Ben Haroun

Ben Haroun est une eau minérale gazeuse algérienne issue de la source de Ben Haroun. Sa source se situe à Djebahia dans la wilaya de Bouira à 20 kilomètres de Bouira et 60 kilomètres d'Alger.

Ben Haroun

Pays d’origine Algérie
Ville d’origine Djebahia
Conditionnement Bouteille en plastique
Bouteille en verre
Slogan Ben Haroun, source de vie
Date de création 1883
Type Boissons gazeuses
Eau minérale naturelle

Composition de l'eau Ben Haroun

Affiche des sources thermales de Ben Haroun (datant de 1947).

D’une manière générale, on peut considérer en effet que l'eau gazeuse Ben Haroun est bonne pour la santé, car elle est riche en calcium, en magnésium, en fer, et en plein d’autres éléments essentiels pour notre corps.

Elle peut être utilisée pour faciliter la digestion, pour combattre les nausées, l'indigestion ou les aigreurs d’estomac. Après une séance de sport, elle permet aussi de se sentir mieux car le bicarbonate de sodium qu’elle contient est un anti-acide : il combat l’acide lactique qui s’accumule dans les muscles et qui est responsable des courbatures.

ÉlémentsProportion en g/l
Résidu sec à 180 °C 1,28
Calcium (Ca2+) 0,136
Magnésium (Mg2+) 0,075
Sodium (Na+) 0,145
Potassium (K+) 0,001
Sulfate (SO42−) 0,085
Chlorure (Cl) 0,150
Nitrate (NO3) ≤ 0.006

L'eau de la première source de Ben Haroun est claire et limpide, pétillante dans le verre comme du vin de Champagne elle n'a aucune saveur ferrugineuse. Sa réaction est franchement acide. Le gaz qui s'en dégage n'éteint pas les corps en ignition. La température de l'air extérieur étant de 20°, celle de l'eau à tous les griffons de la première source est de 19,8°. Son débit est de 2 880 litres en vingt-quatre heures. Seuls les habitants des environs en font usage. Elle est surtout employée dans la dyspepsie et les suites de lièvres.

L'eau de la deuxième source, à 50 mètres de la précédente, est moins gazeuse qu'elle et franchement ferrugineuse. Sa température est de 20°. Elle est surtout réservée aux chloro-anémiques et aux fébriuitants de la contrée, à cause de ses qualités toniques et reconstituantes[1].

Historique

Création et débuts

En 1883, l'état concéda l'exploitation des sources de Ben Haroun à Guiganti, propriétaire dans le pays, à charge pour lui de faire procéder à tous les travaux nécessaires pour leur captage méthodique, mais ce concessionnaire réussit à éluder les clauses du cahier des charges en alléguant, avec plus ou moins de justes raisons que le département d'Alger n'avait su lui fournir des moyens d'accès pour son exploitation.
Lorsque Guiganti prit possession des sources minérales de Ben Haroun, elles émergeaient dans un véritable marais et venaient aboutir dans de vieux tonneaux en bois pourris, c'est avec cette intallation presque sommaire que Guiganti essaya de recueillir les eaux minérales pour les livrer à la consommation[2].

Cendrier publicitaire en faience de Gien (datant des années 1950).
Décapsuleur Ben Haroun (datant des années 1950).

Pour Guiganti, cette entreprise fut ruineuse et désastreuse pour la réputation de ces sources. En présence de matières organiques les sulfates contenues dans les eaux donnèrent en vase clos une forte proportion d'acide sulfurique, c'est ce qui fit croire pendant longtemps au public que les eaux minérales de Ben Haroun étaient sulfureuses.

Ce dernier ayant résilié son contrat, l'état concéda alors en 1896 l'exploitation des sources de Ben Haroun à Lacombe, originaire de Montpeyroux (Hérault), tonnelier à Ben Haroun. Celui-ci monta l'exploitation des sources qui lui furent ensuite reprises par l'état en échange de terrains où il s'installa avec sa famille[1].

Grâce à une publicité bien dirigée, les eaux minérales de Ben Haroun furent d'une consommation courante dans tous les centres des départements d'Algérie.

Affiche publicitaire offerte par l'agence publicitaire constantinoise Engival[3].

Ben Haroun en chiffres

Notes et références

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