Bakırçay

Le Bakırçay (en turc : rivière du cuivre/de Bakır ; en latin Caicus, ou Caecus; en grec : Kaïkos, Καϊκός) ou Caïque est un fleuve de Turquie qui prend sa source dans la plaine de Kırkağaç à l'est du mont Temnos dans la province de Manisa.

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Bakırçay
(Caïque)
Caractéristiques
Longueur 129 km
Cours
Source Plaine de Kırkağaç
· Coordonnées 37° 09′ 32″ N, 27° 49′ 07″ E
Embouchure Mer Égée
· Coordonnées 38° 55′ 58″ N, 26° 57′ 59″ E
Géographie
Pays traversés Turquie
Régions traversées Manisa, İzmir
Principales localités Kırkağaç, Soma, Bergama

Mythologie

D'après Plutarque, le fleuve s'est d'abord appelé Adoure (en grec : Ἄδουρος). Astrée (en grec : Astraios, Ἀστραῖος), un fils de Poséidon, viole (sa sœur d'après Plutarque) Alcippe sans la reconnaître. Il s'aperçoit de sa faute le lendemain et se jette dans le fleuve Adoure qui prend alors le nom d’Astrée. Ensuite Caïque (en grec : Kaïkos, Κάϊκος) fils d'Hermès et de la nymphe Ocyrhoé commet un meurtre. Pour échapper à la vengeance de la famille de la victime il se jette à son tour dans le fleuve qui porte depuis le nom de Caïque[1].

Le Caïque fait partie des dieux-fleuves, fils de Téthys et d'Océan que Hésiode cite dans sa Théogonie :

« Téthys à Océan enfanta les fleuves tourbillonnants: Nil, Alphée, Éridan aux tourbillons profonds, Strymon, Méandre, Istros aux belles eaux courantes, Phase, Rhésos, Achéloos aux tourbillons d'argent, Nessos, Rhodios, Halliacmon, Heptaporos, Granicos, Aisepos, le divin Simoïs, Pénée, Hermos, et Caïque au beau cours, le grand Sangarios, Ladon, Parthénios, Événos, Ardescos et le divin Scamandre. »

 Hésiode, « Théogonie. Vers 337-349 », sur « Hodoi Elektronikai ».

Les deux Caïque, celui de Plutarque et celui de Hésiode donnent leur nom au fleuve. Ils ne peuvent être que deux individus distincts[2].

Géographie

Strabon (fin de Ier siècle av. J.-C., début du Ier siècle) situe les sources du Caïque dans la plaine d'Apia[3], actuellement la plaine de Kırkağaç (en turc : Kırkağaç Ovası), à km dans la plaine, au sud-est de Kırkağaç se trouve la ville Bakır (en turc : cuivre) qui donne son nom actuel à la rivière. Strabon parle ensuite d'une rivière appelée Mysius « qui se jette dans le Caïque immédiatement au-dessous des sources de celui-ci[3]. ». Cette rivière Mysius est l'actuelle Koca Çayı/Gelenbe[4] Çayı. Cet affluent a sa source dans les montagnes à l'est de la plaine, et d'aucuns en déduisent que c'est le cours supérieur du Caïque[5]

La plaine de Kırkağaç est réputée depuis l'antiquité pour sa fertilité. Elle est connue actuellement pour ses melons (en turc : Kırkağaç kavunu).

Archéologie

Le village de Bostancı, à 16 km à l'est-nord-est de Kırkağaç, est aussi connu sous le nom de Yortan, qui a donné le nom de « culture de Yortan » (IIIe millénaire av. J.‑C.) à un style de céramique. On y a trouvé des sépultures datant de cette époque. Le site fut endommagé par les découvreurs du site, en 1900/1901[6].

Notes et références

  1. Plutarque, « Des fleuves. XXI, Le Caïque », sur « L'antiquité grecque et latine »
  2. William Smith, Dictionary of Greek and Roman Geography, vol. I, Londres, (présentation en ligne, lire en ligne), « Caicus », p. 558
  3. Strabon, « Géographie. Livre XIII, chapitre I, LaTroade, §70 », sur « L'antiquité grecque et latine »
  4. Le nom du village de Gelenbe est semble-t-il aussi orthographié Gelembe, le site du district de Kırkağaç utilise l'orthographe Gelenbe. Voir (tr) « Site du district de Kırkağaç »
  5. (en) William Smith, Dictionary of Greek and Roman Geography, vol. II, Little, Brown and Co., (présentation en ligne, lire en ligne), « Mysius », p. 390
  6. (tr) « Eski Kırkağaç (Kırkağaç ancien) », sur « Site du district de Kırkağaç »
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