Bastion Saint-Laurent

Le bastion Saint-Laurent, anciennement bastion de la Fontaine, est un ouvrage de la première ceinture de Lyon, faisant à l'origine partie de la muraille Saint-Sébastien.

Pour les articles homonymes, voir Saint-Laurent.

Bastion Saint-Laurent

Bastion

Lieu Lyon
Fait partie de la première ceinture de Lyon
Type d’ouvrage Bastion
Construction 1830
Appartient à Armée française
Contrôlé par France
Garnison Service de santé des armées
Coordonnées 45° 46′ 28″ nord, 4° 50′ 12″ est
Géolocalisation sur la carte : Lyon
Géolocalisation sur la carte : métropole de Lyon
Géolocalisation sur la carte : France

Histoire

Bâtie de 1513, sous Louis XII, à 1550, sous François Ier, la muraille Saint-Sébastien allait de la Saône jusqu'au Rhône et séparait la Croix-Rousse de la ville de Lyon. Longue de km et haute de 10 m, elle intégrait neuf bastions :

  1. le fort Saint-Jean,
  2. le bastion Nôtre-Dame,
  3. le bastion de la Grenouille,
  4. le bastion de la Tourette,
  5. le bastion Saint-André,
  6. le bastion Saint-Sébastien,
  7. le bastion d'Orléans,
  8. le bastion de la Fontaine (plus tard dénommé Saint-Laurent),
  9. le bastion de Saint-Clair.

Au XVIIIe siècle, le couvent des Colinettes obtiennent l'aval de Louis XIV pour agrandir leur propriété, englobant ainsi les bastion d'Orléans et Saint-Laurent.

À la Révolution, plus particulièrement durant le siège de Lyon, le couvent est transformé en caserne après l'expulsion des religieuses.

Le terrain est ensuite vendu en 1796 en tant que bien national au Docteur Willermoz, le frère du célèbre Jean-Baptiste Willermoz. Ce dernier revend par la suite ces terres (25 ares) à la Ville de Lyon en 1819. Celle-ci projette alors de détruire les fortifications, et plus particulièrement les bastions en 1827. Toutefois la révolte des Canuts de 1831 la convainc de conserver ces édifices pour empêcher de futures insurrections.

Le , le Département de la Guerre récupère le terrain. La muraille est ainsi remise en état dès 1834 afin d'assurer une défense au cas où les forts de Caluire et Montessuy au nord soient corrompus. La Direction des Travaux construit alors une caserne de deux étages pouvant accueillir 400 hommes dans le bastion Saint-Laurent.

Les Voraces s'empareront de ce bastion en 1848, mais l'armée le reprend en juin 1849 par un sanglant affrontement : 26 insurgés et 31 soldats y trouvent la mort.

En 1852, Napoléon III ordonne que les fortifications soient détruites afin d'ériger à leur place un large boulevard, l'actuel boulevard de la Croix-Rousse. La muraille Saint-Sébastien est ainsi détruite, à l'exception du fort Saint-Jean et du bastion Saint-Laurent.

Aujourd'hui

À la suite de la catastrophe de Fourvière en 1930, la Direction du Service de Santé de l'Armée de Terre se voit contrainte de déménager temporairement par mesure de prévention au bastion Saint-Laurent. Elle occupe les locaux, sous le nom de Direction Régionale du Service de Santé de Lyon.

Le Foyer Notre-Dame des Sans-Abri occupe ensuite le lieu jusqu'en 2016.

Le lieu fût repris en par l'association Superposition[1],[2], pour une résidence artistique éphémère avec près de 40 artistes, issus principalement du milieu des arts urbains. La terrasse du Fort est accessible au public, pour pouvoir profiter de la vue et du cadre dont dispose ce bâtiment historique.

Description

Le bastion se trouve place Bellevue.

Notes et références

  1. Superposition, « Superposition investit le Fort Saint Laurent », sur Superposition, (consulté le )
  2. « Inauguration du Fort Superposition », sur Les billets de Miss Acacia, (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • François Dallemagne et Georges Fessy, Les défenses de Lyon : enceintes et fortifications, Lyon, Éditions Lyonnaises d'Art et d'Histoire, , 255 p. (ISBN 2-84147-177-2).
  • Portail de l’histoire militaire
  • Portail du XIXe siècle
  • Portail de la métropole de Lyon
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.