Autoérotisme
Le concept d' autoérotisme apparaît chez Sigmund Freud à partir de 1905 dans les Trois essais sur la théorie sexuelle. Freud emprunte le terme au médecin et sexologue anglais Havelock Ellis.
Définition
Le terme d'autoérotisme décrit à la fois un stade de développement psycho-sexuel, et une manière d'être au monde, un mode d'existence.
L'autoérotisme est ainsi pour Freud le stade premier, celui du nourrisson, vu comme une monade repliée sur elle-même et n'ayant pas de contact avec le monde extérieur. Le nourrisson autoérotique est un être clos, dont les sensations sont perçues comme émanant de l'intérieur de lui-même.
Le nourrisson autoérotique tire plaisir de son propre fonctionnement musculaire, sans que le Moi soit unifié ou même élaboré ou perçu. La pulsion se satisfait à l'endroit même où elle prend sa source : l'autoérotisme est un plaisir d'organe sans objet extérieur.
Le narcissisme primaire fait suite à l'autoérotisme, unifiant les pulsions partielles en les dirigeant vers le Moi, qui devient leur destinataire.
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- J. Laplanche et J.-B. Pontalis, Vocabulaire de la psychanalyse, Paris, PUF, 1967, 8e éd. :1984, (ISBN 2 13 038621 0), entrée : « Auto-érotisme », p. 42-45.
- Dictionnaire international de la psychanalyse (dir. Alain de Mijolla), entrées : « autoérotisme /alloérotisme », « Trois Essais sur la théorie sexuelle » (par Roger Perron), Paris, Hachette Littératures, 2005, p. 173, 1867-1871.
Articles connexes
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