Auxiliaire de puériculture

Dans le domaine paramédical, la profession d’auxiliaire de puériculture (AP) comprend des activités de soins aux nouveau-nés, à de jeunes enfants et adolescents jusqu'à 18 ans et d’accompagnement durant leurs apprentissages. C'est une profession de la santé et du social, de statut d'aide soignant[1]. La fonction inclut la prise en charge des enfants bien portants, malades ou handicapés, au sein d'une équipe pluridisciplinaire, dans de multiples structures d'accueil ou de soins :

Pour les articles homonymes, voir AXP.

La formation au métier fournit les compétences pour détecter les troubles psychologiques qu'une maladie infantile et les aptitudes pour intervenir en cas de malaise et autres accidents de vie. Elle comprend également une attestation de formation aux gestes et soins d'urgence.

La profession est largement féminine, avec 98 % d’auxiliaires de puériculture de sexe féminin en France[2].

Activités

En modes d'accueil, il travaille sous la responsabilité du personnel infirmier en puériculture ou d’éducation des jeunes enfants. Selon les structures, l’auxiliaire de puériculture peut travailler sept jours sur sept et vingt-quatre heures sur vingt-quatre (dans la limite de trente-cinq heures par semaine en France), en horaires décalés, de nuits (milieu hospitalier, pouponnière, centre maternel) ou en horaires de jour (crèche, halte-garderie, multiaccueil, PMI…).

En halte-garderie, en multi-accueil ou en crèche collective le métier s’occupe d'un groupe d'enfants, âgés de deux mois et demi à trois ou quatre ans. Il s’agit de veiller :

  • au sommeil, à l'hygiène corporelle et environnementale, à l'équilibre des repas
  • d’enseigner l’autonomie aux enfants (repas, marche, propreté) ;
  • à l’application du protocole HACCP pour la biberonnerie pour les plus petits
  • au conseil des parents lors du passage du lacté au solide ;
  • à l’accompagnement des bébés dans leurs découvertes corporelles ;
  • la valorisation des sens ;
  • l’organisation des activités d'éveil ;
  • aux mesures biométriques ;
  • à l’application des protocoles en cas d'accidents ou d'enfants malades avec l'aide du personnel infirmier.
  • En maternité : elle aide la sage-femme lors de la mise au monde du bébé si elle travaille en salle d’accouchement. Dans le service suites de couches, elle accompagne les jeunes parents dans leur nouveau rôle. Elle participe au bain des nouveau-nés et à leur alimentation (biberon, mise au sein).
  • En pédiatrie : l’auxiliaire de puériculture veille à l’hygiène et au confort de l’enfant (toilette/douche, prise de température, distribution des repas, travaille en collaboration avec l’infirmière ou la puéricultrice lors des soins infirmiers (prise de sang, perfusion…)), rassure l’enfant et son entourage, participe à des activités d’éveil.
  • En PMI (Protection Maternelle et Infantile): elle assure le suivi des consultations avec le médecin/pédiatre, pèse et mesure l’enfant, met à jour les dossiers administratifs.
  • En IME (Institut Médico Educatif), IEM (Institut d'Éducation Motrice) : elle intervient auprès d’enfants en situation de handicap physique ou mental, veille à leur bien-être, leur hygiène, leur confort. Participe également aux repas, aux activités d’éveil.
  • En centre maternel : l’auxiliaire de puériculture travaille auprès de familles monoparentales en difficulté, voire sous mesure de justice.
  • En pouponnière : elle intervient auprès d’enfants placés soit sur décision de justice afin de les protéger de leur environnement, soit sur demande de parents en grandes difficultés passagères, auprès des enfants nés sous X en attendant le processus d'adoption, il peut également y avoir des enfants handicapés en nombre restreint. Elle veille à la sécurité de l’enfant, à son bien-être et son confort. Elle participe à toutes les tâches de la vie quotidienne de l’enfant, de son lever à son coucher avec un relationnel privilégié (histoires, comptines, motricité, et nursing) et un relais peut être effectué pour les animations par une éducatrice de jeunes enfants.
  • Compétences Elles sont multiples et permettent aux professionnels(les) de pouvoir analyser rapidement une situation.

Dans le domaine médical les techniques de manipulation de patients, techniques des toilettes au lit, retournements de patient seul(e) ou à deux), de matériels, les éléments de bases en obstétrique, les protocoles de soins pré et post-opératoires. Toutes les pathologies de l'enfant (donc de tous les organes et vaisseaux) sont abordées y compris intra-utérines (transpositions des gros vaisseaux, problèmes chromosomiques, R.I.U par exemple) les signes de diagnostic, les traitements qu'ils soient médicamenteux ou chirurgicaux et les conduites à tenir mais aussi les maladies infantiles éruptives ou non et le calendrier vaccinal. Préparer une salle d'accouchement, le matériel d'accueil et d'examen de l'enfant et assurer la lutte contre les maladies nosocomiales donc une hygiène stricte et la mise en place d'asepsie.

  • Dans les autres domaines L'observation doit être constante. Mais d'autres spécificités sont nécessaires comme la psychomotricité, la diététique avec tout ce qui touche les paliers alimentaires, les allergies, les régimes, les régurgitations (R.G.O) diarrhées et constipations. Sont abordés également tout le domaine morphologique et staturo-pondéral de l'enfant, le comportement, la psychologie y compris psychiatrique. Dans ce domaine particulier, des études de cas sont menées sur les terrains de stages avec analyses et solutions possibles.

Formation

En France

  • Le concours

Seuls les titulaires du diplôme d'État d'auxiliaire de puériculture peuvent exercer ce métier. Pour l’obtenir, il faut suivre une formation dans une école agréée sous tutelle du Ministère de la Santé et contrôlée par la DRJSCS.

L'entrée en école d'auxiliaire de puériculture est soumise depuis Avril 2020 à une sélection sur dossier. Les candidats doivent récupérer auprès de chaque école un dossier de candidature à compléter et à rendre dans les délais imposés par les instituts de formation afin qu'il soit étudié par un jury. A la suite de quoi, si leur dossier est retenu, il devront passer un oral de type entretiens avec ce même jury pour finaliser ou non leur acceptation en formation.

Le dossier est composé de:

  • Une lettre de motivation manuscrite
  • Un curriculum vitae
  • Un document manuscrit relatant au choix du candidat:
  1. soit une situation personnelle ou professionnelle vécue
  2. soit son projet professionnel en lien avec les attendus de la formation
  • Plus selon les situations et les écoles (veuillez vous référer au dossier de candidature des différentes écoles):
  1. Selon la situation du candidat, la copie des originaux de ses diplômes ou titres traduits en français ;
  2. Le cas échéant, la copie de ses relevés de résultats et appréciations ou bulletins scolaires ;
  3. Selon la situation du candidat, les attestations de travail, accompagnées éventuellement des appréciations et/ou recommandations de l’employeur (ou des employeurs) ;
  4. Pour les ressortissants hors Union européenne, une attestation du niveau de langue française requis C1 et un titre de séjour valide pour toute la période de la formation.
  5. Tout autre justificatif valorisant un engagement ou une expérience personnelle (associative, sportive …)

en lien avec la profession d’auxiliaire de puériculture

  • Formation :

La formation dure 41 semaines dont 17 semaines de cours théoriques divisés en 8 modules et 24 semaines de stages soit six stages de quatre semaines.

  • Modules :
  1. L’accompagnement d’un enfant dans les activités d’éveil et de la vie quotidienne (5 semaines)
  2. L'état clinique d'une personne à tout âge de la vie (2 semaines)
  3. Les soins à l’enfant (4 semaines)
  4. Ergonomie (1 semaine)
  5. Relation communication (2 semaines)
  6. Hygiène des locaux (1 semaine)
  7. Transmission des informations (1 semaine)
  8. Organisation du travail (1 semaine)

Ainsi qu'une semaine de Formation aux gestes et soins d'urgence(AFGSU niveau 2)

  • Stages :
    • 2 stages en structure d’accueil d’enfant sain de moins de 6ans : crèche, halte-garderie, multi-accueil
    • 1 stage en pédiatrie : néonatologie, pédiatrie, oncologie, urgence pédiatrique, chirurgie infantile, radiologie.
    • 1 stage en maternité
    • 1 stage en structure d’enfants en situation de handicap physique (Institut Médico-Educatif, Institut d'Éducation Motrice…) ou social (centre maternel, pouponnière)
    • Le choix de la structure où se déroule le dernier stage est soit libre (choisi par l’élève en fonction de son projet professionnel), soit imposé par l'école.

En Belgique

En Belgique, on ne parle pas d'auxiliaire de puériculture mais de puéricultrice[3].
La Pédiatrique en Belgique est équivalent à la Puéricultrice en France (Infirmière spécialisée ). Ce n'est donc pas le même niveau scolaire.

Au Québec

La formation puis la profession de puéricultrice ou de garde-bébé est graduellement abolie dans la province à compter de la décennie 1960[4],[5].

En milieu hospitalier, elle est principalement remplacée par une infirmière[6], détentrice d'un diplôme d'études collégiales (DÉC) en soins infirmiers[7] (3 ans d'études post-secondaires).

Dans les services de garde, une éducatrice à la petite enfance assume généralement ces fonctions.

Références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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