Archives de la terreur

Les « Archives de la terreur » (« Archivos del Terror »), datant de la présidence d'Alfredo Stroessner (1954-1989), ont été découvertes le par l'avocat et militant des droits de l'Homme Martín Almada et par le juge José Agustín Fernández dans un poste de police à Lambaré, dans la banlieue d'Asuncion, capitale du Paraguay[1].

Fernández, alors qu'il recherchait un dossier sur un ancien prisonnier, tomba sur ces archives décrivant le sort de milliers de Latino-Américains enlevés, torturés et/ou tués par les services de sécurité de l'Argentine, de la Bolivie, du Brésil, du Chili, du Paraguay, et de l'Uruguay lors de l'opération Condor. Ces archives de la terreur listent les noms de 50 000 personnes assassinées, 30 000 disparues et 400 000 emprisonnées[2]. Elles révèlent également que d'autres pays tels que la Colombie, le Pérou et le Venezuela ont coopéré à des niveaux divers afin de fournir les renseignements demandés par les pays du Cône Sud. Certains de ces pays ont utilisé en partie ces archives afin de poursuivre d'anciens officiers militaires. La plus grande partie du dossier d'accusation établi par le juge espagnol Baltasar Garzón contre le général Pinochet provient de ces archives.

Depuis mai 2000, une mission de l'UNESCO se charge d'aider les autorités paraguayennes afin de mettre ces archives dans le programme Mémoire du monde, l'un des éléments de ce programme ayant pour but de protéger et de garantir l'accès à la consultation de ces archives.

Bibliographie

Notes

  1. « Paraguay's archive of terror ». By Mike Ceaser. March 11, 2002. BBC.
  2. (es) Los Archivos del Horror del Operativo Cóndor par Stella Calloni, sur le site de Nizkor

Liens externes

Archives

Une petite partie des archives reproduites, un rouleau de microfilms de 1200 images, est conservée à La contemporaine dans le fonds Martín Almada. Ce corpus a été amené en France en 2000 par le sociologue Alain Touraine. Le fonds originel des archives de la terreur est conservé au Centre de documentation des droits de l’Homme dans le palais de justice d'Asunción.

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