Barrie (entreprise)

Barrie est une manufacture écossaise spécialisée dans la fabrication de collections de cachemire de luxe. Fondée dans les Scottish Borders en 1903, elle a été rachetée par Chanel en 2012[1]. Une marque du même nom est lancée en 2014.

BARRIE

Création 1903
Fondateurs Walter Barrie et Robert Kersel
Siège social Hawick
 Royaume-Uni
Direction Bruno Pavlovsky
Activité Fabrication de vêtements en cachemire
Produits Vêtements
Effectif 275
Site web http://barrie.com/

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Historique

En 1903, Walter Barrie et Robert Kersel ouvrent une usine spécialisée dans la fabrication de bas de qualité. Installé à Hawick, une petite ville des Scottish Borders, à 85 km d’Édimbourg, le fabricant élargit bientôt son offre aux cardigans et pull-overs. Le modèle bicolore imaginé par Gabrielle Chanel dans les années 1920 sera ainsi tricoté chez Barrie[2].

En 1962, la manufacture prend le nom de Barrie Knitwear Ltd et s’installe en 1975 à Burnfoot, dans une nouvelle usine spécialement construite pour le travail du cachemire. Barrie, qui commence à produire pour les grands noms de la mode, tels que Chanel, s’y trouve encore aujourd’hui.

En octobre 2012, Barrie Knitwear Ltd est rachetée par Chanel. Bruno Pavlovsky[3], président des activités mode de Chanel, souligne alors : «  (…) La manufacture travaille avec (Chanel) depuis plus de 25 ans (…). A travers cette acquisition, nous réaffirmons notre engagement en faveur de l’expertise et du savoir-faire traditionnel. »[4].

Barrie présente sa première collection pour la saison automne-hiver 2014-2015. Dessinée dans le studio de création parisien de la maison, chaque collection est ensuite réalisée à Hawick en Écosse. Composées de pull-overs, manteaux, ponchos, jupes, robes, pantalons de jogging, bonnets ou mitaines, les collections Barrie ont été saluées par la presse et les clientes pour leur créativité et leur modernité[5].

En 2014, Barrie ouvre sa première boutique parisienne, suivie d’une seconde à Londres. Depuis, la marque est présente dans 28 pays.

La tradition écossaise

Aux XVIIe siècle et XVIIIe siècle, le tricot représente une activité importante sur les îles écossaises. Les familles se consacrent en effet à la confection de pulls, chaussettes et accessoires. Les huiles naturellement présentes dans la laine offrent aux pêcheurs une protection essentielle lorsqu’ils partent en mer.

Cette activité devient industrielle en 1771 avec l’arrivée de quatre métiers à tisser. En 1845, plus de 2 000 des 2 605 métiers à tisser écossais se trouvent dans les Scottish Borders. La ville de Hawick concentre à elle seule la moitié d’entre eux.

À la suite de son rachat par Chanel, l'entreprise investit en équipements de fabrication. Entre 2012 et 2018, les effectifs de Barrie sont passés de 176 à 275 employés[6].

Le cachemire de Barrie

Filé en Écosse, selon un mélange de fibres optimisé entre longueur et diamètre[réf. souhaitée], le cachemire Barrie est teinté et nuancé grâce à des techniques d’harmonisation des couleurs développées en exclusivité pour la maison[réf. souhaitée].

Savoir-faire

La manufacture s'appuie sur des équipements avec des machines automatiques dotées d'un système de conception numérique[2]. Les motifs les plus sophistiqués requièrent jusqu’à une semaine de programmation pour être traduits en langage informatique, avant d’être transférés vers les machines à tricoter japonaises Shima Seiki[7]. Aux côtés de ces machines, les métiers à tricoter traditionnels Bentley Cotton permettent de fabriquer les pièces monochromes. Grâce à leur fonture[Quoi ?] régulière, ces dernières sont capables de créer les meilleures qualités de cachemire teinté[réf. souhaitée].

Le tricotage et l’assemblage d’un vêtement implique quarante opérations, dont la majorité sont effectuées à la main[8], ce qui demande temps et savoir-faire.

Une fois tricotées, les différentes parties du vêtement sont lavées avec l’eau du Teviot[5],[7], la rivière voisine de la manufacture. Cette eau ouvre les fibres de cachemire. Essentielle, cette étape concentre toute l’expertise des artisans écossais. Eux seuls peuvent au toucher des fibres, adapter le temps précis de lavage[9]. Trop long, il donnerait une pièce boulochée, trop court, il rendrait le cachemire rêche.

Après le séchage, le vêtement est repassé à la vapeur. Cette étape permet de vérifier qu’il est droit et correctement taillé[8]. La coupe manuelle de l’encolure peut alors être effectuée, tout comme l’assemblage des différents éléments comme les poches et boutons, cousus à la main. Un deuxième contrôle précède un second repassage qui est suivi par un ultime contrôle incluant six points de vérification[pertinence contestée].

La marque Barrie

C'est au studio parisien de la marque que sont dessinées quatre collections par an, depuis son lancement en 2014. Les croquis sont transmis à la manufacture écossaise puis programmés sur les tricoteuses selon les mesures et les motifs de chaque vêtement.

Le vestiaire proposé par Barrie est varié : pulls, cardigans, jupes, robes, pantalons, manteaux, t-shirts, bonnets, gants[5]. Les rayures habillent les marinières, le chardon iconique, emblème de l'Écosse, se déploie sur les manches, tricoté en 3D. Cette technique installe des reliefs simples ou plus sophistiqués au cœur du tricot, ton sur ton ou en couleurs contrastées[10].

Les boutons fabriqués par des artisans tel que le parurier Desrues, fournisseur de Chanel, se déclinent au logo de la maison, en porcelaine ton sur ton, décorés ou peints à la main.

Transmission

Inaugurée en 2012, l’école de formation Barrie apprend aux jeunes les compétences techniques nécessaires pour travailler au sein de la manufacture[7].

Déployée sur 18 mois ou deux ans, cette formation permet de pérenniser un héritage unique alliant savoir-faire traditionnel et dernières innovations[11]

Collaboration

Lors du 30e Festival international de mode et de photographie de Hyères, en 2015, la jeune photographe grecque Evangelía Kranióti[12] a reçu le Prix spécial du jury photographie présidé par Éric Pfrunder, directeur de l’image de Chanel. La Maison Barrie l’a invitée à découvrir la manufacture. Evangelía Kranióti lui a consacré un film[13].

Célébrités

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Pour sa première collection automne-hiver 2014-2015, la maison choisit comme visage publicitaire Lily Collins, photographiée par Karl Lagerfeld. Depuis, plusieurs personnalités ont adopté les créations Barrie[réf. nécessaire].

Références

  1. « Chanel rachète le cachemire écossais Barrie Knitwear », sur http://culturebox.francetvinfo.fr,
  2. « Barrie, le charme discret de la maille écossaise », sur https://www.lemonde.fr/, (consulté le )
  3. (en) « Chanel Saves Scottish Knitwear Brand », sur http://www.vogue.co.uk/,
  4. L'Usine Nouvelle, « Chanel rachète le fabricant de cachemire Barrie Knitwear », usinenouvelle.com/, (lire en ligne, consulté le )
  5. « Barrie, la griffe parisienne de cachemires "made in Scotland" », sur madame.lefigaro.fr/, (consulté le )
  6. (en) « Chanel to create 100 new jobs at Barrie Knitwear in Scotland », sur http://www.knittingindustry.com,
  7. « Enquête au coeur du cachemire », sur http://www.parismatch.com, (consulté le )
  8. (en) « A tour of Barrie Knitwear in Scotland », sur http://www.wallpaper.com,
  9. (en) « A tour of Barrie Knitwear in Scotland », sur http://www.wallpaper.com,
  10. « Coup de cœur : Barrie », sur lofficiel.com,
  11. (en) « Chanel firm Barrie Knitwear cashes in on cashmere », sur http://www.bbc.com,
  12. « Evangelia Kranioti - Barrie », sur http://www.villanoailles-hyeres.com
  13. (en) Amy de Klerk, « Visual artist Evangelia Kranioti creates a short film about Barrie », sur harpersbazaar.co.uk, Harper's BAZAAR, (consulté le ).

Lien externe

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