisateur)
Législatives Huitième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Berre-l'Étang
Géolocalisation sur la carte : Bouches-du-Rhône
Berre-l'Étang
Géolocalisation sur la carte : France
Berre-l'Étang
Géolocalisation sur la carte : France
Berre-l'Étang
Liens
Site web http://www.berreletang.fr

    Géographie

    Situation

    Berre-l'Étang est située sur une plaine alluviale formée par l'embouchure de la rivière Arc. La ville est située en bordure de l'étang de Berre, sur la face est d'une pointe avancée qui sépare le petit étang de Vaïne de l'étang principal. Toute la rive droite de l'Arc est agricole, alors que la rive gauche est largement occupée par les installations pétrochimiques qui entourent la ville. À l'exception d'une ligne de collines allant de la tour de Bruni à la colline des Barjaquets (altitude 145 mètres) à l'est, la quasi-totalité du territoire communal est à moins de 40 mètres d'altitude, et plus de la moitié à moins de 20 mètres[1].

    Le climat, de type méditerranéen, est plutôt doux, mais le mistral est souvent présent et les gelées possibles en hiver. Les terres alluviales, bien drainées par des canaux, sont particulièrement propices aux cultures (Berre est le premier producteur français de fruits et de légumes sous serre).

    Communications

    La pointe de Berre est quelque peu à l'écart des axes de circulation, mais est proche :

    La gare de Berre n'est desservie que par quelques TER Marseille - Miramas, mais de la gare d'Aix-en-Provence TGV, à 20 kilomètres de Berre, on joint Paris (gare de Lyon) en 3 h, Toulouse en 3 h 30 min, ou Lille-Europe en 4 h 20 min.

    Communes limitrophes

    Climat

    Le tableau ci-dessous indique les températures et les précipitations pour la période 1971-2000 :

    Mois J F M A M J J A S O N D année
    Températures maximales (°C) 11,2 12,6 15,3 17,7 22,2 26,1 29,5 29,2 25,3 20,3 14,7 12,0 19,7
    Températures moyennes (°C) 7,1 8,3 10,7 13,1 17,4 21,1 24,1 24,0 20,4 16,0 10,8 8,1 15.1
    Températures minimales (°C) 3,0 3,9 6,0 8,5 12,6 16,0 18,7 18,7 15,5 11,6 6,8 4,1 10,5
    Précipitations (hauteur en mm) 54 44 40 58 41 25 13 31 61 85 51 52 554,5
    Source : Météo France[2] / Station de Marignane.

    Urbanisme

    Typologie

    Berre-l'Étang est une commune urbaine[Note 1],[3]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5]. Elle appartient à l'unité urbaine de Marseille-Aix-en-Provence, une agglomération inter-départementale regroupant 50 communes[6] et 1 596 326 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Marseille-Aix-en-Provence est la troisième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris et Lyon[7],[8].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Marseille - Aix-en-Provence, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[9],[10].

    La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[11]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[12],[13].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (58,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (31,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (15,3 %), terres arables (13,1 %), zones humides côtières (9,7 %), zones agricoles hétérogènes (8,6 %), zones urbanisées (6,7 %), zones humides intérieures (5,7 %), prairies (3,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,3 %), eaux maritimes (0,8 %), forêts (0,6 %)[14].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[15].

    Histoire

    Faits historiques

    • Christianisation de Marignane et de Berre-l'Étang.
    • « Berra », cité au XIe siècle.
    • Aux XIIe et XIIIe siècles, la seigneurie appartenait à la famille des Baux (Guillaume (1225-1265), seigneur de Berre, et al) dont l'un des membres accorda l'établissement de foires et marchés en 1291.
    • Érigée en baronnie au XVe siècle en faveur de Charles du Maine.
    • Lors des guerres de Religion, la ville fut assiégée par le duc de Savoie de à .
    • Un procès opposera la communauté de Berre au couvent royal des Dominicains de Saint-Maximin de 1608 à 1688 sur les revenus d'une bourdigue (sorte de vivier permettant la pêche des poissons).
    • Passant au XVIIe siècle au duc de Beaufort auquel succéda le duc de Villars en 1715, elle demeura dans les mains des Galliffet de 1770 à la Révolution.
    • 1978-1979: mobilisation contre l'installation par Shell d'une usine de PVC [16]. Soutenue par le maire Roger Martin (PCF), une manifestation a lieu le . L’État signe toutefois l'arrêté autorisant l'installation en . En 1998, l'usine est revendue au groupe japonais Shin-Etsu.

    Projet d'aérodrome de l'Arc

    Pendant la 2e guerre mondiale, un projet de création du plus grand aérodrome du sud de l'Europe était envisagé sur la Commune de Berre l'Etang par le Gouvernement de Vichy. Projet qui devait exproprier 229 propriétaires, de l’embouchure de l’Arc au nord, des hameaux de Mauran et de Saint-Estève à l’est et des sorties de l’Étang de Drignon au sud et jusqu'aux confins des salins (Route du Grand Port). L'aérodrome ne vit jamais le jour.

    " Ordonnance expropriation pour cause d’utilité publique du tribunal civil d’Aix-en-Provence le concernant la création dans la plaine de l’Arc, sur le territoire de Berre-l’Étang de 900 hectares, environ, englobant la totalité du hameau de Mauran. Avec 2 120 parcelles appartenant à 229 propriétaires différents. Il s’agissait des quartiers les plus fertiles de la région de Berre : 400 hectares étaient plantés en vigne, 200 hectares en prairies arrosables, 200 hectares en terre à labour pour céréales ou vergers d’oliviers et 199 hectares en lande inculte ou marais. 200 constructions à usages d’habitation ou agricole existaient. L’ordonnance sera affichée en mairie et publiée dans le journal « Petites affiches Marseillaises » du mais pas notifiées aux parties intéressées, ni « transcrite ». L’État n’a jamais pris possession des biens expropriés ; leurs indemnités n’ont jamais été fixées, et donc payées. En fait la procédure d’expropriation sera « suspendue » dès le prononcé de l’Ordonnance « sur l’Ordre des Allemands » ( ?).

    Par la décision n° 127 57 DBA/2 du le ministre des Travaux Publics et des Transports va indiquer l’abandon du projet d’aérodrome. En 1950 3,33 ha seront acquis afin de construire une radiobalise pour l’aérodrome de Marignane. Les autres terrains et immeubles sont restés en l’état. Trois propriétaires seulement (M. Aguillon lieu-dit « le clos de Calleigue pour 10 ha et MM. Pin et Capra) avaient accepté de vendre leurs propriétés dès 1942 mais des lenteurs administratives entraîneront que les opérations de ventes ne seront pas effectuées à la Libération.

    Si l’Ordonnance du faisait sortir du patrimoine des expropriés les terrains concernés, l’État se retrouvant « irrévocablement » propriétaire de tous les immeubles visés, les travaux conduits dès 1949 pour une rétrocession gratuite ont montré un certain nombre de difficultés « inextricables » : caractère périmé du cadastre de la commune de Berre-l’Etang, certaines personnes inscrites à la matrice n’en étant plus propriétaires depuis plus de 60 ans ; - nombreuses mutations à titre onéreux ou gratuit, ou morcellements, effectués après l’Ordonnance ; un certain nombre de personnes en possession d'actes authentiques de propriété postérieurs à l’Ordonnance ont refusé de considérer leur éviction comme juridiquement possible. - Par ailleurs attendre la prescription trentenaire renvoyant à 1974 pour régulariser les possessions gênait d’anciens propriétaires souhaitant vendre et se trouvant, en raison de leur incertitude de leurs droits, dans l’impossibilité d’obtenir un prix correspondant à la valeur normale de leurs biens. - Une éventuelle expropriation était par ailleurs envisagée, en 1954, par E.D.F. en cas de réalisation des projets d’aménagements de barrages dans la Basse Durance.

    Cette situation ayant un intérêt électoral et politique mènera M. Padovani, conseiller général du canton de Berre et ancien vice-président du conseil général des Bouches-du-Rhône à faire publier en 1954 des avis dans la presse afin de grouper les expropriés et d’agir auprès de pouvoirs publics. Par ailleurs aucune demande formelle de rachat n’avait été formulée dans le délai de 10 ans. En fait les procédures administratives de restitution des propriétés ne seront pas achevées avant 1962."" (Source : Henri Conan)

    • Fiche du projet avorté aérodrome de l'Arc par René Coste
    • Histoire de l'hydrobase de Berre par Henri Conan
    • Projet de port de Marseille - L'ARC (Bouches-du-Rhône) Atlas-Aviation

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1723 ?Joseph VaranchanD'abord négociant à Marseille, il est accusé d'avoir détourné les recettes des gabelles de Berre. L'affaire est classée quand son épouse devient nourrice royale en 1727. Il fut nommé par décret royal maire de Berre en 1723, trois ans après la grande peste qui fit périr les deux tiers de la population de cette ville, riche par ses salines.
    février 17901790Antoine LauthierAgent municipal sous Louis XVI durant la révolution. Le 14 décembre 1789, les institutions municipales sont mis en place par l'assemblée constituante. Un membre est élus par suffrage universel ainsi qu'une équipe municipale par des citoyens actif c'est-à-dire des citoyens payant des impôts.
    novembre 1791novembre 1792Paul BillonAgent municipal sous la Convention (1ere Terreur)
    novembre 17921793Michel GuilhenAgent municipal sous la Convention nommé par le Préfet - Profession Négociant
    17931795Jean DurandAgent municipal sous la Convention (seconde Terreur)
    17951797Paul BillonAgent municipal sous le Directoire nommé par le Préfet
    17971798Jean DurandAgent municipal sous le Directoire nommé par le Préfet
    17981799Noël PhilipAgent municipal sous le Directoire nommé par le Préfet
    17 février 1800 ou 28 pluviôse an VIII1808François VaranchanMaire sous le gouvernement du Consulat nommé par le Préfet
    18081815Paul CastillonMaire sous Napoléon 1er et sous le gouvernement provisoire de 1814 Charles Philippe de France et la 1ere Restauration de Louis XVIII
    18151815Michel SimonMaire les cent jours retour de Napoléon 1er - 1799-1864 Juge de paix et propriétaire
    18151824Joseph Dominique DevolxMaire sous Louis XVIII - profession notaire royal de Berre l'Etang[17],[18] 1776-1839
    18251830Antoine Alexandre de GordesMaire sous Charles X
    183021 mars 1831Noël CoutureMaire Sous Louis-Philippe 1er Noêl François couture est né à Berre l'Etang le 21 germinal an VII (10 avril 1799), mort le 7 février 1868 à Berre l'Etang, il était propriétaire terrien. Gendre de Joseph Dominique Devolx, maire de Berre l'Etang 1815-1824[19]
    21 mars 183118 juillet 1837Henri GuesMaire sous la loi du 21 mars 1831, le maire et ses adjoints font désormais partie intégrante, avec les conseillers municipaux, du « corps municipal ». S'ils sont toujours nommés par le chef de l'exécutif (le roi) ou par les préfets, ces derniers doivent les choisir parmi les membres du conseil municipal.
    18 juillet 18371846Joseph CastillonMaire sous la loi du 18 juillet 1937 qui confère aux communes des nouveaux droit ainsi qu'à ses conseillés municipaux.
    18461851Joseph AdoulMaire - Un décret du 3 juillet 1848 organise provisoirement les institutions locales, confirme le suffrage universel pour l'élection des conseils municipaux, mais garde trace de la défiance dans laquelle on place le choix de l'électeur : les maires des villes de plus de 6000 habitants continuent d'être nommés par le pouvoir
    18511856Joseph CastillonMaire sous le second empire
    18561871Benjamin LaveirariéMaire sous le second empire
    18711876Jules CoutureMaire élus sous le système actuel
    18761876Auguste DurandMaire
    18771877Joseph BertheMaire
    18781881Jean Honoré PontoisMaire
    18811882Jean-François ImbertMaire
    18825 avril 1884Noël BlancMaire sous loi du 28 mars 1882 instituant l'élection de tous les maires par les conseils municipaux- constituera longtemps la charte républicaine des « libertés communales », c'est-à-dire de l'organisation territoriale et de la démocratie locale à l'échelon de la commune jusqu'aux lois de décentralisation.
    18841888Louis CastillonMaire sous la loi du 5 avril 1884 qui consacrera la fameuse « clause de compétence générale » du conseil municipal : « le conseil municipal règle par ses délibérations les affaires de la commune ».
    18881891Benjamin LaveirarieMaire
    18911896Auguste GautierMaire
    18961900Eugène ImbertMaire
    19001905Antoine SauzeMaire - Marchand de grains
    19051925Henri JouvalParti RadicalMaire et conseillé général de 1919 à 1934 Propriétaire et agriculteur
    19251929Alfred CastillonMaire
    19291931Désiré ChauvinMaire
    19311935François ImbertMaire
    19351941Denis PadovaniSFIOMaire
    19411944Sauveur ImbertMaire
    19441945Denis PadovaniSFIOMaire
    19451948Désiré BorghinoMaire élu aux suffrage universel avec pour la 1ere fois avec le vote des femmes.
    1948mars 1983Roger MartinPCF
    mars 1983mars 1989Maurice GuiouPCFConseiller général du Canton de Berre-l'Étang (1974-1992)
    mars 1989Serge AndréoniPSRetraité - Sénateur des Bouches du Rhône (depuis 2008)
    en coursMario MartinetPSConseiller général du Canton de Berre-l'Étang (2008-2015)
    Les données manquantes sont à compléter.

    Jumelage

    Depuis 1989, la ville de Berre-l'Etang est jumelé avec Meolo (Italie - Province de Venise). De nombreux échanges culturels, scolaires et sportifs ont lieu tout le long de l'année entre les deux villes. En 2014, sa jumelle a inauguré une Piazza Berre l'Etang, dans son centre-ville.

    En 2017, la ville de Berre-l'Etang inaugure un rond-point Meolo (Italie - Province de Venise).

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[20],[Note 3]

    En 2018, la commune comptait 13 520 habitants[Note 4], en diminution de 2,99 % par rapport à 2013 (Bouches-du-Rhône : +2,07 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 6301 0691 3741 6221 8711 9281 9261 9051 883
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 9302 0911 9801 9182 0361 9221 8111 6951 570
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 9381 9761 7252 3762 3554 6115 9985 8597 922
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    10 32711 58812 06912 56212 67213 41413 95313 84013 483
    2018 - - - - - - - -
    13 520--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Le Forum de Berre

    Le Forum des Jeunes et de la Culture ou Forum de Berre est une association Loi 1901 créé en 1989. Ce lieu à vocation culturelle propose des ateliers, de l’animation à destination des 13/17 ans et une programmation spectacle éclectique. Depuis sa création de nombreux artistes de renoms s'y sont produits. (Charlélie Couture, Dee Dee Bridgewater, Jeanne Cherhal, Michel Fugain, Liz Mc Comb, Luther Allison, Abdel Rahman El Bacha Léo Ferré, Alex Metayer, Jane Birkin…)

    Le Forum de Berre organise chaque année le Carnaval de la Ville de Berre.

    Depuis 2009, il a fondé le Festival des Cultures Urbaines et le Battle Europa

    Médiathèque Edmonde-Charles-Roux

    La médiathèque municipale Edmonde-Charles-Roux propose des livres, des CD et DVD au prêt, pour un total de 60000 supports[23].

    Sports

    Rugby à XV
    • Club omnisports berrois XVCO Berre XV engagé en Fédérale 2

    Football

    • Berre sporting club engagé en Régionale 1 et évoluant au stade Roger Martin.

    Économie

    B.A.N - Base Aéronavale

    La base d'aéronautique navale de Berre fut l'une des plus importantes pendant l'entre-deux-guerres. De nombreuses escadrilles s'y succédèrent de 1919 à 1942. Jean Mermoz y a préparé son record de vitesse et le record mondial de distance qu'il a effectué en 1936 avec 4 308 km en 30 h 25 min sur un Latécoère 228[24]. La BAN a cessé toute activité en 1972. L'un des deux anciens hangars de type "Limousin" restauré abrite la piscine municipale Claude-Jouve depuis .

    Shell-Berre

    La construction de la raffinerie de Berre par la Cie des Produits Chimiques et Raffineries de Berre, filiale de Saint-Gobain, a commencé en 1929. La première unité de distillation est mise en service en 1931. L'année 1932 voit l'ouverture de l'étang de Berre aux navires de haute mer. En 1937, la capacité de distillation de la raffinerie était de 600 000 tonnes par an. Sorties pratiquement intactes de la période 1939-1945, les installations de la Compagnie reprirent rapidement leur rythme d'avant-guerre. En 1947, création de la Compagnie de raffinage Shell Berre avec la fusion de la Société des Pétroles Jupiter et la Cie des Produits Chimiques et Raffineries de Berre. Le premier directeur en est l'ingénieur André Loizillon.

    Les installations de Shell se sont progressivement étendues tout autour de la ville, et couvrent aujourd'hui quelque 800 hectares. Avec 1 500 salariés, Shell-Berre est devenu le principal employeur de la ville. Ses activités vont de l'importation de pétrole à la fabrication de polypropylène et de polyéthylène, en passant par le raffinage et le stockage des produits pétroliers et dérivés. Un important embranchement ferroviaire de la ligne de Paris-Lyon à Marseille-Saint-Charles dessert les unités de traitement.

    À partir de 1998, « la Shell » a entrepris de se désengager de ses activités de chimie, et a vendu des unités de production à Dow Chemicals, Arkema et au Texas Facific Group. En , le groupe a annoncé la reprise de l'ensemble du site par le groupe néerlandais Lyondell Basell, lui-même contrôlé par le fonds américain Access Industries de Leonard Blavatnik. Cette cession est effective depuis le . Shell stoppera son unité de solvants d'ici fin 2009, et envisage de se retirer d'Infineum (production d'additifs pour carburants). Selon le plan de sauvegarde de l'emploi annoncé, 300 postes devraient disparaître sans licenciements. La nouvelle société quant à elle se propose de développer la production de polymères pour les plastiques, où elle est leader mondial, et de biocarburants[25].

    Culture locale et patrimoine

    Monuments laïques

    • Les Vestiges de l'époque romaine ; sépultures avec mobilier[réf. nécessaire].
    • La Tour Carrée, vestige du mur d'enceinte qui protégeait la ville dès l'an mil
    • La Maison des Lions, ancien hôtel seigneurial.
    • Le Château de Bruni, bastide du XVIe sur le site pétrochimique, ancienne propriété de la maison de Bruny, barons de la Tour d'Aygues. Le roi Louis XIV est venu chasser dans les bois de Bruny, lors d'un séjour à Aix-en-Provence, en 1660.
    • La Coopérative Vinicole, construite en 1923 par l'architecte Hourst. Intéressante par sa conception symétrique et monumentale ainsi que par sa décoration : chaînage d'angle et décor en céramique. Du point de vue esthétique, cette coopérative constitue la réalisation la plus accomplie de l'architecte Hourst.

    Monuments religieux

    • Église paroissiale Saint-Césaire, romano-gothique. Elle comprend une première nef de style roman avec deux travées, une coupole carrée sur angles arrondis, particularité rare pour une église paroissiale et une abside en pierre de Calissanne. Construite au XIe siècle (1041), elle fut agrandie plusieurs fois jusqu'à presque doubler son importance. Lors des extensions entre 1470 et 1520, une troisième travée de style gothique tardif a été rajoutée ainsi qu'une tour octogonale gothique. On y trouve des fonts baptismaux en pierre sculptée du XVIIIe siècle, classés aux monuments historiques, ainsi qu'une huile sur toile « l'adoration des bergers », attribuée à Joseph Blaÿ, vers 1780. La façade restaurée au XIXe siècle est sans caractère. Le clocher dominant la ville a été récemment reconstruit.
    La chapelle Notre-Dame-de-Caderot.
    • Chapelle Notre-Dame-de-Caderot, construite dès le IIIe siècle sur les fondations d'un temple païen, détruite lors des guerres de Religion, réédifiée au XVIIe siècle, but d'un pèlerinage jusqu'au milieu du XIXe siècle) : longue de 32 mètres, abrite un magnifique retable en bois polychrome XVIe siècle avec statue de la Vierge en marbre de Carrare, des stalles sculptées, ainsi qu'un autel et tabernacle sculptés. Également, un ex-voto « Sauvetage en mer » attribué à Joseph Blaÿ en 1777.
    • Nécropole de Saint-Estève. Des campagnes de fouilles archéologiques en 1999 ont permis de mettre au jour un édifice religieux à vocation funéraire. Une chapelle à nef unique (VIIe-Xe) de surface importante ainsi que 137 sarcophages.
    • Couvent des dominicains de Saint-Maximin bâti à partir de 1715 succédant à la citadelle dont il a conservé un épais pan de muraille.
    • Chapelle de la Cité.
    • Mosquée de la Mariélie
    • Mosquée du centre ville
    • Église réformée de Berre l'Etang / Marignane / Vitrolles

    Cinéma

    Films liés à la commune de Berre-l'Étang

    Patrimoine naturel

    Les hivers 2006, 2007, 2008, un Héron vert Butorides virescens a été identifié dans le port de plaisance ; c'était la deuxième observation en France de cet oiseau très occasionnel, originaire du continent américain. Cette observation a interpellé la communauté des ornithologues de par sa rareté d'abord, puis par l'habitude qu'avait cet oiseau d'estiver dans une roselière bien déterminée près d'Amsterdam, comme il hivernait avec régularité dans le port Samson de Berre-l'Etang.

    Personnalités liées à la commune

    • Adel Taarabt, footballeur franco-marocain, a grandi à Berre-l’Étang.
    • Albert Samson, résistant, fusillé le à Châtillon-d'Azergues (Rhône). Titulaire de la Légion d'honneur, Croix de la Vaillance (Pologne), Croix de guerre tchécoslovaque, Croix de la Libération. Son nom a été donné au port de plaisance. Alexandre Albert Gabriel Samson est né le à Romilly-sur-Andelle dans l’Eure. Second maître, Samson, de sa propre initiative, met au point un viseur répondant à un besoin réel des escadrilles d’avions torpilleurs. Parmi tous les différents viseurs proposés pour remplacer le viseur réglementaire, celui réalisé par Samson présentait suffisamment d’indéniables avantages pour que le prototype réalisé soit soumis par le lieutenant de vaisseau Thédenat, commandant l’escadrille 3.B.2, à la C.E.P.A. pour examen au capitaine de corvette, Amet, commandant de la 3e FB de la base de Berre le . Celui-ci appuiera cette proposition à M. le capitaine de vaisseau, commandant la base de Berre, en réclamant l’attribution de point à Albert Samson pour reconnaître son mérite. Plus tard, Premier maître pilote d’avion, il sera rayé des cadres par le gouvernement de Vichy pour avoir refusé de renier son appartenance à la franc-maçonnerie. Albert Samson est mort pour la France [1[ à l’âge de 41 ans, fusillé le à Azergues à Châtillon dans le Rhône. Chef de renseignements français et alliés dans la Résistance du au , date à laquelle il est arrêté par la Gestapo. Le , cinquante deux personnes furent extraites de la prison de Montluc (Lyon, Rhône) et furent massacrés à Châtillon d’Azergues (Châtillon, Rhône) par les Allemands. Le monument des 52 fusillés, inauguré le , fut érigé à Châtillon d’Azergues en hommage aux victimes du . Il porte les noms des massacrés et l’inscription traduite en plusieurs langues « Ici la au matin 52 patriotes, extraits des geôles de Montluc furent lâchement assassinés par es Allemands. Leur forfait accompli ils partirent en chantant ». Albert Samson avait 41 ans. Cité à l’ordre du corps d’Armée à titre posthume, il est décoré de la Croix de guerre avec palmes, Croix de la vaillance polonaise, Croix de guerre tchécoslovaque. ----[1] Cote CC8 62 J 12166 - La ville reconnaissante a donné son nom à son Port de plaisance. "Port Albert Samson"
    • Alex Métayer (1930-2004), comédien, est né à Berre-l'Etang. Une rue porte son nom.
    • Jean Mermoz vécut dans la base aéronavale.
    • Albert Emon, ancien entraîneur de l'OM, est né sur la commune de Berre-l'Étang le .
    • Armelle Deutsch, comédienne, originaire de Rognac, elle participa au cours de théâtre d'Akel Akian au Forum de Berre puis intégra la troupe du théâtre d'Astromela.
    • David Vuillemin, pilote de motocross, est né le à Berre-l'Étang. Il fait carrière aux États-Unis.
    • Claude Jouve (1929-1996), fut en 1965 champion du monde par équipe de chasse sous-marine, capitaine de l'équipe de France de 1969 à 1980, médaille du sauvetage, médaille d'or de la jeunesse et sports. Son engagement pour la lutte en faveur de la réhabilitation de l'étang de Berre ainsi que le sauvetage de trois personnes de la noyade (en 1947-1948-1949) et sa participation au sauvetage lors de deux catastrophes aériennes lui valurent le titre de chevalier de la Légion d'honneur en 1994. La piscine municipale porte son nom "Piscine Claude Jouve", construit dans l'un des anciens hangar de la Base Aéronavale.
    • Kalash l'Afro, rappeur issu du groupe Berreta, a grandi à Berre-l’Étang.
    • Henry Padovani membres fondateurs du groupe The Police a grandi à Berre l'Etang
    • Jean-Paul Delfino, journaliste, écrivain et scénariste français il a vécu à Berre jusqu’à ses 14 ans. - il évoque la ville au travers de son roman Chair de Lune (2008)
    • Ginie Line, chanteuse, a fait sa scolarité au collège Fernand-Léger de Berre l'Etang
    • Denis Padovani est né le 03 à Berre-l'Etang et mort le à Berre-l'Etang est un homme politique français. Il y fut maire de 1935 à 1940 puis de 1944 à 1947 - Puis de 1955 à 1957 il fut président du Conseil général des Bouches du Rhône.
    • Paul Quilès ancien ministre socialiste, a commencé sa carrière d’ingénieur à la raffinerie Shell, fonction qu'il exerça jusqu'en 1978.
    • Régis Dubois écrivain et réalisateur a grandi à Berre l'Etang. Il est l'auteur d'une douzaine d'ouvrages, essentiellement sur le cinéma.
    • Sonia Barkallah auteure, conférencière, réalisatrice de documentaire et journaliste. Elle a grandi à Berre l'Etang. Spécialiste des EMI (Expérience de Mort Imminente ) , Elle est l'auteure du documentaire "Faux départ" et du livre "Et si cela vous arrivait ?".
    • Nassim Mendil (en), footballeur (Attaquant - Avant-centre) a fait sa carrière à Bastia et dans différents clubs de Serie B italienne (Avellino, Cosenza, Reggina, Scoli ou Caserta) - Le joueur a grandi à Berre l'Etang. À évolué dans sa jeunesse dans le Club Omnisport Berrois COB.
    • Karim Azamoum, né le à Rognac, est un footballeur franco-algérien évoluant actuellement au poste de milieu offensif à l'ESTAC Troyes. Le joueur a fait ses débuts au Berre Sporting Club.

    Héraldique

    De gueules, au lion d’argent, la queue fourchue, armé, lampassée et couronné d’or, portant sur l’épaule une moucheture d’hermine de sable tirée des armes de Bretagne. Au chef parti : au 1er d’azur, semé de fleurs des lis d’or, Au lambel à trois pendants de gueules, qui est d’Anjou Ancien. Au 2e d’azur, semé de fleurs de lis d’or, à la bordure de gueules, qui est d’Anjou Moderne[26].

    Notes et références

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    1. source IGN, carte Top 25 au 1/25000e n° 3144OT
    2. http://france.meteofrance.com/france/climat_france?48043.path=climatstationn%252F13054001
    3. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Unité urbaine 2020 de Marseille-Aix-en-Provence », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    7. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    8. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    11. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
    12. « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
    13. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    15. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    16. Caty Gilbert-François. « La rumeur de Berre-l'Etang. Etude de cas sur la création d'une unité de polychlorure de vinyle à Berre-L'Etang par la société Shell-Chimie ». In: Revue Juridique de l'Environnement, n°3, 1980. pp. 222-235. DOI : 10.3406/rjenv.1980.1565 [lire en ligne]
    17. https://gw.geneanet.org/fbourgarel?lang=fr&p=joseph+dominique+rigobert&n=devolx
    18. http://genearobinot.free.fr/Emma/fic318.html#6189
    19. https://gw.geneanet.org/fbourgarel?lang=fr&p=emmanuelle+leontine&n=devolx
    20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    23. « Site officiel de la commune »,
    24. source : office de tourisme de Berre-l'Etang
    25. source : journal La Provence, 2 avril 2008
    26. « Le lion d'argent », sur berreletang.fr (consulté le )

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    • Portail des communes de France
    • Portail des Bouches-du-Rhône
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.