Bat-mitsvah
La bat-mitsvah[1] (en hébreu, בת מצווה), aussi appelée communion juive, est le pendant féminin de la bar-mitzvah, à savoir une cérémonie de confirmation religieuse, par laquelle la jeune fille juive marque sa majorité, en principe à l’âge de 12 ans.
Historique
Le terme signifie littéralement « fille du commandement ». Quand elle est célébrée, la bat-mitsvah est, après le mariage, l’un des principaux « rites de passage » religieux dans la vie d’une femme juive. Cependant, la majorité religieuse des filles n’est marquée par une cérémonie que depuis récemment, et avant tout dans le judaïsme non orthodoxe. Les formes de la cérémonie sont moins fixées par la tradition que dans le cas des garçons.
La bar-mitsvah s’est développée progressivement au Moyen Âge, mais la bat-mitsvah n’a commencé à se diffuser (aux États-Unis d’abord) que dans les années 1950. La première cérémonie de bat-mitsvah a été celle de la fille du rabbin Mordecai Kaplan (fondateur du courant reconstructionniste), aux États-Unis en 1922.
Dans le judaïsme libéral ou « réformé » (Allemagne, États-Unis), ainsi que dans le judaïsme consistorial français, elle avait été précédée au XIXe siècle par une « confirmation », un peu sur le modèle chrétien.
À l’âge de 12 ans (chez les juifs orthodoxes), les jeunes filles deviennent responsables religieusement (cependant, les commandements religieux, ou mitsvot, qui s’appliquent aux filles ne sont pas les mêmes que pour les garçons). Toutefois, les jeunes filles ne montent pas à la Torah (par exemple, c’est leur père qui sera appelé à la Torah pour y dire une bénédiction) : la fête est essentiellement privée.
La situation est différente dans le mouvement Massorti et chez les libéraux (une petite vingtaine de synagogues au total en France), où la bat-mitsvah est à peu près semblable à la bar-mitsvah (sauf que la jeune fille ne porte généralement pas la kippa et les tephillin). La jeune fille peut monter à la téba. Ce n’est donc que dans ces synagogues que la bat-mitsvah est rigoureusement l’équivalent féminin de la bar-mitsvah : la jeune fille dirige en partie l’office, lit dans la Torah, fait un discours (dracha : commentaire des textes).
Dans le judaïsme orthodoxe, où les femmes ne montent pas à la téba et où elles sont séparées des hommes, la célébration est extrêmement variable : pas de cérémonie du tout, cérémonie strictement familiale, cérémonie communautaire mais pas dans la synagogue elle-même, ou bien, comme cela se fait dans la grande synagogue de Bruxelles, dans la synagogue, mais un jour de semaine et non le shabbat (typiquement le dimanche ou le mercredi).
Notes et références
- L’orthographe retenue ici prend modèle sur celle de « bar-mitsvah », qui s’écrit aussi « barmitsva », selon le dictionnaire Le Robert en ligne, ou « bar-mitsva », selon le dictionnaire Larousse en ligne.
Voir aussi
Article connexe
- Bar-mitsvah (pour les garçons)
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