Auguste Le Coënt

Auguste Le Coënt, né le à Saint-Nicolas-du-Pélem et mort le à Rostrenen, est un homme politique français. Membre du Parti communiste français, il a été député, puis sénateur des Côtes-du-Nord, maire de Saint-Nicolas-du-Pélem et conseiller général du canton de Saint-Nicolas-du-Pélem.

Ne pas confondre avec son homonyme Auguste Le Coënt, maire PCF de Maël-Carhaix de 1971 à 2001, et conseiller général du canton de Maël-Carhaix de 1973 à 1998.

Auguste Le Coënt
Fonctions
Député des Côtes-du-Nord
Successeur Hélène Le Jeune
Sénateur des Côtes-du-Nord
Conseiller général du Canton de Saint-Nicolas-du-Pélem
Successeur Yves Le Rudulier
Maire de Saint-Nicolas-du-Pélem
Successeur Jacques Vély
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Saint-Nicolas-du-Pélem
Date de décès
Lieu de décès Rostrenen
Nationalité Française
Parti politique PCF
Profession Agriculteur

Biographie

Avant la 2e guerre mondiale

Né en 1910 dans une famille d'agriculteurs, avec 11 frères et sœurs, dans le village du Ruellou, à Saint-Nicolas-du-Pelem, Auguste Le Coënt devient agriculteur après ses études. Il est alors sympathisant du Front Populaire[1].

La 2e guerre mondiale

Mobilisé en juin 1940, il est fait prisonnier lors de la défaite, et s'échappe très rapidement avec un autre prisonnier pour rentrer à Saint-Nicolas-du-Pélem, déjà occupé par l'armée allemande. Il s'engage alors dans la Résistance à l'occupant.

En 1943, il adhère au Parti communiste français, et crée un groupe de Francs Tireurs et Partisans (F.T.P.) dans le maquis de Saint-Nicolas-du-Pélem, sa ferme du Ruellou devenant un point d'ancrage des F.T.P.[1].

Les mandats politiques

À la libération, Auguste Le Coënt est nommé membre du Comité départemental de Libération présidé par Henri Avril, qui deviendra préfet des Côtes-du-Nord.

Maire de Saint Nicolas du Pélem

1945 -  : Maire de Saint-Nicolas-du-Pélem

À la libération de Saint-Nicolas-du-Pélem, la préfecture nomme une délégation provisoire remplaçant le Conseil municipal : Auguste Le Coënt préside cette délégation.

Il est ensuite élu maire de Saint-Nicolas-du-Pélem aux élections d'avril 1945. Il sera réélu maire sans interruption jusqu'en 1983.

Comme maire, il contribue notamment à

  • la construction de la piscine municipale (réalisée par les prisonniers allemands juste après la guerre[2]),
  • la construction des écoles publiques, le collège Jean Jaurès (ouvert en 1964), et l'école primaire et maternelle Anatole Le Braz,
  • la création du Foyer Logement (Maison de retraite),
  • l'acquisition par la commune du Bois de Beaucours,
  • la création du camping municipal,
  • l'obtention par Saint Nicolas du Pélem du label Station Verte de vacances.

Conseiller général du canton de Saint-Nicolas-du-Pélem

-  : Conseiller général du Canton de Saint-Nicolas-du-Pélem

Auguste le Coënt est élu conseiller général du canton de Saint-Nicolas-du-Pélem en 1945, il y sera réélu sans interruption jusqu'en 1985.

Conseiller de la république / Sénateur

-  : Sénateur des Côtes-du-Nord

Élu député en novembre 1946, il démissionne un mois plus tard  laissant son siège à Hélène Le Chevallier[3]  parce qu'il a été élu conseiller de la République (appelé sénateur après 1948) comme tête de la liste « Union républicaine et résistante ».

Membre de la commission des affaires économiques, des douanes et des conventions commerciales, et de la commission de l'agriculture, il intervient notamment sur des questions agricoles et sociales[4].

En 1948, avec Antoine Vourc'h (RPF), Yves Henry (SFIO) et Pierre Trémintin (MRP), il présente une proposition de loi sur l'enseignement de la langue bretonne[5] qui sera reprise à l'Assemblée Nationale par le député Maurice Deixonne (SFIO), spécialiste des questions scolaires, réduite dans ses ambitions, pour devenir la loi Deixonne[6] du 11 janvier 1951 relative à l'enseignement des langues et dialectes locaux.

L'engagement dans le Parti Communiste Français (PCF)

Auguste Le Coënt adhère au PCF pendant la guerre, quand il passe chez les Francs Tireurs et Partisans et représentera Parti communiste français (PCF) dans toutes les élections auxquelles il participera.
Il reste fidèle au PCF pendant toute sa vie politique, et confie après avoir pris sa retraite politique, que le secrétaire général du Parti Communiste Français dont il s'est senti le plus proche était Waldeck Rochet, issu comme lui du monde rural et ayant vécu la 2e guerre mondiale dans la Résistance.

L'action agricole

Auguste Le Coënt est nommé au Comité départemental de Libération comme représentant du monde agricole, et restera agriculteur toute sa vie.
Il adhère au syndicat la Confédération générale de l'agriculture.
Il fonde la coopérative "La Pélémoise" regroupant les petits producteurs (la plupart des fermes ont alors moins de 10 hectares), La Pélémoise est ensuite intégrée à l'ULB (Union Laitière Bretonne), au sein du groupe Unicopa, qui est ensuite intégré à Coopagri Bretagne et fait aujourd'hui partie de la coopérative Triskalia.

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Agnès Guellec : "Les coopératives de production céréalière, laitière et de viandes bovine et porcine dans les Côtes-du-Nord", In: Norois no 69, 1971. pages 87–116.
  • Christian Bougeard : "Regards sur les réseaux de notables en Bretagne (des années 1930 aux années 1950). In: Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest Tome 103, numéro 3, 1996. Les pouvoirs locaux dans l'Ouest (1935-1953 ), pages 31–51.
  • Christian Bougeard, Le choc de la guerre dans les Côtes-du-Nord : 1939-1945, Paris, Editions J.-P. Gisserot, , 157 p. (ISBN 978-2-87747-161-9, OCLC 34320349)
  • Alain Lozac'h, Visages de la Résistance bretonne : réseaux et mouvements de libération en Côtes-d'Armor, Spézet, Coop Breizh, , 375 p. (ISBN 978-2-84346-157-6 et 978-2-8434-6184-2, OCLC 52429159)

Articles connexes

Liens externes

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