Bassurels

Bassurels est une commune française située dans le département de la Lozère en région Occitanie.

Bassurels

vue sur le village.

Blason
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Lozère
Arrondissement Florac
Intercommunalité Communauté de communes des Cévennes au Mont Lozère
Maire
Mandat
Josette Plantier Gaillac
2020-2026
Code postal 48400
Code commune 48020
Démographie
Gentilé Bassurelois
Population
municipale
63 hab. (2018 )
Densité 1,4 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 10′ 49″ nord, 3° 37′ 33″ est
Altitude Min. 553 m
Max. 1 562 m
Superficie 46,34 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton du Collet-de-Dèze
Législatives Circonscription de la Lozère
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Bassurels
Géolocalisation sur la carte : Lozère
Bassurels
Géolocalisation sur la carte : France
Bassurels
Géolocalisation sur la carte : France
Bassurels

    Géographie

    Localisation

    Située dans le Sud du département, la commune est limitrophe du département du Gard.

    Bassurels est la commune la moins densément peuplée (0,93 hab/km2) du département de la Lozère, département le moins peuplé de France.

    Communes limitrophes

    Climat

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

    • Moyenne annuelle de température : 9,9 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 6,4 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 6,6 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 16 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 1 556 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 10,1 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 5,1 j

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat des marges montargnardes », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat de montagne » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[2].

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1986 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.

    Statistiques 1981-2010 et records BASSURELS (48) - alt : 1042m, lat : 44°11'54"N, lon : 03°37'54"E
    Statistiques établies sur la période 1986-2010 - Records établis sur la période du 01-01-1986 au 02-06-2021
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) −1,6 −1,6 0,3 2,3 6,4 9,4 11,7 12,1 8,6 6 1,5 −0,8 4,6
    Température moyenne (°C) 1,5 2 4,7 6,8 11,3 14,8 17,7 17,8 13,6 9,6 4,7 2,2 8,9
    Température maximale moyenne (°C) 4,6 5,6 9 11,3 16,1 20,2 23,6 23,6 18,5 13,1 7,9 5,2 13,3
    Record de froid (°C)
    date du record
    −19,5
    12.01.1987
    −16,3
    11.02.1986
    −15
    01.03.05
    −7
    12.04.1986
    −3,2
    08.05.1997
    0,1
    06.06.1989
    4
    17.07.00
    2
    30.08.1986
    −0,6
    17.09.1994
    −5,6
    25.10.03
    −10,5
    22.11.1988
    −15,1
    14.12.01
    −19,5
    1987
    Record de chaleur (°C)
    date du record
    16,3
    13.01.07
    20,6
    27.02.19
    22,7
    22.03.1990
    24,6
    09.04.11
    28,4
    30.05.01
    35,7
    28.06.19
    32,5
    23.07.04
    36,1
    13.08.03
    30,5
    18.09.1987
    25,4
    02.10.11
    21,2
    20.11.1994
    19,6
    13.12.1994
    36,1
    2003
    Ensoleillement (h) 142,9 168,1 220,9 227 263,9 312,4 339,7 298 241,5 168,6 148,8 136,5 2 668,2
    Précipitations (mm) 132,2 98,3 69,2 147 119,4 74,7 33,1 47,7 146,8 230,6 201 147,2 1 447,2
    Source : « Fiche 48020003 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/06/2021 dans l'état de la base

    Urbanisme

    Typologie

    Bassurels est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[7],[8],[9]. La commune est en outre hors attraction des villes[10],[11].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (98,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (98,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (70,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (27,6 %), prairies (1,3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,8 %)[12].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    Avant la Révolution, la commune s'appelait Saint-Martin-de-Campselade[13],[14], Bassurels est le nom révolutionnaire qui lui a été attribué.

    La paroisse de Saint-Martin de Campselade (San Martin de Campselado) est mentionnée régulièrement au moment de la fin de la guerre de Cent Ans. Des fermiers originaires de Saint André-de-Valborgne et de Saint-Flour du Pompidou y cultivaient les terres appartenant aux châtelains du Folhaquier et de l'Hom. Au XVIe siècle, la paroisse passe entièrement à la Réforme ; des levées d'hommes ont lieu pour participer aux sièges de Montpellier et de Mende (1562-1563).

    Les consuls soutiennent à partir de 1573 le fameux Mathieu Merle qui remplace en Gévaudan le baron Astorg de Peyre, assassiné lors de la Saint-Barthélemy (1572). Après l'édit de Nantes (1598), des miliciens participent au service de garde à Florac. Les guerres du duc de Rohan (1620-1629) drainent vers Florac, Mende et Alès plusieurs miliciens réformes (familles Bourgade, Bourrely, Chabal et Caulet).

    Au moment de la Révocation (1685 : édit de Fontainebleau) la population abjure en l'église de Saint-Flour du Pompidou. Mais au moment de la guerre des Camisards, la population rejoint massivement les insurgés et participe aux victoires du plan de Fontmort et de Saumane. Les derniers Camisards rejoignent leurs habitations en 1705. Bénéficiaire de l'édit de tolérance de Versailles de 1787, la population participe avec enthousiasme à la Révolution de 1789 et constitue, en mobilisant presque tous les hommes, une compagnie de garde nationale qui perd cinq hommes dans les campagnes de 1792-1797. Sous l'Empire, la désertion se développe, les fugitifs se réfugiant sur les pentes du mont Aigoual. Lors de la Restauration, quatre paysans licenciés de l'armée en 1814 tuent pour le compte de nobles locaux deux bourgeois acquéreurs de biens nationaux qui avaient profité de la Révolution pour acquérir à vil prix des terres de bonne production. Le premier est acquitté, un deuxième se suicide et les deux autres sont guillotinés en 1826 devant 6 000 personnes.

    Au XIXe siècle, l'exode rural porte un coup fatal au village. La Grande Guerre lui enlève 16 chefs de famille. Bassurels devient un village de petits hameaux.

    Politique et administration

    Liste des maires de Bassurels
    Période Identité Étiquette Qualité
    2001 En cours Josette Gaillac DVG Retraitée de l'enseignement
             
    1908 .... Géminard SFIO  

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[16]. En 2018, la commune comptait 63 habitants[Note 3], en augmentation de 31,25 % par rapport à 2013 (Lozère : −0,11 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    485423454534498499430474460
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    426405403381387364348323289
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    285244205175148130139108123
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    1038569586547784362
    2018 - - - - - - - -
    63--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason
    D’azur, à un soleil d'or, vêtu d'or, coupé de l’un dans l’autre.
    Détails
    La pointe basse d’or représente les bas fonds alluvionnaires de Bassurels. La partie basse d'azur indique la présence de cours d’eau comme le Tarnon ou le Gardon.

    La pointe haute symbolise le Mont-Aigoual (Mont aigu, pointu), véritable château d’eau de la région, d'où la couleur azur.

    Le soleil indique la présence de la station météorologique du Mont-Aigoual sur le territoire communal.

    Les ornements sont deux branches de sapin de sinople, fruitées d'or, mises en sautoir par la pointe et liées d'or, pour indiquer la présence de forêts.

    Le listel d'argent porte le nom de la commune en lettres majuscules de sable.

    La couronne de tours dit que l’écu est celui d’une commune ; elle n’a rien à voir avec des fortifications.
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Cartes

    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    13. Lucien Goillon, Si m'était conté Saint-Etienne en Cévenne, Nîmes, Lacour, coll. « Colporteur », , 174 p. (ISBN 2-9503675-0-X).
    14. Noms révolutionnaires des communes de France, p. 39.
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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