Autricourt

Autricourt est une commune française située dans le canton de Châtillon-sur-Seine du département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté.

Autricourt

Blason
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Côte-d'Or
Arrondissement Montbard
Intercommunalité Communauté de communes du Pays Châtillonnais
Maire
Mandat
Isabelle Roumier
2020-2026
Code postal 21570
Code commune 21034
Démographie
Population
municipale
128 hab. (2018 )
Densité 4,8 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 59′ 55″ nord, 4° 37′ 15″ est
Altitude Min. 195 m
Max. 356 m
Superficie 26,77 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Châtillon-sur-Seine
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Châtillon-sur-Seine
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Autricourt
Géolocalisation sur la carte : Côte-d'Or
Autricourt
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Autricourt
Géolocalisation sur la carte : France
Autricourt
Liens
Site web www.autricourt.fr

    Géographie

    D'une superficie de 27 km2 Autricourt est situé entre 195 et 356 mètres d'altitude à l'extrême nord de la Côte-d'Or à une vingtaine de kilomètres de la petite ville de Châtillon-sur-Seine.

    Hydrographie

    Autricourt est traversée par l'Ource.

    Une station de mesure hydrologique est installée à la sortie de la commune direction Grancey-sur-Ource et télétransmet à intervalles réguliers les données concernant la hauteur et le débit de l'Ource. Ces données sont consultables sur Internet.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Autricourt est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Châtillon-sur-Seine, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 60 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (63,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (64 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (54,6 %), terres arables (29,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (9,1 %), prairies (5,9 %), zones urbanisées (1 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    Le village vers 1910

    Antiquité et protohistoire

    Ce village aurait des origines celtiques puis romaines : des circonvallations, fossés et levées de terre ont été observées à proximité du village actuel. Dès 1820 des monnaies romaines ont été retrouvées et en 1896 des restes de murs et des objets divers aux Ombrières.

    Moyen Âge

    Dans le hameau de Champigny des sarcophages mérovingiens ont été découverts[8]. C'est de cette époque franque que proviendrait le nom Autricourt du nom d'un propriétaire de domaine, Auster, et curtis (domaine). Vers le XIe siècle, l'érection en fief féodal est attesté par la présence du château passant plus tard sous la domination des ducs de Bourgogne.

    Époque contemporaine

    En 1905 Autricourt bénéficie de l'éclairage électrique 20 ans avant Châtillon-sur-Seine. Vers 1870, le phyloxera détruit la totalité du vignoble qui était la principale activité à Autricourt avec l'exploitation forestière, ce qui réduit la population du village de moitié en 30 ans. L'exode rural et la guerre de 1914 amplifient ensuite le déclin. L'élevage et les céréales remplacent la vigne pour les propriétaires qui restent. Aujourd'hui le village ne compte plus aucun agriculteur et les terres sont exploitées par des intervenants extérieurs.

    Politique et administration

    Autricourt appartient :

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1813 1830 Louis Gautier de Vinfrais    
    1843 1859 Alexandre de Treil de Pardailhan, Sans étiquette  
    1896 1912 René de Treil de Pardailhan, Sans étiquette  
    mars 2001 mars 2008 Daniel Verpy Sans étiquette  
    mars 2008 2020 Christian Volterrani Sans étiquette Retraité
    2020 En cours Isabelle Roumier    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[10].

    En 2018, la commune comptait 128 habitants[Note 3], en stagnation par rapport à 2013 (Côte-d'Or : +0,65 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    822870980943960915960959983
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    862861808748702673641608545
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    511488446332356326257257240
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    209160135126137133125122132
    2018 - - - - - - - -
    128--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[12].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Environnement

    En raison de ses efforts pour la qualité de son environnement nocturne, la commune a été labellisée « Village 2 étoiles », en 2013[13]. Le label est décerné par l'Association nationale pour la protection du ciel et de l'environnement nocturnes (ANPCEN) et compte 5 échelons. Un panneau, disposé aux entrées du village, indique cette distinction.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Le château, dans un parc au centre du village, est une propriété privée. Il date, pour la partie la plus ancienne, de la fin du XIe siècle qui est entourée de douves alimentées par une dérivation de l'Ource. Les bâtiments actuels, un logis flanqué de deux tours rondes date du XIVe et XVIe siècles. Il a appartenu au cours du temps aux seigneurs d'Autricourt, de Rupt, d'Anglure, de Ligniville, de Crillon, de Valois, de Mursey, de Gaucourt[14]. En 1795, le château et son domaine sont achetés par Jacques-Alexandre Gautier de Vinfrais, ci-devant seigneur de Villeneuve-le-Roi et Ablon. En 1809, le château est transmis par héritage à la famille de Treil de Pardailhan[15] qui le conserve jusqu'à ces dernières années.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason
    Tiercé en pairle renversé : au 1er de gueules à un cœur d'or transpercé par une flèche d'argent posée en barre le fer en chef, au 2e d'or à un chêne au naturel, au 3e d'azur à trois fasces ondées d'argent et à un sanglier passant de sable, défendu d'or et brochant ; à une épée basse franque d'argent brochant sur le tout au point d'honneur[21].
    Détails
    Le cœur transpercé est pour saint Valentin, patron de la paroisse locale, le chêne évoque le caractère boisé du village, les ondes représentent l'Ource qui arrose la commune, le sanglier est pour l'origine gauloise du village et enfin l'épée franque symbolise les sarcophages mérovingiens retrouvés.

    Création Jean-François Binon, adoptée en 2020.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. René Paris 1987, p. 118.
    9. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    10. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    12. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    13. Pluie d'étoiles sur la Côte d'Or article sur le site Le Bien public, 19 février 2014.
    14. Notice sur les seigneurs d'Autricourt
    15. Thomas de Treil de Pardailhan est le gendre de Gautier de Vinfrais
    16. Fiche Mérimée
    17. René Paris 1987, p. 119.
    18. Généalogie de la famille Gautier de Vinfrais.
    19. Romolo Mantovani (1893-1992), data.bnf.fr (lire en ligne)
      « Naissance : Arzignano, Italie, 23-12-1893. Mort : Autricourt (Côte d'Or), 12-01-1992. Note : naturopathe. »
      .
    20. (it) Antonio Bigliardi, Romolo Mantovani : Biografia, Natura, Amore e Vita, , 6e éd. (lire en ligne).
    21. « 21034 Autricourt (Côte-d'Or) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).

    Bibliographie

    • René Paris, A la rencontre du Châtillonnais : Montigny-sur-Aube, Recey-sur-Ource, Châtillon-sur-Seine, La Bourgogne,

    Liens externes

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