Ballast (chemin de fer)

Le ballast est le lit de pierres ou de graviers sur lequel repose une voie de chemin de fer.

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Traverses enchâssées dans le ballast sur la voie de RER C à Jouy-en-Josas.

Étymologie

Le mot ballast est d'origine scandinave, mais ses acceptions actuelles en français ont été empruntées à l’anglais[1]. En 1844, en France, une Encyclopédie des chemins de fer présente le terme ballast, utilisé dans les chemins de fer, comme un anglicisme inutile en raison de l'utilisation courante du mot ensablement pour désigner le mélange de cailloux et de sable répandu sur le sol, sous la voie ferrée[2]. Le mot est finalement entré dans l’usage et a supplanté ensablement.

Caractéristiques

Utilisation

Le ballast transmet au sol les efforts engendrés par le passage des trains, sans que celui-ci ne se déforme par tassement. Il sert aussi à enchâsser les traverses afin d'assurer leur résistance aux déformations longitudinales, particulièrement importante pour la technique des longs rails soudés. Les traverses reposent sur une épaisseur de 10 à 35 cm de ballast selon les caractéristiques de la ligne.

Matériau

Ballastière dans les Vosges

On utilise généralement de la pierre concassée, de granulométrie variant entre 31,5 et 50 mm. Le type de roches utilisées varie suivant les régions et pays en fonction du climat. On trouve des roches de type plutonique : granite, diorite, etc. En Suisse, on utilise principalement du grès calcaire et du calcaire siliceux[3]. On utilise du gravillon fin (10 à 35 mm) pour le nivellement par soufflage. Les carrières où l'on extrait et transforme ces matériaux sont les ballastières et par métonymie les wagons qui transportent le ballast se nomment aussi des ballastières.

Il est aussi possible d'utiliser le laitier (produit par les hauts-fourneaux).

Les éléments du ballast doivent s'imbriquer de façon à former une masse compacte mais perméable.

Contrainte

Le ballast subit deux types d'usure :

  • contamination par des matériaux parasites, par exemple de la terre. On procède à des désherbages, mais il est nécessaire de remplacer le ballast régulièrement ;
  • tassement du ballast sous les traverses; il provoque une déformation verticale de la voie. Il est nécessaire de réinjecter du ballast de faible granulométrie sous les traverses; ou bien de réaliser une opération d'entretien à l'aide d'une bourreuse. Ce genre d'opération se réalise environ tous les sept ans[3].

On tamise le ballast chaque vingtaine d'années pour remplacer les pierres brisées[3]. Le ballast présente une durée d'utilisation d'une quarantaine d'années avant de devoir être intégralement remplacé[3].

Sources

Notes et références

  1. Dictionnaire historique de la langue française, Éditions Le Robert, 1995.
  2. Félix Tourneux, Encyclopédie des chemins de fer et des machines à vapeur : à l'usage des praticiens et des gens du monde, J. Renouard et cie., 1844, 520 p. Voir Ballast, p. 56 lire en ligne (consulté le 27 janvier 2010).
  3. Gaston Haas, « À quoi sert le ballast sous les rails ? », via, , p. 23 (ISSN 1422-6499)

Bibliographie

  • Encyclopédie des chemins de fer

Voir aussi

Articles connexes

Glossaire

  • Portail du chemin de fer
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