Balayage progressif

Le balayage progressif (progressive scan) est un mode d'affichage utilisé par les écrans électroniques. On l'oppose en général au balayage entrelacé. Ce type de balayage est utilisé notamment par les écrans d'ordinateurs .[réf. souhaitée] et les téléviseurs haute définition.

Les normes vidéos de diffusion d'images progressives sont dénotées par l'utilisation de la lettre p (exemple : 480p, 720p) ; à l'inverse, on note i (exemple : 1080i) pour les systèmes entrelacés.

Principe

Illustration de la différence entre balayage progressif et entrelacement ; cette animation illustre bien le principe, mais l'effet obtenu est très différent

Le principe du balayage progressif est d'afficher la totalité de l'image en une seule fois, ce qui l'oppose au balayage entrelacé, dans lequel les lignes impaires de l'image sont affichées, suivies ensuite des lignes paires. Chaque trame correspond donc ici à une image entière, et la fréquence de rafraîchissement de l'écran correspond également à la cadence d'image (en entrelacé, la fréquence de rafraîchissement correspond au double de la fréquence d'image).

Utilisation

Ce système était nommé « balayage séquentiel » (sequential scanning) en 1936 lorsqu'il était utilisé dans les transmissions télévisuelles Baird 240 d'Alexandra Palace en Angleterre. Le procédé fut également utilisé lors des transmissions expérimentales de 30 lignes de Baird.

Pendant longtemps, le balayage progressif était réservé aux écrans informatiques ainsi qu'aux petits écrans à cristaux liquides. Les téléviseurs, quant à eux, utilisaient le balayage entrelacé. Avec l'arrivée des nouveaux écrans LCD et plasma, cependant, l'utilisation du balayage progressif dans les téléviseurs s'est répandue — ces types d'écrans ne peuvent pas fonctionner en entrelacé — et il est devenu nécessaire de mettre au point des circuits de désentrelacement des images.

En matière de diffusion télévisuelle, la télévision en définition standard continue d'émettre en entrelacé, alors que la télévision à haute définition possède plusieurs normes, une entrelacée (1080i) et deux progressives (720p et 1080p). L'utilisation du balayage progressif pour l'affichage et la capture d'images se répand donc peu à peu.

Comparaison avec le balayage entrelacé

L'affichage progressif comporte quelques avantages par rapport à l'entrelacé.
En premier lieu, la résolution verticale perçue d'une image entrelacée est inférieure à celle d'une image progressive possédant le même nombre de lignes : en effet, les lignes paires et impaires n'étant pas affichées en même temps, on a l'un au-dessus de l'autre un point bien éclairé et un point ayant perdu de l'intensité, d'où une moins bonne perception des détails ; la résolution horizontale n'est pas affectée. Le chiffre exact est sujet à discussion, mais certains n'hésitent pas à parler d'une résolution équivalente à 60 % de celle d'une image progressive[réf. souhaitée]. Ainsi, la résolution d'une image 1080i (1080 lignes entrelacées) serait équivalente à celle d'une image 720p (720 lignes progressives) malgré un nombre plus important de lignes.
De plus, le balayage progressif apporte une stabilité plus grande des images, là où avec un affichage entrelacé il y a clignotement des motifs horizontaux rapprochés.
Enfin, en matière de vidéo, notamment numérique, il est plus simple de traiter et de compresser des images progressives.

En revanche, l'utilisation du balayage entrelacé peut permettre une réduction de la bande passante quand celle-ci est limitée. En effet, si l'on considère que la résolution de l'image entrelacée est limitée à 60 % de la résolution d'une image progressive, alors on pourrait transmettre à la place une image progressive ne contenant que 60 % du nombre de lignes. Cependant, pour conserver la fluidité de la vidéo entrelacée, il serait alors nécessaire de transmettre deux fois plus d'images (une image progressive par trame), ce qui aboutirait à transmettre 120 % de ce que l'on transmettrait en transmettant l'image entrelacée.

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