Artère interventriculaire antérieure
L' artère interventriculaire antérieure (ou IVA) est l'artère coronaire principale du cœur, irriguant l'essentiel du muscle ventriculaire gauche.
Anatomie
Elle est issue du tronc commun de l'artère coronaire gauche. Elle suit le sillon interventriculaire antérieur. Elle donne les artères septales plongeant dans le septum interventriculaire et une ou plusieurs artères diagonales au niveau de la paroi latérale du ventricule gauche.
Elle est divisée classiquement en trois segments : proximal (avant l'émergence de la première septale ou de la première diagonale), médian et distal.
Parfois, la première diagonale est haut située, issue directement du tronc commun qui est alors trifurqué. On parle alors d'artère bissectrice.
Exploration
Les méthodes d'évaluations sont celles des artères coronaires. Elle peut être visualisée directement lors d'un scanner coronaire ou d'une coronarographie.
Les conséquences d'un rétrécissement de l'artère peut être suspectée lors d'une scintigraphie myocardique à l'effort ou sous dipyridamole ou par une échographie de stress. la paroi concernée est alors la paroi antérieure ou antéro-septale du ventricule gauche, pouvant aller jusqu'à la pointe (paroi apicale).
Pathologie
Son rétrécissement peut être responsable d'une angine de poitrine. Son occlusion est responsable d'un infarctus du myocarde de localisation antérieure. Si cette occlusion est proximale, l'infarctus peut concerner une partie importante du muscle cardiaque[1] avec un risque vital important[2]. Le pronostic est en particulier plus mauvais qu'une atteinte isolé d'une autre artère coronaire[3].
Traitement
L'artère est accessible à une angioplastie coronaire ou à un pontage aorto-coronarien, idéalement par l'artère mammaire interne. La place des deux techniques reste discutée. Si l'atteinte coronarienne concerne la seule IVA, les deux techniques sont équivalentes en matière de résultats fonctionnels, de mortalité ou de complications. L'évolution est cependant plus pérenne lors d'un pontage, les patients pontés nécessitant moins une nouvelle intervention (pontage ou angioplastie) dans les suites, même à l'ère du stent actif[4].
Notes et références
- Rahimtoola SH, Left main equivalence is still an unproved hypothesis but proximal left anterior descending coronary artery disease is a “high-risk” lesion, Am J Cardiol, 1984;53:1719–1721
- Klein LW, Weintraub WS, Agarwal JB et al. Prognostic significance of severe narrowing of the proximal portion of the left anterior descending coronary artery, Am J Cardiol, 1986;58:42–46
- Califf RM, Tomabechi Y, Lee KL et al. Outcome in one-vessel coronary artery disease, Circulation, 1983;67:283–290
- Hannan EL, Zhong Y, Walford G et al. Coronary artery bypass graft surgery versus drug-eluting stents for patients with isolated proximal left anterior descending disease, J Am Coll Cardiol, 2014;64:2717–2726
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