Baracoa

Baracoa est une ville et une municipalité de la province de Guantánamo à l’extrémité orientale de Cuba. Cette colonie fut fondée le par le conquistador Diego Velázquez de Cuéllar sous le nom de Nuestra Señora de la Asunción de Baracoa (« Notre-Dame de l'Assomption de Baracoa »), ce qui en fait tout à la fois la plus ancienne colonie espagnole de l'île, mais aussi la première capitale (d'où son surnom de Ciudad Primada). Coupée du reste du monde pendant plusieurs siècles, Baracoa est accessible depuis 1960. Cette petite ville a gardé son charme colonial ainsi que son importance stratégique avec ses trois forts construits par les Espagnols au XVIIIe siècle contre les attaques des corsaires.

Baracoa est bâtie au bord de la baie de Miel (Bahía de Miel) ; elle est surplombée par une chaîne de montagnes (dont la Sierra del Purial), qui ferme l'accès par voie de terre et isolait la ville du reste de l'île jusqu'à la construction dans les années 1960, de la Carretera Central, la route centrale qui parcourt l'île de Cuba d'est en ouest et mène au village de La Fe (ville de Sandino) dans la province de Pinar del Río. cette route passe par un col (l’alto de Cotilla) avant d'aboutir à Baracoa.

La baie de Baracoa et le mont El Yunque

Histoire

Une relique du XVe siècle: la Cruz de Parra.

Le , Christophe Colomb débarqua à Cuba dans un golfe qu'il appela Porto Santo. De la description qu'il donne de l'endroit, on estime généralement qu'il s'agit de Baracoa, bien que certains auteurs optent plutôt pour Gibara ; seulement Colomb ajoute qu'il y a alentour une montagne, qui est sans aucun doute El Yunque : « ... le plus bel endroit du monde... J'entends les oiseaux chanter qu'ils ne quitteront jamais ce lieu... ». Selon la légende, Colomb aurait planté un crucifix, la Cruz de la Parra, dans les sables de l'actuel port de Baracoa. La ville espagnole se dresserait donc à l'emplacement de la colonie fondée par Christophe Colomb lors de son premier voyage. Les indigènes de l’île étaient les indiens Taïnos. On pense que le nom de la colonie provient de la langue arawak et signifie « au bord de la mer ». Ces indigènes, qui furent massacrés par les colons espagnols sur toute l'île de Cuba, ont été épargnés à Baracoa, où on trouve des descendants de l'ethnie originelle. Un héros local des amérindiens est Hatuey, qui s'enfuit de la colonie pour s'établir dans l'île d’Hispaniola, où il leva une armée Taïno pour expulser les Européens de Cuba. Selon les chroniques, Hatuey aurait été trahi par l'un des siens et condamné au bûcher. Juste avant de mourir, pressé par un prêtre de se convertir afin de faire son salut, Hatuey demanda si les Espagnols morts allaient au paradis ; devant la réponse affirmative du prêtre, il aurait déclaré ne pas vouloir s'y rendre.

Vers le (date officielle), Diego Velázquez de Cuéllar fut nommé premier gouverneur de Cuba. Il établit un comptoir dans la baie qu'il baptisa Nuestra Señora de la Asunción de Baracoa, faisant de Baracoa la première capitale de Cuba. En 1518 le comptoir reçut le droit de cité et le premier évêque de Cuba y institua le diocèse. C'est pourquoi l'endroit a conservé nombre de vestiges de l'occupation espagnole, comme les fortifications d’El Castillo, de Matachín et de La Punta, ou encore le vieux cimetière.

Au XVIe et au XVIIe siècle, l’isolement du port en fit la plaque tournante de la contrebande avec les colonies françaises et anglaises. Puis au début du XIXe siècle, la colonie fut ralliée par plusieurs planteurs français fuyant la révolution haïtienne : ils amenèrent avec eux la culture du café et du cacao.

Le mont El Yunque domine la baie de Baracoa.

À partir du milieu du XIXe siècle, plusieurs indépendantistes débarquèrent d'abord à cet endroit très retiré pour entreprendre la reconquête de l'île, tels Antonio Maceo et José Martí qui jouèrent un rôle important dans l'indépendance de Cuba en 1902.

Jusqu'à la révolution cubaine, le seul accès possible était par voie de mer ; puis dans les années 1960 une route de col, La Farola, longue de 120 km et reliant Guantánamo à la baie fut excavée dans la montagne : c'est l'un des épisodes de la révolution. La construction de cette route avait d'ailleurs déjà été programmée par le gouvernement Batista. Le col s'élève à 600 m et la route d'accès comporte 11 ponts.

Tourisme

  • Fuerte Matachín (Musée municipal)

C’est aussi le bureau de l’historien de Baracoa, Alejandro Hartmann, personnalité de la culture cubaine. Une visite préalablement programmée permet une présentation de la première ville de Cuba, à travers l’archéologie, mais aussi par la visite d’autres sites naturels.

  • La Punta

Avec Matachin, El Castillo voici la troisième forteresse protégeant Baracoa au XVIIIe siècle des nombreux assauts venus de la mer. Un restaurant en plein air très bien aménagé. Des prix corrects, notamment pour goûter le poisson au cacao. Baracoa étant le principal producteur de cacao de Cuba, renommé pour sa qualité dans le monde entier.

  • El Castillo
  • L'église de Nuestra Señora Asunción de Baracoa
  • Le Malecón

La nature à Baracoa

Les Cascades du parc naturel El Campismo à Baracoa.
  • Les Cascades d’El Campismo

El Campismo est un petit parc naturel où vous pouvez remonter le rio Toa jusqu'aux cascades.

  • Boca de Miel

Petit village de pêcheurs le long de la plage de Baracoa. On y accède en longeant la plage du stade et en traversant le pont de bois. Vers la gauche vous pouvez continuer vers la playa Blanca, minuscule plage de sable blanc.

  • Playa Maguana

Plage paradisiaque à 45 minutes de Baracoa, sable blanc et eaux turquoise.

  • Boca de Yumuri

Vers l'est de Baracoa, une superbe route vous emmène à l'embouchure du fleuve Yumuri. De la vous pouvez remonter le canyon en barque.

  • La Playa Manglito

Sur la route de Yumuri,grande plage de sable blanc le long d'un lagon et d'un village de pécheurs bordé de cocotiers et d’amandiers.

La plage de Manglito, le long de la route de Yumuri à Baracoa

Personnalités nées à Baracoa

Jumelage

Baracoa possède un aéroport, l'Aeropuerto Gustavo Rizo (code AITA : BCA).

Liens externes

Source

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