Bernard Ravenel

Bernard Ravenel est un historien et un militant politique français, né le à Saint-Quentin (Aisne, France)[1].

Biographie

Professeur d'histoire

Il est agrégé d'histoire et professeur en classe préparatoire à l'Institut d'études politiques de Paris.

Il oriente son travail de recherche sur les questions méditerranéennes (voir bibliographie).

Fondateur du PSU

Après avoir été membre du Parti communiste français, Bernard Ravenel participe à la fondation, en 1960, du Parti socialiste unifié (PSU).

Dès le début des années 1960, Bernard Ravenel, est le secrétaire de la section du PSU à la Résidence universitaire Jean-Zay d'Antony, où les étudiants se mobilisent contre Putsch des généraux[2], puis où en 1965-1966, une pétition a rassemblé 1500 signatures contre les nouvelles loges permettant de contrôler les entrées. Il est candidat de son parti aux élections législatives de 1967 et 1968 dans la 13e circonscription des Hauts-de-Seine (Montrouge-Bagneux-Antony-Bourg-la-Reine) ainsi qu'aux élections cantonales de Bourg-la-Reine et Antony-Nord.

Il fait partie de son « courant marxiste-révolutionnaire » entre 1970 et 1974. Il devient membre du bureau national en 1972. De 1974 à 1984, il a été responsable du secteur international du Parti socialiste unifié (PSU).

Il contribue et théorise la dissolution du PSU, en 1990. Il écrit l'histoire du parti entre 1962 et 1990. Il préside aujourd'hui après Michel Mousel l'Institut Tribune socialiste qui fédère les associations veillant à la mémoire, l'archivage et l'histoire du PSU.

Pacifiste

Il représente le Parti socialiste unifié au bureau national du Mouvement de la Paix. En janvier 1982, au nom du principe de non-alignement, il démissionne[3] de ce bureau national qui, lors de la crise des Euromissiles, refuse une dénonciation identique des Soviétiques et des Américains et une condamnation du coup de force de Wojciech Jaruzelski en Pologne.

Il milite au Mouvement pour le désarmement, la paix et la liberté dont il assure la présidence et est l'un des fondateurs du CODENE (Comité pour le désarmement nucléaire en Europe).

Il est membre du comité de rédaction de Damoclès, la revue de l'Observatoire des armements.

Présidence de l’Association France-Palestine Solidarité

Il est le président de l’Association France-Palestine Solidarité de 2001 à 2009 (AFPS).

Il condamne tout dérapage antisémite dans la lutte en faveur du peuple palestinien. Ainsi, lorsqu'en 2003, l’Association médicale franco-palestinienne de Marseille (AMFP) publie, dans sa lettre d’information, « un texte ouvertement antisémite », traduction d’un article signé Israël Shamir et intitulé « Les oreilles de Midas », où, selon Libération, il soutient « que la “juiverie organisée” serait responsable de la guerre en Irak, comme elle l’était, selon lui, de la seconde guerre mondiale ». À la suite de cette publication, l’Association France Palestine Solidarité (AFPS), à laquelle l’AMFP était affiliée, a exprimé sa désapprobation. Bernard Ravenel, son président déclare alors : « Ce n’est pas possible, il n’y a pas d’excuse, le gars de l’AMFP qui a traduit ce texte a démissionné et nous avons annulé la référence du groupe de Marseille à notre association »[4].

Il est l'un des organisateurs du Tribunal Russell sur la Palestine dont les travaux ont commencé le 4 mars 2009[5]. Bernard Ravenel et un autre membre de France-Palestine a été condamné à une amende pour diffamation pour avoir traité "d'antisémite et négationniste notoire" Jean Paul Cruse (peine prononcée en 2008).

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

  • avec Huguette Bouchardeau et Claude Bourdet, Pour une France non-alignée, pour une charte de coopération avec le tiers-monde. Les propositions du PSU, Paris, Syros, 1981.
  • Méditerranée, le Nord contre le Sud ?, Éditions L'Harmattan, 1990
  • Méditerranée, l'impossible mur, Éditions L'Harmattan, 1995
  • avec Christophe Chiclet, Kosovo : le piège, Éditions L'Harmattan, 2000,
  • avec Jean-Paul Chagnollaud et Régine Dhoquois-Cohen, Palestiniens-Israéliens : le moment de vérité, Éditions L'Harmattan, 2000,
  • avec Olfa Lamloum, La Tunisie de Ben Ali : la société contre le régime, Éditions L'Harmattan, 2002.
  • avec Olfa Lamloum, Femmes et islamisme, Éditions L'Harmattan
  • avec Jean-Paul Chagnollaud, Le Maghreb face à la mondialisation, Éditions L'Harmattan
  • avec Jean-Paul Chagnollaud, Corruption et politique en Europe du Sud, Éditions L'Harmattan
  • avec Saïda Rahal-Sidhoum, Passions franco-algériennes, Éditions L'Harmattan
  • Comprendre l'Algérie, Éditions L'Harmattan
  • Les flux migratoires, Éditions L'Harmattan
  • avec Jean-Paul Chagnollaud, L'Europe et la Méditerranée in Confluences Méditerranée' n°7 : article Pour une politique méditerranéenne de l'Europe
  • avec Patrice Bouveret, Coopération stratégique : l’axe Paris–Tel Aviv, in Sarkozy au Proche-Orient, Études palestiniennes, édition Sindbad, octobre 2010
  • Vers une sécurité commune en Méditerranée ?, édition Observatoire des armements, octobre 2010
  • Israël, Iran… Dénucléariser le Moyen-Orient, coédition AFPS et Observatoire des armements, septembre 2007

Références

  1. Léon Strauss, « RAVENEL Bernard », sur maitron-en-ligne.univ-paris1.fr, Maitron/Éditions de l'Atelier, (consulté le ).
  2. "Quand la gauche se réinventait: Le PSU, histoire d'un parti visionnaire, 1960-1989", par Bernard RAVENEL, aux Editions La Découverte, 2016
  3. Bernard Ravenel, « Lettre de démission », Alerte atomique, numéro spécial - bilan, no Supplément au 147 « 33 ans d'actions et de réflexions... du MCAA... au MDPL », 1er trimestre 1997, p. 57
  4. Article d'Henri Pasternak, « Notre ami Israël Shamir », L'Arche, no 543, mai 2003.
  5. Les membres du Comité organisateur sont énumérés par Pierre Galand au début de cette vidéo.
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