Assistance vidéo à l'arbitrage

L'assistance vidéo à l'arbitrage est un dispositif employé dans certains sports pour aider les arbitres dans leurs décisions.

Arbitres de basket-ball utilisant l'arbitrage vidéo en NBA (2011).
Arbitre de football américain faisant appel à l'arbitrage vidéo
En rugby à XIII, essai accordé à la suite de l'arbitrage vidéo

Dans certains sports, les arbitres ont la possibilité de revoir une action litigieuse filmée soit par une caméra de télévision, soit par une caméra réservée exclusivement à cette fonction. Un dispositif de caméras types Superloupes[1] et d'ordinateurs appelé Hawk-Eye permet aussi de vérifier que la balle a ou non franchi la ligne, dans le tennis et le cricket notamment.

L'arbitrage vidéo permet également de détecter les éventuelles simulations.

En quart de finale de la coupe du monde de football 1986, la premier but du 1/4 de finale est marqué par Maradona à l'aide de la main, qui sera appelé la « Main de Dieu » à la suite des commentaires de fin de match donnés par Maradona.

Ce but émanant d'une tricherie manifeste, lourd de conséquences pour l'adversaire anglais, tout comme en rugby l’essai irrégulier de Gary Whetton, privant les Grenoblois du titre de champion 1993 dans un contexte politique tendu[2] sont souvent pris en exemple par les partisans de l'arbitrage vidéo pour l'introduction de cette technologie dans les compétitions de haut niveau.

Baseball

L'assistance vidéo en baseball (en) existe officiellement depuis 2008 dans la Ligue majeure de baseball[3].

Basket-ball

La vidéo est introduite en juillet 2007 par la NBA pour juger des paniers marqués au buzzer à la fin de chaque quart-temps[4].

Cricket

Le cricket utilise un troisième arbitre (en), hors du terrain, disposant notamment de la vidéo, à la suite d'expérimentations menées en 1992.

Football

En avril 2017, la FIFA a voté en faveur de l'utilisation de l'assistance vidéo à l'arbitrage — souvent appelée « arbitrage vidéo » par raccourci ou « VAR » d'après l'anglais video assistant referee, arbitre assistant vidéo — pour la Coupe des confédérations 2017[5] et la Coupe du monde de football de 2018[6].

Football américain

L'arbitrage vidéo a été utilisé dès 1986 ; c'est l'arbitre qui avait alors l'initiative de revoir, ou pas, les images des actions litigieuses (visibles également par le public), mais les injustices jugées non résolues, voire aggravées, par ce système ont conduit à son abolition en 1992.

En 1999, il réapparaît, avec une revue systématique de toutes les actions où une équipe marque des points ou perd la possession de la balle. De plus, chaque coach a la possibilité de le demander deux fois par match, l’arbitre ayant ensuite 1 min 30 pour revoir l’action sur un moniteur puis rendre sa décision (retransmise dans le stade). Si l'arbitre maintient sa décision, un temps mort est décompté au head coach demandeur. Dans les deux dernières minutes d'une mi-temps et en prolongation, seul l'arbitre peut demander une révision vidéo. Même s'il est un peu long, l'arbitrage vidéo est maintenant bien accepté[3].

Rugby à XIII[3]

L’assistance vidéo est très tôt apparue dans ce sport, certains reconnaissant même au rugby à XIII un rôle précurseur, en indiquant, par exemple, que Jacques Fouroux, en charge du Paris-Saint-Germain RL au milieu des années 1990, en était un des initiateurs[7].

Il est depuis lors devenu, par principe, un dispositif utilisé par défaut lors des grandes compétitions ( Coupe du monde, championnat australien , Super League....). En France, certains matchs du championnat national y ont aussi recours , mais dans la mesure où toute une logistique technique est nécessaire, il s'agit principalement des matchs retransmis à la télévision : la chaine diffuseuse, ou le producteur[8] fournissant les images. Quand l'arbitrage vidéo est techniquement impossible, des arbitres de lignes d'en but supplémentaires officient en plus de l'arbitre central et des juges de touches.

A noter que si l’assistance par vidéo est demandée par l'arbitre, en championnat australien il peut parfois être demandé par le capitaine de chaque équipe. On parle alors de Captain Challenge. Il n'est possible que dans des conditions bien précises[9].

Rugby à XV

Depuis 2001 pour les compétitions internationales, 2006 en France pour le Top 14, un arbitre vidéo est appelé à se prononcer sur la validité d'un essai dans l'en-but. Cette utilisation a été progressivement étendue, soit par le Board soit par les fédérations nationales, jusqu'à deux temps de jeu précédant l'essai, pour les en-avant. Il peut maintenant aussi alerter l'arbitre central en cas d'actes d'anti-jeu, déloyal ou dangereux[3]. Il peut également être appliqué en cas de doute sur la réussite ou pas d'un coup de pied, d'un ballon mort ou d'une touche de but[10].

Il est appelé TMO (Television Match Officer).

Volley-ball[réf. nécessaire]


Notes & références

  1. « inventor », sur http://www.patentbuddy.com
  2. Clément Garioud, « Ces sombres affaires qui ont entaché la réputation du rugby français », sur https://actu.fr, (consulté le )
  3. RMC SPORT, « Arbitrage vidéo : comment les autres sports fonctionnent », sur RMC SPORT (consulté le )
  4. (en) « N.B.A. Will Use Replay To Review Buzzer Shots », sur New York Times
  5. Coupe des Confédérations: l’arbitrage vidéo, top ou flop ?, Bfmtv.com, 2 juillet 2017 (consulté le 5 juillet 2017)
  6. Laurent Favre, Football : l’arbitrage vidéo sera utilisé lors de la Coupe du monde 2018 en Russie, www.lemonde.fr, 26 avril 2017 (consulté le 28 juin 2017)
  7. Aimé Mouret, Le Who's who du rugby à XIII, Toulouse, Éditions de l'Ixcea, , 291 p. (ISBN 978-2-84918-118-8), « Vidéo », p. 275
  8. « Actualités | Festivisuel », sur festivisuel.com, (consulté le ) : « [...] nous avons fourni dans le cadre de la Super League XIII à Perpignan pour la chaine SKY [...] une caméra plan large pour l’arbitrage vidéo »
  9. Idriss, « La NRL donne le feu vert au Captain Challenge », sur Treize Mondial, (consulté le ) : « Le Captain Challenge pourra être utilisé uniquement s’il implique une situation « structurée » de remise en jeu (c’est à dire, une pénalité, un renvoi en drop ou une mêlée). Les capitaines auront 10 secondes maximum après le coup de sifflet pour utiliser leur droit au challenge. Si le ballon est remis en jeu avec l’accord de l’arbitre, plus de challenge sera possible. [...] Afin de limiter les arrêts de jeu, les capitaines auront droit à un seul challenge manqué par match. »
  10. « Les Règles du Jeu de World Rugby : Règle 6 : Officiels de match », sur laws.worldrugby.org (consulté le )
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