Association des nations de l'Asie du Sud-Est

L’Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ANASE ou ASEAN[alpha 1]) est une organisation politique, économique et culturelle regroupant dix pays d'Asie du Sud-Est. Elle a été fondée en 1967 à Bangkok (Thaïlande) par cinq pays dans le contexte de la guerre froide pour faire barrage aux mouvements communistes, développer la croissance et le développement et assurer la stabilité dans la région. Aujourd'hui, l'association a pour but de renforcer la coopération et l'assistance mutuelle entre ses membres, d'offrir un espace pour régler les problèmes régionaux et peser en commun dans les négociations internationales. Un sommet est organisé chaque année au mois de novembre. Son secrétariat général est installé à Jakarta (Indonésie).

Association des nations de l'Asie du Sud-Est

Devise : « One Vision, One Identity, One Community »

Situation
Création
Type Communauté économique régionale
Secrétariat général Jakarta
Coordonnées 6° 14′ 20″ S, 106° 47′ 57″ E
Langue
Organisation
Membres
Secrétaire général Lim Jock Hoi (en)

Site web asean.org
Géolocalisation sur la carte : Indonésie

En 2013, les pays de cette organisation représentaient :

  • 620 millions d'habitants (environ 8,8 % de la population mondiale) ;
  • 2 400 milliards US$ de PIB ;
  • 76 milliards US$ d'investissements étrangers (2010).

Membres

Les États membres de l'ASEAN.

L'ASEAN a été fondée par cinq États, principalement de l'Asie du Sud-Est maritime : Philippines, Indonésie, Malaisie, Singapour et Thaïlande. Le Brunei les rejoint 6 jours après son indépendance du Royaume-Uni le 8 janvier 1984. Le Viêt Nam entre en 1995, suivi du Laos et de la Birmanie le 23 juillet 1997 et du Cambodge le 30 avril 1999.

La Papouasie-Nouvelle-Guinée a le statut d'observateur depuis 1976 et réfléchit à une possible candidature[1],[2]. Le 23 juillet 2006, le Timor oriental a posé sa candidature et pourrait devenir membre d'ici à fin 2020[3]. L'Australie est aussi intéressée mais certains pays membres s'y opposent[4]'[5].

Dates d’adhésion

Possibilité d'adhésion :

Le Timor oriental pourrait rejoindre l'ASEAN en 2021.

Histoire

Formation

██ Membres de l'ASEAN
██ Observateurs de l'ASEAN
██ Membres candidats de l'ASEAN
ASEAN Plus Trois
Sommet de l'Asie de l'Est
ASEAN Regional Forum

L'ASEAN a été précédée par l'organisation appelée Association of Southeast Asia (ASA), une alliance entre les Philippines, la Malaisie et la Thaïlande formée en 1961.

L'ASEAN se forme le 8 août 1967 quand les ministres des affaires étrangères de cinq pays (Indonésie, Malaisie, les Philippines, Singapour et Thaïlande) se rencontrent à Bangkok où ils signent la déclaration ASEAN communément appelée déclaration de Bangkok. Les cinq ministres des Affaires étrangères, Adam Malik pour l'Indonésie ; Narciso Ramos (en) pour les Philippines ; Tun Abdul Razak pour la Malaisie, S. Rajaratnam (en) pour Singapour et Thanat Khoman (en) pour la Thaïlande sont considérés comme les pères fondateurs de l'organisation. Cette création peut surprendre si on considère les différences de taille, de culture, d'expérience coloniale et les tensions dans la région depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Elle a abouti grâce à la diplomatie thaïlandaise qui s'est appuyée sur l'ASA.

Le but revendiqué de l'ASEAN, fondée en pleine guerre froide, est alors de contenir le communisme. Les pays membres se caractérisent par leurs pratiques répressives visant les mouvements communistes sur leur propres territoire et leur soutien indéfectible aux États-Unis en matière de politique extérieure[6]. L'ASEAN n'a jamais été envisagée comme une alliance militaire.

Premières années

L'ASEAN reste minimale durant la première décennie et s'articule principalement autour de la rencontre annuelle des ministres des affaires étrangères. L'organisation remplit néanmoins des fonctions importantes.

  • Elle offre un cadre pour la négociation sur les conflits régionaux, notamment à propos des frontières, comme la contestation de Sabah en Malaisie par les Philippines.
  • Elle permet de coordonner leurs positions pour la négociation économique dans les forums internationaux, comme pour l'OMC et pour des négociations sur des questions particulières avec l'Union européenne, le Japon, ou l'Australie.

En 1971, ils signent la Déclaration de Kuala Lumpur qui proclame la région neutre et indépendante vis-à-vis des puissances extérieures, souhaitant éviter d'être impliqué dans la guerre froide.

La première rencontre des chefs de gouvernement a lieu avec le Sommet de Bali de 1976 qui aboutit au traité d'amitié et de coopération en Asie du Sud-Est (en) et à la déclaration de l'ASEAN[7] qui affirment les principes de non-ingérence dans les affaires intérieures des pays membres, la résolution des conflits par des moyens pacifiques, le développement de l'identité régionale et la poursuite de la coopération pour le développement économique et social.

Ces déclarations traduisent le souhait des pays membres de coexister pacifiquement avec leurs voisins communistes : le Cambodge, le Laos et surtout le Viêt Nam unifié l'année précédente. Ces États signent le traité d'amitié et de coopération en Asie du Sud-Est à l'invitation de l'ASEAN. Une seconde rencontre en 1977 à Kuala Lumpur réaffirme la politique de 1976.

Crise cambodgienne

Fin décembre 1978, le Viêt Nam envahit le Cambodge des Khmers rouges qu'il occupera pendant une décennie. Cette action va à l'encontre du traité d'amitié et de coopération en Asie du Sud-Est et menace la stabilité de la région.

Les pays de l'ASEAN sont divisés entre, d'une part, la Thaïlande et Singapour souhaitant opposer une réponse forte au Vietnam, et d'autre part la Malaisie et l'Indonésie qui souhaitent une réponse modérée justifiée par leurs craintes que la Chine profite du trouble pour intervenir et renforcer son influence dans la région.

Les pays membres cherchent à résoudre la crise en passant par l'ASEAN. Un accord émerge entre eux, consistant en l'isolement du Viêt Nam tout en lui offrant la possibilité de négocier pour retirer ses troupes du Cambodge. Ils convainquent les institutions internationales et les pays occidentaux d'exercer une pression diplomatique et financière sur le Viêt Nam pour permettre, entre autres facteurs, de mettre fin à la crise. L'opposition commune à l'occupation du Viêt Nam permet aux pays de l'ASEAN de consolider leurs liens politiques. Elle acquiert ainsi une stature et une crédibilité dans la communauté internationale, ce qui, en retour, renforce les pays membres.

Durant cette période, les pays membres de l'ASEAN apportent ouvertement leur soutien à la guérilla anti-gouvernementale et anti-vietnamienne, y compris aux Khmers rouges[8].

Le bloc s'agrandit avec l'entrée du Brunei le 8 janvier 1984, une semaine après son indépendance.

Sur la scène mondiale

À côté du renforcement politique de l'ASEAN, les pays membres connaissent une forte croissance économique grâce au flot d'investissement direct provenant du Japon qui y installe des usines, suivi par les entreprises d'autres pays qui cherchent à rester concurrentielles (Corée du Sud, Hong Kong, Taïwan, États-Unis, Allemagne, Royaume-Uni).

Les grandes puissances commencent à considérer les pays de l'ASEAN comme des partenaires commerciaux. De plus les pays d'Afrique et d'Amérique latine se tournent vers eux pour trouver un modèle de développement économique.

En 1989 est créée la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique qui réunit les pays du Pacifique (pays de l'ASEAN, EU, Japon, Canada et Nouvelle-Zélande).

En 1994 est créé le Forum régional ASEAN qui permet de discuter des questions de sécurité d'Asie du Sud-Est. L'ASEAN réussit à rassembler les grandes puissances et les pays membres sont ainsi garantis d'être au centre et de peser sur les débats sur la sécurité de la région.

Les initiatives de l'après-guerre froide

La fin de la guerre froide en Asie du Sud-Est peut être datée du retrait de l'armée vietnamienne du Cambodge en 1989. La crainte du Viêt Nam constituait le ciment de l'ASEAN. Les pays membres cherchent donc de nouvelles directions pour l'ASEAN qui se traduisent au sommet de Singapour de 1992 par deux initiatives, l'AFTA et l'élargissement vers les pays de l'ex-Indochine.

L'instauration d'une zone de libre échange : l'ASEAN Free Trade Area (AFTA)

Le projet de coopération économique remonte à la fondation de l'ASEAN, mais ne démarre sérieusement qu'en 1991 sur l'initiative thaïlandaise de créer la zone de libre-échange des pays de l'ASEAN. L'AFTA doit servir à augmenter les investissements dans la région et à poursuivre la libéralisation des économies des pays membres. Les négociations et la crise financière de 1997 font que l'accord n'est signé qu'en 2002. Il diminue radicalement les barrières douanières.

L'élargissement à 10 membres

Les négociations pour aboutir à l'ASEAN 10 débutent après le sommet de Singapour et aboutissent à l'entrée du Viêt Nam (1995), puis du Laos et de la Birmanie (1997) et enfin du Cambodge (1999). L'ASEAN regroupe alors la quasi-totalité des États d'Asie du Sud-Est. Elle renforce son poids démographique grâce aux 80 millions d'habitants du Viêt Nam, offre un grand marché pour l'AFTA, améliore la stabilité de la région et améliore la visibilité internationale de la région.

L'ASEAN élargie connaît cependant des problèmes et des divisions entre les pays fondateurs et les nouveaux arrivants. Les premiers sont en partie des démocraties (Thaïlande, Philippines, Indonésie), sont plus riches et veulent accélérer l'intégration alors que les seconds sont parfois autoritaires (Birmanie et Viêt Nam), plus pauvres et souhaitent le statu quo dans les institutions. En particulier, ils souhaitent que soit maintenue la politique de non-ingérence et préfèrent que l'accent soit mis sur l'aide et l'assistance et non sur le commerce. Ces divisions affaiblissent l'ASEAN dans les négociations internationales et donnent le sentiment à la fin de la décennie que l'organisation stagne[9].

La crise économique asiatique

La crise économique asiatique débute par une crise monétaire, avec la dévaluation du baht thaïlandais en juillet 1997 et se répand en Indonésie et en Malaisie et dans une moindre mesure aux autres pays de l'ASEAN. L'intégration des économies d'Asie du Sud-Est, l'action contre-productive du FMI et des problèmes structurels transforment la crise monétaire en grave crise financière qui atteint toute l'Asie.

La crise montre l'incapacité de l'ASEAN à régler la crise mais convainc les pays d'améliorer la coopération financière et monétaire pour éviter une nouvelle crise.[évasif]

L'ASEAN + 3

Parallèlement, émerge l'ASEAN Plus Trois (APT) à partir d'une idée de Singapour en 1995. Il comprend les pays de l'ASEAN ainsi que la Chine, le Japon et la Corée du Sud. Il prend ses origines dans la préparation de la première Réunion Asie-Europe (ASEM).

La première rencontre APT a lieu informellement en 1997 lors du sommet de Singapour, puis à tous les sommets de l'ASEAN afin d'établir des positions communes en vue de l'ASEM.

En mai 2000 à Chiang Mai, ils s'accordent pour lutter contre une nouvelle crise financière. En 2001, la Chine lance une initiative majeure destinée à établir une zone de libre-échange entre elle et l'ASEAN. Un accord cadre est signé en 2002 en vue d'établir la zone en 2010 pour l'ASEAN 6 et en 2015 pour l'ASEAN au complet. Des initiatives similaires ont été lancées en réponse par le Japon et la Corée. L'APT a également d'autres projets comme le développement de la région du bassin du Mékong, la formation dans les technologies environnementales, la promotion du tourisme.

À la fin des années 2000 les pays de l'ASEAN réalisaient plus de 50 % de leur commerce extérieur avec l'ASEAN + 3, ce qui représente un niveau d'intégration supérieur à celui de l'ALENA et proche des 65 % atteints par les quinze États membres de l'UE entre 1995 et 2004. En 2005 près de 70 % des investissements directs étrangers dans les quinze États ou régions d'Asie orientale (ASEAN + 3, Hong Kong et Taïwan) provenaient également de la région, un niveau d'intégration comparable à celui alors observé au sein de l'UE[10].

L'APT permet aux pays de l'ASEAN de se renforcer dans les négociations internationales notamment à l'OMC pour contrebalancer l'influence de l'UE et de l'ALENA.

La lutte contre le terrorisme islamiste

La question du terrorisme islamiste émerge après les attentats du 11 septembre 2001 contre le World Trade Center. L'ASEAN a signé trois accords antiterroristes avec la Chine, le Japon et les États-Unis. Ce dernier est le plus important des trois et a été signé à la suite d'une pression considérable exercée par les États-Unis[réf. nécessaire].

L'attentat de Bali du 12 octobre 2002 accroît la pression sur les pays de l'ASEAN. Ils craignent pour leur économie, notamment par une baisse du tourisme et des investissements.

Au sommet de janvier 2007, ils ont signé un pacte antiterroriste qui facilitera les procédures d'extradition régionale[11].

Engagement contre les débris marins

À l'heure où la lutte contre le plastique se développe dans le monde[réf. souhaitée], l’Asean pose ses propres jalons en adoptant un texte contre les déchets marins. Selon un rapport de l'ONG Ocean Conservancy, la Chine, l'Indonésie, les Philippines, le Vietnam et la Thaïlande sont responsables de la moitié des quantités de plastiques rejetées dans les océans. Alors que la Malaisie a récemment fermé ses frontières aux déchets de l'Occident, le nouveau texte marque l'engagement de l'organisation asiatique représentant 9 % de la population mondiale. Toutefois, la déclaration ne comprend pas d'objectifs précis, de plan stratégique de mise en œuvre ou de mesures de sanctions et de pénalités[12].

Accord de libre-échange

Le 37e sommet de l'ASEAN, en novembre 2020, aboutit à la signature d’un vaste accord de libre-échange entre 15 pays, le partenariat économique régional global (PERG), incluant notamment l’Australie, la Chine, la Corée du Sud, le Japon et la Nouvelle-Zélande[6].

Organisation

L'ASEAN est composée d'une présidence tournante qui comprend le sommet des chefs d'État et de Gouvernement ASEAN, les conférences ministérielles des États membres, un comité permanent qui se réunit tous les mois et des commissions spécialisées chargées des questions maritimes, de transport, d'aviation, du commerce et de l'industrie, des télécommunications, etc.

Secrétariat général

Le Secrétaire général de l'ASEAN, M. Lim Jock Hoi en 2019.

Le secrétariat général n'a qu'une fonction administrative, les décisions sont prises en réunion par les représentants des pays membres[13].

Secrétaires généraux de l'ASEAN
Nom Mandat Pays
Hartono Dharsono (en) 7 juin 1976 - 18 février 1978 Indonésie
Umarjadi Notowijono 19 février 1978 - 30 juin 1978 Indonésie
Datuk Ali Bin Abdullah 10 juillet 1978 - 30 juin 1980 Malaisie
Narciso G. Reyes (en) 1er juillet 1980 - 1er juillet 1982 Philippines
Chan Kai Yau 18 juillet 1982 - 15 juillet 1984 Singapour
Phan Wannamethee 16 juillet 1984 - 15 juillet 1986 Thaïlande
Roderick Yong 16 juillet 1986 - 16 juillet 1989 Brunei
Rusli Noor (en) 17 juillet 1989 - 1er janvier 1993 Indonésie
Ajit Singh (ms) 1er janvier 1993 - 31 décembre 1997 Malaisie
Rodolfo Severino Jr. (en) 1er janvier 1998 - 31 décembre 2002 Philippines
Ong Keng Yong (en) 1er janvier 2003 - 31 décembre 2007 Singapour
Surin Pitsuwan (en) 1er janvier 2008 - 31 décembre 2012 Thaïlande
Lê Lương Minh (en) 1er janvier 2013 - 31 décembre 2017 Vietnam
Lim Jock Hoi (en) depuis le 1er janvier 2018 Brunei

Sommet de l'ASEAN

Participants au Sommet de l'ASEAN :
  • ASEAN
  • ASEAN Plus Trois
  • Membres additionnels
  • Observateurs

L'ASEAN tient des sommets où les chefs de gouvernement de chaque pays membre discutent des questions régionales. D'autres rencontres ont lieu avec des pays non membres de l'organisation.

Le premier sommet se tient à Bali en Indonésie en 1976. Au 3e sommet de 1987 de Manille, il est décidé qu'il aura lieu tous les cinq ans. Le 4e sommet se tient donc à Singapour en 1992 où les dirigeants décident de se réunir tous les trois ans. En 2001, les sommets deviennent annuels. Les pays accueillent le sommet de l'ASEAN par ordre alphabétique, à l'exception de la Birmanie qui a renoncé à ce droit en 2006-2007 devant les pressions des États-Unis et de l'Union européenne (elle fut remplacée par les Philippines). Chaque pays préside à tour de rôle l'organisation pour l'année civile.

Sommets formels de l'ASEAN
Date Pays Lieu
1er23-24 février 1976 IndonésieBali
2e4-5 aout 1977 MalaisieKuala Lumpur
3e14-15 décembre 1987 PhilippinesManille
4e27-29 janvier 1992 SingapourSingapour
5e14-15 décembre 1995 ThaïlandeBangkok
6e15-16 décembre 1998 Viêt NamHanoi
7e5-6 novembre 2001 BruneiBandar Seri Begawan
8e4-5 novembre 2002 CambodgePhnom Penh
9e7-8 octobre 2003 IndonésieBali
10e29-30 novembre 2004 LaosVientiane
11e12-14 décembre 2005 MalaisieKuala Lumpur
12e11-14 janvier 2007[note 1] Philippines[note 2]Cebu
13e18-22 novembre 2007 SingapourSingapour
14e28 février-1er mars 2009[note 3] ThaïlandeCha-am
15e23-25 octobre 2009 ThaïlandeCha-am et Hua Hin
16e8-9 avril 2010 Viêt NamHanoï
17e28-30 octobre 2010 Viêt NamHanoï
18e7-8 mai 2011 Indonésie[note 4]Jakarta
19e21-23 octobre 2011 IndonésieBali
20e3-4 avril 2012 CambodgePhnom Penh
21e17-20 novembre 2012 CambodgePhnom Penh
22e24-25 avril 2013 BruneiBandar Seri Begawan
23e9-10 octobre 2013 BruneiBandar Seri Begawan
24e10-11 mai 2014 BirmanieNaypidaw
25e10-12 novembre 2014 BirmanieNaypidaw
26e26-27 avril 2015 MalaisieLangkawi
27e18-22 novembre 2015 MalaisieKuala Lumpur
28e6-8 septembre 2016 LaosVientiane
29e28-29 avril 2017 PhilippinesPasay
30e13-14 novembre 2017 PhilippinesPasay
31e25-28 avril 2018 SingapourSingapour
32e11-15 novembre 2018 SingapourSingapour
33e20-23 juin 2019 ThaïlandeBangkok
34e31 octobre - 4 novembre 2019 ThaïlandeBangkok
35ejuin 2020 Viêt NamDa Nang
36enovembre 2020 Viêt NamHanoi
  1. À l'origine prévu du 10 au 14 décembre 2006, mais déplacé à cause du typhon Seniang.
  2. Initialement la Birmanie devait organiser le sommet mais a dû renoncer à la suite des pressions des États-Unis et de l'Union européenne.
  3. À l'origine prévu du 12 au 17 décembre 2008, déplacé pour cause de crise politique interne.
  4. L’Indonésie a inversé sa place avec le Brunei étant donné qu'en 2013 le pays organise déjà le sommet de l'APEC.

Le sommet dure trois jours et se compose généralement de :

  • une rencontre internationale entre les pays membres ;
  • une conférence entre les dirigeants des pays membres avec les ministres des affaires étrangères du Forum régional ASEAN ;
  • la rencontre ASEAN+3, avec la Chine, le Japon et la Corée du Sud.

Autres rencontres

À côté de ces rencontres, d'autres réunions ont lieu. Elles incluent la rencontre annuelle ministérielle de l'ASEAN ainsi que d'autres rencontres qui se concentrent sur des sujets spécifiques comme la défense ou l'environnement où les ministres discutent et non les chefs de gouvernement. Il existe des centres tels que le Southeast Asian Fisheries Development Center.

Associations et sommets découlant de l'ASEAN

Le sommet de l'Asie de l'Est (EAS) est un forum asiatique annuel regroupant les chefs d’État de 16 pays d'Asie de l'Est avec l'ASEAN en position de meneur. La Russie a posé sa candidature pour être membre et a le statut d'observateur. Le premier sommet s'est tenu à Kuala Lumpur le 14 décembre 2005.

Forum régional de l'ASEAN :
  • Membres de l'ASEAN
  • Autres participants de l'ASEAN Regional Forum

L'ASEAN Regional Forum (ARF) est le premier grand forum multilatéral de la région pour des consultations officielles sur les questions de sécurité en Asie Pacifique. Initié en 1993, il regroupe désormais 26 membres.

L'ASEAN Plus Trois est une rencontre entre l'ASEAN, la République populaire de Chine, le Japon et la Corée du Sud qui se tient durant les sommets de l'ASEAN.

Le Dialogue Asie-Europe (ASEM) est un processus de dialogue informel créé en 1996, réunissant l'Union européenne et le groupe ASEAN + 3.

Le sommet ASEAN-Russie est une rencontre entre les chefs d’État de l'ASEAN et le président de la Russie.

Zone de libre-échange de l'ASEAN

La zone de libre-échange de l'ASEAN (AFTA) est un accord entre les États membres de l'ASEAN, signé en 1992 à Singapour et qui est entré en vigueur en 2003.

Un autre accord régional plus restreint mais incluant davantage de nations (l'Australie, la Chine, l'Inde, le Japon, la Corée du Sud et la Nouvelle-Zélande sont également signataires) est signé en 2020.

AIPA

L'AIPO (ASEAN Interparliamentary Organisation – Organisation interparlementaire de l'ASEAN) est une organisation parlementaire régionale, lancée en 1977, comprenant des délégations des Parlements des États de l'ASEAN (le sultanat de Brunei, qui n'a pas de Parlement, est membre de l'ASEAN, mais pas de l'AIPO). L'AIPO a laissé place en 2007 à l'AIPA (ASEAN Interparliamentary Assembly – Assemblée interparlementaire de l'ASEAN) lors de la session d'avril à Kuala Lumpur. Cette modification a été conçue comme une intégration nouvelle de la coopération inter-parlementaire dans la région.

Activités culturelles et sportives

L'organisation accueille des activités en vue d'améliorer l'intégration régionale.

S.E.A. Write Award

Le prix des écrivains de l'Asie du Sud-Est est une récompense donnée aux écrivains et poètes d'Asie du Sud-Est depuis 1979. La récompense est donnée pour une œuvre spécifique ou pour l'ensemble de l'œuvre d'un auteur.

ASAIHL

ASAIHL (Association of Southeast Asian Institutions of Higher Learning ou Association des institutions d'enseignement supérieur de l'Asie du Sud-Est (en)) est une ONG créée en 1956 qui cherche à renforcer les institutions d'enseignement supérieur ; en particulier pour l'enseignement, la recherche et le service public, avec l'intention de cultiver l'identité régionale.

ASEAN Heritage Parks

ASEAN Heritage Parks (en) (parcs de l'héritage de l'ASEAN) est une liste de parcs naturels créée en 1984 puis relancée en 2004. Elle a pour but de protéger les trésors naturels de la région. Elle comprend 35 parcs.

Jeux d'Asie du Sud-Est

Les Jeux d'Asie du Sud-Est (Southeast Asian Games, abrégés SEA Games), sont une compétition multisports qui a lieu tous les deux ans et auxquels participent 11 pays. Les jeux sont organisés par la Fédération des Jeux d'Asie du Sud-Est et supervisés par le Comité international olympique et le Conseil Olympique d'Asie.

Championnat de l'ASEAN de football

Le Championnat de l'ASEAN de football (ASEAN Football Championship) est une compétition sportive internationale opposant les sélections nationales de football de l'association. Cette compétition est organisée par la Fédération de l'ASEAN de Football, accréditée par la FIFA. Elle a débuté en 1996 sous le nom Tiger Cup.

Jeux sportifs d'Asie du Sud-Est pour handicapés

Les ASEAN ParaGames (Jeux sportifs d'Asie du Sud-Est pour handicapés) sont une rencontre multisports pour athlètes handicapés auxquels participent 11 pays d'Asie du Sud-Est qui a lieu tous les deux ans.

Bibliographie

  • ASEAN: Building national cooperation de Richard Stubbs dans Contemporary Southeast Asia édité par Mark Beeson, éditions Palgrave Macmillian, 2004.
  • Badié et Vidal, Nouveaux acteurs, nouvelle donne, La Découverte, 2011
  • Aséanie, revue francophone bi-annuelle de sciences humaines concernant l'Asie du Sud-Est (17 numéros en ligne en 2012 avec 290 contributions pour 1997-2005), fondée en 1998 et publiée par le centre EFEO de Bangkok avec le Sirindhorn Anthropology Centre, sous le haut patronage de S. A. R. la princesse Maha Chakri Sirindhorn, soutenu par l'IRD (Institut de recherche pour le développement), l'Institut de recherche sur le Sud-Est asiatique et le ministère français des Affaires étrangères.
  • L’ASEAN : carrefour du pacifique de Cécile Sepulchre, Editions Sudestasie, 1987.
  • L'ouvrage de référence sur l'ASEAN reste celui de Sophie Boisseau du Rocher, L’ASEAN et la Construction régionale en Asie du Sud-Est, L'Harmattan, 1998.
  • Bruno Jetin. L’Asean peut-elle transformer l’Asie du Sud-Est en région intégrée?. Abigaël Pesses. L’Asie du Sud-Est 2016 Bilan, enjeux et perspectives, 2016, L’Asie du Sud-Est; Bilan, enjeux et perspectives, 978-2-84654-444-3. <http://www.irasec.com/ouvrage128>. <halshs-01343918>.
  • Bruno Jetin, Pascal Petit. Development gaps in the ASEAN process of regionalisation: mid-term prospects for their reduction. Paper presented at the SASE conference: Global Reordering: Prospects for Equality, Democracy and. SASE conference: Global Reordering: Prospects for Equality, Democ- racy and Justice, 23-25 June 2018, Doshisha University, Kyoto, Japan., Jun 2018, Kyoto, Japan. <halshs-01875902>.

Notes et références

Notes

  1. On emploie désormais plus couramment le sigle anglais ASEAN (Association of Southeast Asian Nations) bien que le sigle officiel français soit ANASE. Le sigle ANSEA (Association des nations du Sud-Est asiatique) n'est plus utilisé.

Références

  1. http://www.op.gov.ph/index.php?option=com_content&task=view&id=22879&Itemid=2.
  2. http://www.gmanews.tv/story/154860/Papua-New-Guinea-asks-RP-support-for-Asean-membership-bid.
  3. http://www.acp-eucourier.info/Timor-s-key-concern-prep.162.0.html.
  4. Le Cambodge, le Laos et le Vietnam s'oppose à la partie insulaire - mai 2019
  5. « Japon et Chine, concurrences régionales | Annabac », sur www.annabac.com (consulté le ).
  6. Martine Bulard, « Bombe libre-échangiste en Asie », sur Le Monde diplomatique,
  7. Texte de la déclaration.
  8. (es) « Seis países del sur de Asia piden ayuda para la guerrilla camboyana », El País, (ISSN 1134-6582, lire en ligne, consulté le ).
  9. Bruno Jetin, L'Asie du Sud-Est 2016 Bilan, enjeux et perspectives, Paris, Bangkok, Indes Savantes, (ISBN 978-2-84654-444-3, lire en ligne), p. L’Asean peut-elle transformer l’Asie du Sud-Est en région intégrée?
  10. Badié et Vidal, p. 35.
  11. Article sur le site france24.com.
  12. Sébastien Arnaud, « L’Asie du Sud Est s’attaque aux débris marins », sur RSE Magazine (consulté le ).
  13. Présentation de l'ASEAN, sur le site du ministère français des Affaires étrangères et européennes.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

  • Portail de l’économie
  • Portail des relations internationales
  • Portail de l’Asie
  • Portail de Jakarta
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.