Autoroute A412 (France)

L'autoroute A412, dite autoroute du Chablais ou autoroute transchablaisienne, est un projet autoroutier français dans le département de la Haute-Savoie. Originellement appelée autoroute A400, cette autoroute devait relier Annemasse et Thonon-les-Bains, soit 35 kilomètres d'autoroute et est à présent limitée à une section en projet de 16,5 km de Machilly à Thonon-les-Bains

En raison du coût trop élevé de la construction de cette autoroute (2,6 milliards de francs, soit presque 400 millions d'euros), la commission d'enquête préalable à la déclaration d'utilité publique a annoncé le , après un vote unanime, un avis défavorable[1]. L'autoroute est néanmoins déclarée d'utilité publique par décret du 6 mai 1995, déclaration annulée par le Conseil d’Etat le 28 mars 1997. Cette autoroute n’est pas réalisée à cette époque.

Relance du projet et futur

Le numéro A400 est resté inutilisé depuis l'abandon du premier projet. L’aménagement d’une route express à 2 × 2 voies entre le « carrefour des chasseurs » et Thonon-les-Bains a été déclaré d’utilité publique en 17 juillet 2006. En 2014, le projet est relancé avec la voie rapide mise en service en novembre 2014 entre le « carrefour des chasseurs » et Machilly, gérée par la DDE de la Haute-Savoie et une autoroute concédée de 16,5 km entre Machilly et Thonon-les-Bains. Cette autoroute comporterais trois échangeurs à hauteur de Machilly, Perrignier et Anthy-sur-Léman. Une seule barrière de péage est envisagée, à mi-parcours, à la hauteur de Perrignier. Le système de péage serais donc de type « ouvert ». Une concertation s'est déroulée du 18 janvier au 18 mars 2016[2].

Une enquête publique unique relative à la liaison autoroutière concédée entre Machilly et Thonon-les-Bains a été organisée du 8 juin au 13 juillet 2018[3]. L’autoroute A412 a été déclarée d’utilité publique en décembre 2019[4].

Oppositions

En janvier 2020, diverses associations locales ainsi que la Ville de Genève ont annoncé vouloir déposer des recours juridiques contre le projet autoroutier, jugeant que le tout-routier n'est plus souhaitable à l'heure de la crise climatique, et qu'il serait plus judicieux d'investir dans la modernisation de la partie savoyarde du RER Léman Express[5]. Des paysans et écologistes locaux se disent prêt à créer une Zone à défendre (ZAD) si le projet devait être confirmé[6]. S'ensuit un vif débat dans la presse, les uns jugeant le projet nécessaire au désenclavement du Chablais, d'autres comme l'historien Claude Barbier, membre de la société savante savoyarde La Salévienne estiment qu'il ne peut y avoir «deux politiques des transports dans un territoire aussi petit que le Grand Genève. La politique la plus cohérente reste celle de la ville-centre, Genève, qui met l’accent sur les transports en commun[7]

Notes et références

Liens externes

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