Aristide Quillet

Aristide Ambroise Quillet, né le à Villiers-Adam dans le Val-d'Oise et mort le à Paris, est un encyclopédiste et lexicographe français.

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Biographie

Le père d'Aristide Quillet, Napoléon Ambroise, est carrier. Il meurt en 1891 d'un accident du travail. Sa mère meurt trois ans plus tard. C'est un parent, Léchauguette, qui recueille l'adolescent qui devient apprenti menuisier[1]. Gravement malade, il abandonne. Lors de sa convalescence il rencontre un libraire. C'est ainsi qu'en 1895, à l'âge de 14 ans, il arrive chez son tuteur, libraire à Bessancourt (Val-d'Oise).

Après avoir occupé un poste de comptable chez un marchand de tissus, il fonde, en 1898, une maison éditrice de cartes postales, les Éditions Aristide Quillet[2].

Sa maison change de nom en 1902, devenant la Société Aristide Quillet et compagnie, puis en 1905, la Librairie commerciale Aristide Quillet et enfin en 1914, la Librairie Aristide Quillet.

Il lance en 1912 L’Encyclopédie socialiste, syndicale & coopérative de l’Internationale ouvrière dirigée par Adéodat Compère-Morel, entreprise interrompue par la guerre, et qui s’achève en 1921.

Frontispice de l’Encyclopédie socialiste.

En 1919, il lance l’hebdomadaire Floréal.

Aristide Quillet a donné son nom au Dictionnaire encyclopédique Quillet que Raoul Mortier[3] a dirigé, en 6 volumes. Il a été publié pour la première fois en 1934. Cette année-là, Quillet rachète la Librairie médicale Maloine, fondée en 1887 par Alexandre Maloine.

Il a aussi édité l'Encyclopédie autodidactique Quillet, le Dictionnaire Quillet de la langue française et une Histoire générale des religions sous la direction de Maxime Gorce et Raoul Mortier.

Aristide Quillet fut au début du siècle dernier à la tête d'un véritable empire industriel.

Il fut maire de Villiers-Adam pendant 22 ans (première élection en 1929).

Il a reçu la médaille de la Résistance.

Postérité

Les Éditions Aristide Quillet ont perduré bien après le décès de leur fondateur[4] : la société est reprise par Jean Rocaut, gendre d'Aristide Quillet, qui décède en 1975. Ensuite, ce sont ses deux fils, Christian, et Guy Rocaut qui dirigent l'entreprise jusqu'au rachat partiel par Matra en 1980 — la dernière édition du Dictionnaire encyclopédique Quillet remonte à 1990.

Notes et références

  1. Alain Rey, Dictionnaire amoureux des dictionnaires, Paris, Plon, , 1004 p., p. 806-814
  2. « Ressource de la Bibliothèque Nationale de France (BNF) - Édition Quillet », sur Data Bnf, (consulté le ).
  3. Raoul Mortier (1881-1951) — Catalogue général de la BnF, notice en ligne.
  4. Archives historiques consultables sur la Chronologie de l'édition française depuis 1900 établie par Pascal Fouché — moteur de recherche en ligne.

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