Batsa Itsandra

Batsa Itsandra est une ville des Comores, située sur île de Grande Comore entre Moroni et l'Aéroport international Prince Said Ibrahim. En 2012, sa population est estimée à 2 075 habitants[1]

Batsa Itsandra
Administration
Pays Comores
Province Grande Comore
Indicatif téléphonique +269
Démographie
Population 2 075 hab. (est. 2012)
Géographie
Coordonnées 11° 37′ 42″ sud, 43° 15′ 36″ est
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Afrique
Batsa Itsandra
Géolocalisation sur la carte : Comores
Batsa Itsandra

    Histoire de Batsa

    La ville de Batsa Itsandra se situe entre Moroni, la capitale des Comores et Hahaya, Aéroport Saïd Ibrahim. Selon les statistiques cette ville, à 10 minutes en voiture de Moroni, le nombre d'habitants s'élèverait à environ 1816. Capitale de la région de Mbadani, cette petite ville est surtout connu grâce à Fesmaï Roi de la région d'Itsandra et son fils Mtsoimhindza, l'introducteur de la religion musulmane dans l'île.

    L'histoire connue de Batsa remonte à celle de Mtsoimouindza. Elle fut rapportée par deux historiensPechmarty, à l'époque coloniale et G. Boulinier qui écrivit un article sur les débuts de la religion musulmane. plus ancien chef dont on peut se souvenir à Batsa est le Bedja Fesmaï. Avant de prendre le sens de prétentieux un Bedja représentait l'idéal de noblesse. Il était intronisé le terme de «» pourrait être un équivalent de Bedja. Il fut le roi de la région. À l'époque des Bedja les «dunia» (le devin) avait un pouvoir immense et pouvait influencer le prince dans ses décisions.

    La légendaire histoire de Mtsoimhindza. wa Fesmaïest son nom de naissance. Il est né à Batsa Itsandra. Son père est Fesmaïet sa mère, Ndruyi Abdallah, princesse du royaume de Ntsaoueni Mboudé. On raconte que le Dunia, le devin, avertit le roi Bedja Fesmaï que s'il avait un fils, le malheur s'abattrait sur sa principauté car ce fils détrônera son père et mettra fin à ses fonctions de Fé (Roi). La crainte poussa sa mère et avec la complicité de ses proches serviteurs et amis, d'envoyer le petit Mhassi agrandir au Palais de Ntsaoueni sous le regard bienveillant de sa famille maternelle. La bravoure du petit Mhassi et son intelligence le distinguèrent des autres dès le bas âge.

    L'islamisation de l'île

    La tradition orale raconte que lors du naufrage d'un voilier sur l'île de Ngazidja, plus précisément à Ntsaoueni. Les marchands s'y trouvant rapportèrent l'existence d'une religion musulmane appelé Islam, enseignée par Mahomet. C'est ainsi que Mhassi Fesmaï, ait reçu la nouvelle. Il décida alors d'aller à la rencontre de ce nouveau Prophète. Aussitôt, il fit part de son projet à son fidèle ami Fé-Bedja Mambwé du Domba- sous région du Mbadjini. Ce dernier approuva l'idée et donna même son accord de participer à ce périple aventure qui débuta un matin ensoleillé de l'an 615.arriva en Arabie Saoudite juste après la mort du prophète.Il décida d'aller jusqu'à la Mecque pour rencontrer ceux qui ont vécu avec Mahomet.

    Sous les Khalifats d'Omar et d'Ousmane Ibn-Anfane, Mhassi Fesmaï étudia profondément la religion musulmane et sa civilisation dans les cités de la Mecque et Madinat. Il passa en tout 22 ans sur ces lieux. Son retour aux Comores Il quitta l'Arabie Saoudite en 656 lorsque le Khalife Uthmane fut assassiné et éclata la guerre de succession. Il partit avec le dernier fils du Khalife tué, Muhammad Ibn Uthmane Ibn Anfane et un groupe d'arabes qui fuyaient la guerre. En 660 (38H) il aborda les côtes nord de la Grande Comore et arriva à Batsa Itsandra où il fut sa première prière (la prière de midi, Adhouhour, à la place «é Charifou» où a été construite plus tard une mosquée appelée mosquée Mzé Charifou.âgé de 95 ans Mhassi fonda son école coranique à Ntsaouèni où les gens venaient de part et d'autre de l'île acquérir cette nouvelle science. Mohammad Uthmane prononça le premier Hutba (discours religieux sur la chaire de la mosquée de Vendredi de cette localité, œuvre de Mhassi). Dans son enseignement, le grand maître spirituel Mhassi réglementa entre autres la question du Mariage L'union qui, traditionnellement, était scellée par la formule « Hindza ni Hwindzé » fut remplacée par des normes religieuses ; d'où le surnom beaucoup plus célèbre de MTSOIMHINDZA qui voulait dire (celui qui refusa le Hindza) attribué à ce vieux maître et roi du Mboudé. Mohammed Uthmane mourut, d'après la tradition orale en 670 après avoir sillonné l'archipel au service de Dieu et gît à côté de Mtsoimhindza qui mourut à son tour deux ans plus tard. Il fut enterré dans le sanctuaire situé à côté de la mosquée portant son nom à Ntsaoueni. Lieu de culte et de recueillement, ce mausolée fait venir de loin et au-delà des mers beaucoup de gens.

    Notes et références

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