Béchir Ben Slama

Béchir Ben Slama (arabe : بشير بن سلامة), né le 14 octobre 1931 au Bardo, est un écrivain et homme politique tunisien.

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Biographie

Jeunesse

Fils d'un officier de la garde beylicale, Béchir Ben Slama suit ses études primaires et secondaires au Collège Sadiki à Tunis. Il entre à l'Institut des hautes études de Tunis avant de rejoindre en 1956 l'École normale supérieure, où il étudie les lettres et la langue arabes ainsi que la littérature française.

Il enseigne pendant quelques années au Collège Alaoui puis à l’École normale d’instituteurs (Tunis). Il quitte l’enseignement en 1963 pour se consacrer aux activités politiques et culturelles.

Activités culturelles

Dès octobre 1955, il collabore à la revue Al Fikr (La Pensée), fondée par Mohamed Mzali, en tant que rédacteur en chef et ce jusqu'à la cessation de sa parution en juillet 1986. Il est également rédacteur en chef de la revue Ach Chabab (La Jeunesse), organe de l’Union de la jeunesse tunisienne, de 1963 à 1965. Ben Slama est également l'un des fondateurs de l'Union des écrivains tunisiens, où il exerce la fonction de trésorier puis de secrétaire général de 1970 à 1981.

Entre 1964 et 1968, il est chef de cabinet du directeur général de la Radiodiffusion-télévision tunisienne.

Activités politiques

Béchir Ben Slama avec le président Habib Bourguiba (8 décembre 1982)

Élu à la Chambre des députés en 1969, il y reste durant trois mandats successifs de cinq ans. Membre du bureau politique du Parti socialiste destourien en 1980, il est nommé chargé de mission au cabinet du Premier ministre Mohamed Mzali pendant quelques mois.

Le 2 janvier 1981, il est nommé ministre des Affaires culturelles. Durant son mandat, plusieurs institutions sont créées, notamment l'Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts et le Théâtre national tunisien. En 1983, il a l'idée de créer une taxe spéciale sur les boissons alcoolisées pour le financement de la production des œuvres littéraires[1]. Le 12 mai 1986, il quitte le ministère juste avant la destitution de Mohamed Mzali.

Vie privée

Il a épousé en 1965 Mounira Ben Youssef, fille d’un enseignant de Mahdia, Mohamed Ben Youssef. Il a trois enfants, dont l’un est décédé à la suite d’un accident de la route à l’âge de quinze ans.

Publications

Arabe

  • La Langue arabe et les problèmes de l’écriture, éd. Maison tunisienne de l’édition, Tunis, 1970
  • La Personnalité tunisienne, caractéristiques et fondements, éd. Établissements Ben Abdallah, Tunis, 1974
  • Les Éphémères, tétralogie :
    • Aïcha, à compte d'auteur, 1982
    • Adel, éd. Établissements Ben Abdallah, Tunis, 1991
    • Ali, éd. Organisme égyptien du livre, Le Caire, 1995
    • Naceur, éd. Maison d’édition et de diffusion Maârif, Sousse, 1998
  • Le Révolté, éd. Atlas Éditions, Tunis, 2008

Traductions

  • Histoire de l'Afrique du Nord de Charles-André Julien [avec Mohamed Mzali], éd. Maison tunisienne de l'édition, Tunis, 1968 (tome I) et 1979 (tome II)
  • Colons français et jeunes Tunisiens de Charles-André Julien [avec Mohamed Mzali], éd. Maison tunisienne de l'édition, Tunis, 1972

Notes et références

  1. Férid Boughedir, « L'argent de la bière », Jeune Afrique bis, no 19, supplément de Jeune Afrique, no 1327, juin 1986, p. 40

Liens externes

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