Balaam

Balaam (hébreu : בִּלְעָם, Bilʻam) est un personnage biblique. Il est le fils de Béor. Il est devin de Péthor (en) en Mésopotamie. Espérant vaincre Israël, Balak, roi de Moab décide de recourir au devin Ballam et lui promet de le couvrir d'honneurs s'il accepte de maudire Israël (22 : 5-7 ; 15-19) (Jos. 13 : 22) ce que Balaam ne fera pas.

En dehors de la Bible, Balaam est connu par les inscriptions de Deir Alla.

Les récits bibliques

Balaam et Balak

Aux chapitres 22 à 24 du Livre des Nombres, Balaam est mandé par Balak, roi de Moab, pour maudire les Israélites qui, après avoir traversé le désert, traversaient ses territoires vers le pays de Canaan.

Le devin, monté sur une ânesse, se rend chez Balak ; mais, en chemin, un ange, tenant une épée nue à la main, empêche l'ânesse d'avancer malgré les coups donnés par son maître. L'ânesse, douée tout à coup de la parole, reproche à son maître sa dureté. Dieu ouvre alors les yeux de Balaam ; devant Balak, il bénit, par trois fois, le peuple qu'il avait pour mission de maudire. (cf. Dt 23 5-6. Jos 24 9-10. Ne 13 2. Mi 6 5.)

Il prophétise : « De Jacob monte une étoile, d'Israël surgit un sceptre » (Nb 24, 17).

L'infidélité de Péor

À Péor, un grand nombre d'israélites se livrent à la débauche avec des filles de la région, et au culte de Baal (Baal Péor = Belphégor) (Nombres 25).

Balaam est tué par les hébreux (Nombres 31. 8), durant le massacre de la population du pays de Madian organisé en représailles (Nombres 31. 17).

Dans le Nouveau Testament

Balaam est cité comme occasion de chute du peuple de Dieu dans les épîtres de Jude et l'Apocalypse (Jude 1. 11.Apocalypse 2. 14).

Dans la Deuxième épître de Pierre, ceux qui écoutent les faux docteurs, introducteurs d'hérésies, s'égarent en suivant la voix de Balaam (2 P 2. 15).

Dans la littérature rabbinique

Balaam est souvent mentionné dans les sources rabbiniques[1]. Il est le type même du méchant : idolâtre, séducteur d'Israël et sorcier mais il n'a pas enfreint la parole de son Dieu contre beaucoup d'or ou d'argent [nom.22-18] (en tant que sorcier, il aurait eu le pouvoir de s'élever dans les airs). Il y est tantôt associé à Jésus, tantôt confondu avec lui. Selon l'historien Thierry Murcia, dans le Talmud, Jésus est « identique à Balaam : idolâtre, sorcier et séducteur »[2].

Notes et références

  1. Thierry Murcia, Jésus dans le Talmud et la littérature rabbinique ancienne, Brepols, Turnhout, 2014, p. 397-669.
  2. Thierry Murcia, Jésus dans le Talmud et la littérature rabbinique ancienne, Brepols, Turnhout, 2014, p. 677. Sur ces accusations talmudiques à l'encontre de Jésus, voir : B. Sanhédrin 43a ; B. Sanhédrin 107b ; B. Sota 47b.

Bibliographie

Voir aussi

Liens externes


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