Argenvilliers

Argenvilliers est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire.

Argenvilliers

La mairie.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Eure-et-Loir
Arrondissement Nogent-le-Rotrou
Intercommunalité Communauté de communes du Perche
Maire
Mandat
Pascal Mellinger
2020-2026
Code postal 28480
Code commune 28010
Démographie
Population
municipale
328 hab. (2018 )
Densité 18 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 15′ 42″ nord, 0° 57′ 29″ est
Altitude Min. 173 m
Max. 283 m
Superficie 18,35 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Nogent-le-Rotrou
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Nogent-le-Rotrou
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Argenvilliers
Géolocalisation sur la carte : Eure-et-Loir
Argenvilliers
Géolocalisation sur la carte : France
Argenvilliers
Géolocalisation sur la carte : France
Argenvilliers

    Géographie

    Situation

    La commune se situe dans la région naturelle du Perche.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes d’Argenvilliers
    La Gaudaine
    Vichères La Croix-du-Perche
    Beaumont-les-Autels Miermaigne

    Hydrographie

    La commune abrite la source de la Foussarde, affluent en rive droite du Loir, lui-même sous-affluent de la Loire par la Sarthe et la Maine[1].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 9,9 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,5 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 2,8 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15,1 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 827 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 11,9 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,3 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Miermaigne », sur la commune de Miermaigne, mise en service en 1993[8] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[9],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 10,9 °C et la hauteur de précipitations de 756,1 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Châteaudun », sur la commune de Jallans, mise en service en 1952 et à 37 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 10,6 °C pour la période 1971-2000[12] à 11,1 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Argenvilliers est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[15],[16],[17].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nogent-le-Rotrou, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 25 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[18],[19].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (88,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (64,8 %), prairies (16,6 %), forêts (10,3 %), zones agricoles hétérogènes (7 %), zones urbanisées (1,3 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes latines Argentovillare en 1119 et Argenvillerium en 1125, puis sous les formes Hargenviler et Hartgenviler[22].

    Du gaulois arganto-, latinisé en argento « argent » (la forme même du nom exclut tout nom propre)[23],[24] et -villare « ferme », dans le département, à une trentaine de kilomètres d'Argenvilliers, on exploite encore récemment l’argent.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1988 mars 2014 Jean-Paul Fleury    
    mars 2014 En cours Pascal Mellinger[25],[26]   Professeur des écoles ou instituteur ou assimilé
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[28].

    En 2018, la commune comptait 328 habitants[Note 7], en diminution de 7,08 % par rapport à 2013 (Eure-et-Loir : −0,22 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    673722744712777863824813782
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    710728712709660630574561560
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    539575569516506516515502441
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    423388363330301333362371345
    2018 - - - - - - - -
    328--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    • La fête de la Rosière a lieu depuis 1908. Elle trouve son origine dans le legs effectué, en 1904, par la comtesse de Mons à la commune d'Argenvilliers, en échange duquel elle demanda qu'une jeune fille méritante soit chaque année élue et récompensée. La rosière est couronnée de roses le dimanche de Pâques.

    Culture locale et patrimoine

    Église Saint-Pierre et monument aux morts

    Les origines de l'église remontent au XIIe siècle, lorsque l'église est donnée à l'abbaye de la Sainte-Trinité de Tiron par Geoffroy II, évêque de Chartres[31]. L'édifice est recensé dans l'inventaire général du patrimoine culturel[32].

    Une verrière de la première moitié du XVIIe siècle est classée monument historique au titre d'objet en 1985 (soufflet du tympan de la baie n°6)[33].

    Le monument aux morts de la Première Guerre mondiale est situé devant le mur nord de l'église.

    Château d'Oursières

    XVIIe siècle, XVIIIe siècle,  Inscrit MH (1989)[34].

    Personnalités liées à la commune

    • Le 25 novembre 1817 est mort et a certainement été enterré à Argenvilliers où il demeurait au lieu-dit « la Détourbe » Charles François Roch Proust, laboureur, marchand, ancêtre au 4e degré de l'écrivain Marcel Proust[réf. nécessaire] ;
    • Jean-Pierre Guillon, né le 25 janvier 1930 à Argenvilliers, athlète spécialiste du sprint, champion de France du 200 m en 1953 et vice-champion d'Europe avec le 4x100 m[réf. nécessaire].

    Héraldique

    Les armes de la commune d'Argenvilliers se blasonnent ainsi :
    Parti: au 1er de sable à la façade d'église d'or ouverte et ajourée de sable, adextrée de son clocher d'or couvert de gueules sur une terrasse alésée de sinople et au chef cousu d'azur chargé d'un soleil d'or; au 2e coupé, au I de gueules au lion de sable, armé, lampassé et couronné d'or, au II d'argent à trois chevrons alésés de gueules, l'un sur l'autre, de longueur décroissante..

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Paroisse Saint-Lubin du Perche (préf. Abbé Daniel Rambure, curé), Ces 36 églises ont quelque chose à vous dire..., , 101 p.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Sandre, « Fiche cours d'eau - La Foussarde (M1015000) » (consulté le ).
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Centre-Val de Loire », sur centre-valdeloire.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Miermaigne - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Argenvilliers et Miermaigne », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Miermaigne - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Argenvilliers et Jallans », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Châteaudun - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Châteaudun - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Châteaudun - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    21. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    22. Dans le livre terrier de Thiron.
    23. Société française d'onomastique, 2002 - Nouvelle revue d'onomastique - Numéros 39 à 40 - Page 78 - (id).
    24. Jacques LACROIX - Les Noms D'origine Gauloise, La Gaule Des Activités Économiques. tome 2, Chapitre 1.1.2. (ISBN 2 87772 287 2).
    25. « Résultats des élections municipales 2020 - Maire sortant », sur le site du Télégramme de Brest (consulté le ).
    26. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    27. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    28. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    29. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    30. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    31. Plaque d'information apposée sur le mur de l'édifice.
    32. « Église paroissiale Saint-Pierre. », notice no IA28000128, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    33. « Verrière figurée : chanoine donateur présenté par saint Jean-Baptiste, saint Antoine et saint Louis (baie 6) », notice no PM28000706, base Palissy, ministère français de la Culture.
    34. « Château d'Oursières », notice no PA00096958, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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