Armand-Jérôme Bignon
Armand-Jérôme Bignon ( à Paris - à Paris) est un avocat français, bibliothécaire du roi et conseiller d'État, neveu de Jean-Paul Bignon.
Pour les articles homonymes, voir Bignon.
Biographie
Famille
Il épouse Marie Angélique Blanche Hue. De leur union naissent:
- Blanche Françoise Rosalie Bignon (1744-1777), qui épouse en 1762 Armand Thomas Hue de Miromesnil (1723-1796), alors premier président du parlement de Normandie et futur garde des Sceaux (1774-1787), veuf de Marie Louise du Hamel;
- Jérôme-Frédéric Bignon (1747-1784)
Un grand commis de l'État
Seigneur de l'Île Belle et d'Hardricourt, il est avocat général au Grand Conseil en 1729, maître des requêtes de Soissons en 1737 et président au Grand Conseil en 1738.
En 1743, à la mort de son frère, lui-même successeur de son oncle Jean-Paul Bignon, il est nommé bibliothécaire du roi. Il s’en démit en 1770 en faveur de son fils Jérôme-Frédéric.
Il est élu membre de l’Académie française en 1743 et de l’Académie des inscriptions en 1751. Il est nommé conseiller d’État en 1762 et prévôt des marchands de Paris en 1764. Ce fut le savant Dupuy qui prononça son éloge.
Armand Jérôme Bignon a laissé une mémoire peu honorable ; il était prévôt des marchands de Paris lors du mariage du Dauphin et de Marie-Antoinette, au mois de mai 1770. Ce fut principalement à son incurie que l’on dut les accidents fâcheux qui signalèrent le moment du feu d’artifice et qui coûtèrent la vie à plus de trois cents personnes, sans compter un nombre bien plus considérable de blessés. Tout Paris fut indigné de le voir, trois jours après ce désastre, se montrer dans sa loge à l’Opéra.
Sous Louis XIII, le prévôt des marchands de Paris et les deux premiers échevins avaient été condamnés à une amende pour n’avoir pas veillé à un pont dont l’écroulement occasionna la mort de quatre ou cinq personnes. Sous Louis XV, les fautes nées de l’imprévoyance ne furent jamais punies. Paris se vengea par des bons mots à son endroit : on fit ainsi l’anagramme de ses noms. Ibi non rem, damna gero (je ne fais pas le bien, je fais le mal).
Armand Jérôme Bignon n'a jamais rien publié, mais il a laissé des mémoires contenant le récit d’un voyage en Espagne et en Italie : le manuscrit est conservé à la Bibliothèque nationale de France.
Par lettres patentes du , il avait été prévu de donner le nom de quai Bignon[1] en l’honneur du prévôt des marchands de Paris en exercice[2] à la voie parisienne actuellement connue sous le nom de quai Saint-Michel. Ses traits nous restent fixés par le portrait que grava François Robert Ingouf d'après Hubert Drouais.
Bibliographie
« Armand-Jérôme Bignon », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littérateurs français ou étrangers, 2e édition, 1843-1865 [détail de l’édition]
Liens externes
- Ressource relative à la littérature :
- Ressource relative à la recherche :
- Ressource relative aux beaux-arts :
- (en) British Museum
- « Les directeurs de la Bibliothèque nationale : Les maîtres de la librairie, administrateurs généraux, présidents », sur le site officiel de la Bibliothèque nationale de France, 2004, 16 p., « Armand-Jérôme Bignon », p. 4
Références
- http://www.v2asp.paris.fr/commun/v2asp/v2/nomenclature_voies/Voieactu/8934.nom.htm : notice « quai Saint-Michel » du site officiel de la Ville de Paris. Consulté le 28 mai 2014.
- Alfred Fierro, Histoire et mémoire du nom des rues de Paris, Parigramme, 1990, 430 p. (ISBN 2-84096-116-4). Est mentionné page 191 (au sein de la section « La « viviruification » : personnages honorés de leur vivant », pages 190 et suivantes) : « Bignon (prévôt des marchands, 1769 »
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