Arpeggione
L'arpeggione est un instrument à cordes frottées, joué à l'archet, à 6 cordes et accordé comme une guitare. Il est appelé également « guitare-violoncelle » ou « guitare d'amour ».
Arpeggione | |
Variantes modernes | Arpegina |
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Variantes historiques | Guitare-violoncelle, guitare d'amour |
Classification | Instrument à cordes |
Famille | Instrument à cordes frottées |
Instruments voisins | Viole de gambe, violon, violoncelle, contrebasse, octobasse |
Facteurs bien connus | Johann Georg Stauffer |
Ne disposant pas d'une pique, contrairement au violoncelle, l'arpeggione doit être joué tenu entre les genoux.
Histoire
L'arpeggione a été inventé par le luthier Johann Georg Stauffer en 1823, en tant que déclinaison d'une guitare. Cet instrument n'a eu que très peu de succès, sa tenue étant particulièrement malcommode et la présence de 6 cordes rendant un jeu à l'archet délicat. Il semble n'avoir été utilisé qu'une dizaine d'années.
Les travaux du luthier Philippe Berne, la guitare à archet (bowed G), ont modifié la tenue de l'instrument en le portant autour du cou comme une guitare.
Répertoire
Répertoire ancien
Le répertoire ancien connu se limite à deux œuvres :
- un concerto pour arpeggione et orchestre de Henri-Auguste Birnbach (Breslau 1782 - 1840)[1], perdu ;
- la sonate Arpeggione de Franz Schubert (D821) dont la partie pour arpeggione est souvent jouée de nos jours dans des arrangements pour divers instruments, dont le violoncelle, l'alto, la contrebasse, la guitare ou encore la clarinette.
Répertoire contemporain
Le répertoire contemporain de l'arpeggione, suscité en grande partie par l'arpeggioniste Nicolas Deletaille est riche d'une cinquantaine d'œuvres.
Notes et références
- François-Joseph Fétis, Biographie universelle des musiciens et bibliographie générale de la musique (1835), lire en ligne. Cette référence indique que Birnbach fut également un grand praticien de cet instrument, dont il joua à Vienne jusqu'en 1824 puis à Berlin.