Aqueduc de Ségovie
L’aqueduc de Ségovie, Espagne, a été édifié dans la deuxième moitié du Ier siècle ou au début du IIe siècle, du règne de Claude à celui de Trajan, selon les avis.
Vieille ville de Ségovie et son aqueduc *
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Coordonnées | 40° 56′ 52,8″ nord, 4° 07′ 03,7″ ouest | ||
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Pays | Espagne | ||
Subdivision | Castille-et-León | ||
Type | Culturel | ||
Critères | (i) (iii) (iv) | ||
Numéro d’identification |
311rev | ||
Zone géographique | Europe et Amérique du Nord ** | ||
Année d’inscription | 1985 (9e session) | ||
Géolocalisation sur la carte : Espagne
Géolocalisation sur la carte : Castille-et-León
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Histoire et description
Long de 813 mètres, l’aqueduc de Ségovie a une hauteur maximale de 28,5 mètres et 0,5 mètre au minimum. L'eau qu'il transportait, sur une pente de 1 %, prenait sa source dans la rivière Fuenfría à 17 km de Ségovie pour l'acheminer dans la région de La Acebeda, 15 km plus loin. Il compte en tout 166 arcs. Les 20 400 blocs de granite ne sont liés que par leur propre poids, sans aucun mortier, grâce au parfait équilibre des forces. Les pierres présentent de petites cavités latérales, nécessaires à l'utilisation de la louve (pince auto-serrante) pour le levage des blocs.
En 1974, les 2000 ans du monument ont été célébrés : à cette occasion, une plaque commémorative offerte par la ville de Rome a été posée sur le monument.
L’aqueduc de Ségovie a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1985.
Cet aqueduc est sans aucun doute le plus important vestige romain de toute l'Espagne, perpétuant l'image de la ville de Ségovie.
Tradition populaire
Selon une légende locale, une jeune fille, qui devait parcourir tous les jours à pied 19 km pour aller puiser son eau, aurait déclaré un soir au crépuscule : « Je donnerai mon âme à celui qui, durant la nuit, trouvera moyen de conduire l'eau et l'amener en ville. » Le diable se porta d'accord, mais au lever du soleil, il manquait encore une pierre ; la fille garda son âme et le Malin dut finir l'ouvrage ; les enfoncements sur les pierres seraient la trace des doigts du diable.
Épigraphie
Une inscription latine monumentale, bien en vue au-dessus du premier étage des arcades, est aujourd'hui réduite aux perforations qui maintenaient les tenons des lettres de bronze. A. Ramirez Gallardo (1975) propose la lecture suivante[1] :
TI CLAVDIVS PONT MAX VIII COS III TRIBVNICIA POTESTATE VIIII IMP PP OMNIVM FECIT
La construction de l'ouvrage, si l'on accepte cette lecture, pourrait remonter au règne de Claude c'est-à-dire aux environs de l'an 50.
En 1992, l'épigraphiste Géza Alföldy étudie les points d'ancrage des lettres disparues et en déduit quant à lui que la construction aurait été ordonnée par l'empereur Domitien (81-96)[2].
Notes et références
- [PDF] A. Ramirez Gallardo, cité par Traianus, p. 4
- « Géza Alföldy: Die Inschrift des Aquäduktes von Segovia »
Voir aussi
Liens externes
- Ressources relatives à l'architecture :
- (fr) A. Ramirez Gallardo, Libratio aquarum : l'art romain de distribuer l'eau, Traianus.
- (es) Francisco Jurado, L'aqueduc romain de Ségovie, Traianus
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