Ballets suédois

Les Ballets suédois sont une compagnie de ballet installée à Paris de 1920 à 1925 au Théâtre des Champs-Élysées, sous la direction d'un industriel passionné de danse, Rolf de Maré.

Ballets suédois. Skating Rink 1922.

Ils sont nés de la séparation de Michel Fokine d'avec les Ballets russes de Serge de Diaghilev et tentent d'offrir au public parisien une diversité et une richesse sans doute moins impressionnante que le répertoire des Ballets russes, mais néanmoins tout aussi novatrice, sous l'impulsion de son chorégraphe Jean Börlin.

Travaillant avec des librettistes comme Paul Claudel, Luigi Pirandello, Pär Lagerkvist, Blaise Cendrars, Francis Picabia et Jean Cocteau, les Ballets suédois sont une véritable vitrine littéraire de l'époque. Rolf de Maré commande les musiques des ballets à Arthur Honegger, Darius Milhaud, Georges Auric, Erik Satie, Francis Poulenc et même Cole Porter, qui composera un des premiers « ballets jazz » de l'histoire : Within the Quota (1923), avec une orchestration de Charles Koechlin. La même saison, les Ballets suédois présentent La Création de monde de Darius Milhaud, décors de Fernand Léger.

Le plus grand succès des Ballets suédois est sans doute Le Marchand d'oiseaux de Germaine Tailleferre, qui a été programmé plus que trois cents fois pendant trois saisons et dont l'ouverture a été reprise par Serge de Diaghilev pour les entractes des Ballets russes.

Les Ballets suédois iront en tournée à Londres en 1920, en Espagne et à Bruxelles en 1921, en Allemagne, à Vienne et à Budapest en 1922 puis à Stockholm leur pays d'origine en , en 1923 en Italie puis en Amérique en 1923/1924.

À l'occasion du ballet Relâche d'Erik Satie, René Clair tourne le film Entr'acte.

Quant aux décors et costumes, ils sont l'œuvre de peintres comme Giorgio De Chirico, Paul Colin, Pierre Bonnard, Marie Vassilieff et surtout Fernand Léger.

En quatre ans, Jean Börlin signe 24 chorégraphies, dont plusieurs seront incomprises du public, tant il remet en question la définition même de la danse. Les critiques lui reprochent même de ne pas « danser ». Mais cette nouvelle philosophie sera intégrée dans le courant de la danse moderne quelques années plus tard.

Créations

Toutes les chorégraphies sont de Jean Börlin

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