Armida (Rossini)

Armida est un opéra de Gioachino Rossini de 1817, sur un livret de Giovanni Schmidt.

Armide

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Après La Cenerentola, Rossini n’a écrit que des opéras sérieux pour le public italien, dont Semiramide, La donna del lago, Bianca e Falliero et Zelmira. La première œuvre de toute cette liste, par contre, devrait être La gazza ladra, écrite en 1817. Armida est l'œuvre qui suit. Rossini n’est pas le seul à avoir écrit un opéra sur cette histoire basée sur la Jérusalem délivrée du Tasse. Jean-Baptiste Lully, Joseph Haydn, Antonio Salieri, Georg Friedrich Haendel et Christoph Willibald Gluck, notamment, ont aussi écrit une version d’Armida chacune intitulée de ce même nom, à l’exception de celle de Haendel, qui porte le nom de Rinaldo.

La première représentation de cet opéra eut lieu le au théâtre San Carlo à Naples en 1817[1]. Pourtant, la première production de l'œuvre à Londres dut attendre et prit place en 1922.

Aux États-Unis, Armida a été jouée pour la première fois en 1992, environ 175 ans après la première représentation à Naples. Le Metropolitan Opera fit la première de cet opéra en avec Renée Fleming et Lawrence Brownlee. La représentation du fit partie de la série Met : direct et HD. Un reprise de cet opéra a été présentée en février/ avec les mêmes interprètes.

Argument

La belle Armida désire faire ses esclaves des croisés qui partiront bientôt combattre les Sarrasins pour reprendre Jérusalem. Elle aime déjà Rinaldo, qui tuera plus tard son rival, Gernando. Les amants partent ensemble vivre au palais enchanté d’Armida. Plus tard, deux paladins s’y rendront afin de ramener Rinaldo avec eux pour qu’il puisse combattre à leurs côtés.

Période moderne

L’opéra est peu joué, sans doute parce que les rôles sont trop difficiles pour les chanteurs d’aujourd’hui. C'est notamment le cas du rôle d'Armida qui constitue un des sommets du bel canto romantique flamboyant[1]. Seules les sopranos, telles Maria Callas et Renée Fleming, à la virtuosité consommée doublée d'une musicalité raffinée, peuvent tenir ce rôle.

Les opéras sérieux de Rossini sont toujours très difficiles à chanter, étant donné qu’il demande beaucoup de ses sopranos dans ce type d'œuvre. On peut souvent comparer le rôle d’Armida avec celui de Semiramide, les deux rôles (comme les autres grands rôles de soprano des opéras créés à Naples par ce compositeur) ont été écrits pour la Colbran, épouse de Rossini.

L’ouverture est en revanche très connue et a comme particularité de ne comporter aucune mélodie qui reviendra plus tard dans l'œuvre. Parfois, on peut y retrouver des traces des opéras précédents du compositeur, tels que La Cenerentola. L'opéra comporte aussi des passages que Rossini réutilisera dans ses œuvres postérieures comme Moïse et Pharaon (1827). Armida a un bel air dans le deuxième acte, D’amore al dolce impero. Stendhal, dans sa Vie de Rossini, dit que le duo Amor, possente nome! est un des plus beaux de Rossini. On trouve aussi un trio pour ténors au troisième acte et un ballet qui clôt le deuxième acte, ce que Rossini n'avait jamais fait auparavant.

Notes et références

  1. Piotr Kaminski, Mille et un opéras, Fayard, coll. « Les indispensables de la musique », , 1819 p. (ISBN 978-2-213-60017-8), p. 1344

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