Beignon

Beignon [bɛɲɔ̃] est une commune française, située dans le département du Morbihan en région Bretagne.

Beignon

Maîtresse-vitre de l'église Saint-Pierre.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Morbihan
Arrondissement Vannes
Intercommunalité De l'Oust à Brocéliande Communauté
Maire
Mandat
Sylvie Hourmand
2020-2026
Code postal 56380
Code commune 56012
Démographie
Gentilé Beignonnais, Beignonnaise
Population
municipale
1 931 hab. (2018 )
Densité 78 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 58′ 18″ nord, 2° 10′ 11″ ouest
Altitude 116 m
Min. 52 m
Max. 212 m
Superficie 24,87 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Guer
(commune du pôle principal)
Élections
Départementales Canton de Guer
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Beignon
Géolocalisation sur la carte : Morbihan
Beignon
Géolocalisation sur la carte : France
Beignon
Géolocalisation sur la carte : France
Beignon

    Géographie

    Située au sud-ouest de la forêt de Paimpont, Beignon a connu une importante activité, maintenant disparue, de tannage des cuirs. Cette spécialité a dû être favorisée par la possibilité d'utiliser les tanins issus de la forêt. Il ne faut pas la confondre avec sa petite voisine : Saint-Malo-de-Beignon.

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 11,2 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,7 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 2,9 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 13 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 821 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,5 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Guer », sur la commune de Guer, mise en service en 1992[7] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 12,2 °C et la hauteur de précipitations de 843,5 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Rennes-Saint-Jacques », sur la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande, dans le département d'Ille-et-Vilaine, mise en service en 1945 et à 35 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11,7 °C pour la période 1971-2000[11], à 12,1 °C pour 1981-2010[12], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Beignon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[14],[15],[16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Guer, dont elle est une commune du pôle principal[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 9 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    Le tableau ci-dessous présente l' occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

    Occupation des sols en 2018
    Type d’occupation Pourcentage Superficie
    (en hectares)
    Tissu urbain discontinu 5,0 % 124
    Zones industrielles ou commerciales et installations publiques 5,8 % 145
    Aéroports 1,2 % 30
    Équipements sportifs et de loisirs 0,6 % 15
    Terres arables hors périmètres d'irrigation 2,0 % 50
    Prairies et autres surfaces toujours en herbe 4,8 % 120
    Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants 10,9 % 273
    Forêts de feuillus 33,3 % 833
    Forêts de conifères 20,2 % 506
    Forêts mélangées 0,4 % 10
    Landes et broussailles 1,2 % 31
    Forêt et végétation arbustive en mutation 2,9 % 73
    Source : Corine Land Cover[19]

    Toponymie

    Le nom breton de la commune est Benion.

    Le nom de la commune est attesté sous les formes suivantes : Bidaionum en 1062, Bedanum en 1409, Baignon au XVIe siècle et en 1779, Bignon en 1630[20]. Le sens du nom de la commune n'est pas connu ; il n'a pas de rapport avec les nombreux Bignon d'origine gauloise que l'on peut trouver en France[21].

    Le nom de la commune a été traduit en Benion en breton[22].

    Histoire

    La paroisse de Beignon existe dès le VIIIe siècle. La seigneurie de Beignon a probablement été donnée à l'évêque de Saint-Malo par les sires de Gaël, ancêtres des seigneurs de Montfort, afin que le prélat y établisse sa résidence d'été (plus précisément à Saint-Malo-de-Beignon).

    En 1789, le procureur Boisgontier ne croit pas utile de consulter les habitants pour rédiger le cahier de doléances ; ceux-ci se réunissent dans le cimetière le 7 avril 1789 pour produire un second cahier.

    Description du blason de la commune (créé en 1987 par Paulette Colin et Pierre Bridier) :

    D'azur à la barre cousue de gueules, chargée d'une crosse d'or dans le sens de la barre, et accompagnée à dextre d'un chêne arraché cousu de sinople et à senestre d'un mont à trois coupeaux d'argent ; au chef d'hermine. Devise « Semper vivens » (« Toujours vivant »).

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1959 1977 Eugène Lamballe    
    1977 1983 Pierre Labbé    
    1983 1989 Raymond Allain    
    1989 2008 André Lamballe    
    2008 27 mai 2020 Yves Josse UDI  
    27 mai 2020 En cours Sylvie Hourmand[23]    

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[25].

    En 2018, la commune comptait 1 931 habitants[Note 6], en augmentation de 5,17 % par rapport à 2013 (Morbihan : +2,32 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 8001 6231 3681 5301 5691 4791 4191 4011 417
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 4361 4321 3431 3201 3851 4061 3911 3321 272
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 2421 2001 191657645603590595587
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    5807017116117128181 4171 7381 839
    2018 - - - - - - - -
    1 931--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Le vitrail de l'arbre de Jessé dans l'église Saint-Pierre.
    • L'église Saint-Pierre est construite vers le XIe siècle mais est incendiée vraisemblablement vers 1483 lors du pillage de Ploërmel par les Anglais. Sous l'épiscopat de François Bohier[28], d'importants travaux sont réalisés : la nef romane est détruite, remplacée par une nef décorée d'une charpente dont les sablières, les tirants et les poinçons se couvrent d'un monde de statuettes. L'édifice reçoit une nouvelle couverture en 1539 et est restauré à la fin du XIXe siècle par l'évêque de Vannes Jean-Marie Bécel, natif de Beignon (restauration des vitraux, du mobilier, massif occidental en style néo-gothique). L'église possède plusieurs objets mobiliers protégés dont une verrière du XVIe siècle représentant l'arbre de Jessé[29].
    • Les Affolettes : ce petit parc privé (2500 m2) créé par un retraité du camp de Coëtquidan dans les années 1960 a été très fréquenté pendant plus d'une décennie, notamment pour les sorties dominicales des habitants du secteur, jusqu'à sept mille visiteurs par an. À flanc de coteau, ses allées descendaient en lents lacets jusqu'à l'Aff entre diverses espèces végétales[30].
    • Le rocher glissant situé dans la lande de Beignon.
    • La maison natale du père Gabriel Deshayes et le musée qui lui est consacré.
    • Le dépôt de munitions de Montervilly, relevant du camp de Coëtquidan[31].

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason
    D'azur à la barre cousue de gueules, chargée d'une crosse d'or, accompagnée d'un chêne d'argent (de sinople) en chef et d'un mont isolé de trois coupeaux du même en pointe; au chef chargé de cinq mouchetures d'hermine.
    Détails
    Blason proposé en 1987 par Paulette Colin et Pierre Bridier. Devise: « semper vivens » (toujours vivant).

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Guer - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Beignon et Guer », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Guer - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Beignon et Saint-Jacques-de-la-Lande », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Rennes-Saint-Jacques - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Rennes-Saint-Jacques - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Rennes-Saint-Jacques - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Guer », sur insee.fr (consulté le ).
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. « Données statistiques sur les communes de Métropole ; Répartition des superficies en 44 postes d'occupation des sols (métropole) », sur CORINE Land Cover, (consulté le ).
    20. (br) Erwan Vallerie, Diazezoù studi istorel an anvioù-parrez = Traité de toponymie historique de la Bretagne, An Here, (ISBN 2-86843-153-4 et 978-2-86843-153-0, OCLC 63764620), p. 22.
    21. Jean-Yves Le Moing, Noms de lieux de Bretagne : plus de 1200 noms expliqués, Paris, Christine Bonneton Éditeur, , 231 p. (ISBN 2-86253-283-5), p. 128.
    22. « Base de données KerOfis », Office public de la langue bretonne (consulté le ).
    23. « Municipales à Beignon. Sylvie Hourmand devient maire », sur Ouest-France, (consulté le ).
    24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    28. Ses armoiries figurent au tympan de l'Arbre de Jessé sur le vitrail du chœur (1540).
    29. Le Patrimoine des communes du Morbihan, Flohic éditions, , p. 398.
    30. Article de Ouest-France sur un projet de barrage sur l'Aff : « Une violence contre Brocéliande » du 25 août 1993.
    31. https://www.ouest-france.fr/bretagne/ploermel-56800/le-plan-de-prevention-du-depot-de-munitions-presente-1043322

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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