Aquascope Virelles

L’Aquascope Virelles est un centre de découverte de la nature situé sur la réserve naturelle de l’étang de Virelles à Virelles (Chimay) en Belgique. Celui-ci a pour but d’allier tourisme, préservation de l’environnement et éducation.

Histoire
Ancienne carte de l'étang de Virelles.
Étang de Virelles en été.

L’Aquascope Virelles se trouve à Virelles (Chimay). Conçu initialement pour être un observatoire de la vie aquatique de l’étang, il a rajouté à ses activités l’observation des oiseaux, des plantes et celle de la place des abeilles dans l'écosystème[1].

Situé sur le site de la réserve naturelle de l’étang de Virelles (aussi appelé Lac par les locaux), l’Aquascope Virelles est né en 2004 pour fournir un nouvel espace de tourisme. À l’origine, l’étang de Virelles est un étang semi-naturel créé dans le but d’alimenter une forge. Cette phase métallurgique a été suivie par une phase d’exploitation de chasse et de pêche et ensuite par une phase de tourisme de masse jusque dans les années 1980.

Au début des années 1980, le site est récupéré par trois associations naturalistes (AVES, RNOB et WWF) aidées par la Générale de Banque (maintenant BNP Paribas Fortis) qui vont en faire une réserve naturelle dont les objectifs sont :

  • Préserver la richesse biologique du site.
  • Restaurer les zones naturelles dégradées et assurer le maintien de la qualité des eaux.
  • Promouvoir un tourisme compatible avec la protection du site et développer un centre d’éducation à la nature[2].

La mise en œuvre de ce dernier objectif a été financée via des subventions européennes (projet d'aide à la reconversion « Phasing Out ») et d'Electrabel. Le projet de l’Aquascope a vu le jour en 2004, avec la construction d'un bâtiment au milieu du site, entouré d’un côté d'une zone de loisirs et de l’autre d'une zone de découverte de la nature sur la rive sud. La volonté était de regrouper, sous une même appellation, les différents secteurs présents sur le site c’est-à-dire l’animation, ethnobotanique, le tourisme, dans une optique de préservation de la nature et de sensibilisation du public [3].

Visite

Parcours intérieur

La visite commence par un espace ludique ciblé sur les habitants de l’étang avec des aquariums, des animaux géants, des records et astuces réalisés par les animaux et une description de la chaîne alimentaire.

Le deuxième espace de cette visite intérieure est un observatoire équipé de longues-vues situé au ras de l’eau ce qui permet d’observer les animaux de l'étang.

Ensuite vient la salle de projection permettant le visionnage du film sur la vie à l’étang de Virelles. Cette pièce est composée d’écrans reliés à des caméras disposées aussi bien dans des zones inaccessibles de la réserve que dans des nichoirs. Cela donne donc la possibilité de suivre, en temps réel, la vie dans la réserve ainsi que la nidification des oiseaux[4].

Parcours extérieur

L’itinéraire de la promenade extérieure est vu comme un parcours à la découverte de la nature et de la faune et la flore qui la composent grâce au passage Moïse qui permet de descendre sous l’eau et de découvrir la vie aquatique de l’étang et de la mare ainsi que grâce aux différents affûts et au mirador permettant d’observer les oiseaux vivants au bord de l’eau et de la roselière. Il est également possible de faire un tour dans le jardin de Millepertuis, à la découverte des plantes sauvages de la région et de leurs utilités.

Le parcours continue ensuite pour parler de l’implication de l’homme et des préoccupations environnementales.

La promenade se termine par une partie sur les solutions qui peuvent être mises en place par chacun afin de veiller à la préservation de l’environnement tels que le compostage et les énergies renouvelables[5].

Réseau d’accompagnateurs nature

En même temps que l’ouverture de l’Aquascope, un réseau de bénévoles accompagnateurs nature s’est mis en place. Ce projet est né de l’observation que beaucoup de passionnés gravitaient autour de Virelles Nature et souhaitaient s’investir dans le projet Aquascope Virelles.

L’échange entre les bénévoles et l’Aquascope est trouvé de sorte que la structure mette en place une formation de 6 jours en contre partie de laquelle les bénévoles s’engagent à prester 6 jours ou plus en tant qu’accompagnateur nature.

Ce réseau se compose en 2020 d’une quarantaine de bénévoles accompagnateurs nature[6].

Centre ethnobotanique
Jardin de Millepertuis à Virelles.

Le centre ethnobotanique de l’Aquascope de Virelles est un espace dédié aux relations entre les hommes et les plantes qui a pour mission de :

  • Récolter les savoirs, pratiques et usages anciens liés aux plantes sauvages locales
  • Diffuser ces connaissances au grand public
  • Organiser des animations, stages, formations et ateliers sur les thématiques de l’ethnobotanique
  • Fédérer les initiatives liées aux plantes sauvages en Wallonie[7].

Pour répondre à ces missions, il y a quelques années, l’équipe du centre ethnobotanique a réalisé une enquête auprès des anciens de la région afin de recueillir leurs témoignages dans un livre à propos de l’utilisation des plantes régionales. De l’envie de mettre en pratique les savoirs et traditions repris dans le livre Cueillette Buissonnière dans le bocage, a été créé le Jardin de Millepertuis. Ce jardin a pour but de montrer les « mauvaises herbes » sous un autre éclairage et faire découvrir leurs différentes vertus. Ils mettent alors en avant les plantes médicinales, alimentaires, utilitaires et toxiques[8].

École d’apiculture
École d'apiculture de Virelles.

Existant depuis plus de 30 ans[Quand ?], Mellifica, l’école d’apiculture se situant à Virelles a pour but de former les apiculteurs de la région avec des formations d’un ou deux ans. Elle a également pour objectif de sensibiliser[réf. souhaitée] les apiculteurs sur l’abeille noire, espèce indigène à la région. Il a d’ailleurs été instauré dans les régions de Chimay et Momignies que seule l’abeille noire soit autorisée.

Creaves

Le Centre de Revalidations des Espèces Animales Vivant à l’État Sauvage (Creaves) de Virelles a été créé en 2007. Il est géré par un réseau d’une trentaine de bénévoles. Ce centre soigne jusqu’à 500 individus par an, aussi bien des oiseaux que des petits mammifères.

Logements
Sphair à l'Aquascope Virelles.

Depuis 2015 l’Aquascope propose à ses visiteurs deux logements : deux bulles posées sur des pontons dans l’eau[9].

Projets futurs

Accessibilité PMR

Au cours de l’année 2019, dans un projet de développement du tourisme PMR, le Gouvernement Wallon a alloué une enveloppe à l’Aquascope afin d’améliorer les infrastructures pour pouvoir accueillir au mieux les personnes à mobilité réduite[10].

Îlots

L’équipe de l’Aquascope a depuis quelques années[Depuis quand ?] l’envie de développer les infrastructures actuelles, tels une série d’îlots avec différents aménagements afin de servir de zone d’accueil et de nidification pour des espèces spécifiques d’oiseaux aquatiques ou de mammifères. Ces îlots devraient permettre d’accueillir de nouvelles espèces sur le site et de les observer sans les déranger[11].

Infrastructures

Le parcours d’éducation à l’environnement dans le bâtiment principal devrait également être revu afin que l’immersion dans le monde de l’étang se fasse dès l’accueil.

Un autre projet serait de descendre la cantine de l’Aquascope actuelle au bord de l’étang afin que les visiteurs puissent prendre leurs repas avec une vue sur l’étang[12].

Tous ces projets demandent évidemment un investissement financier, l’Aquascope est donc pour le moment à la recherche de financement[13].

Notes et références
  1. Cédric Calberg, « L'Aquascope Virelles: un projet audacieux », Réserves Naturelles magazine,‎ , p. 18
  2. B. Philippart, L'étang de Virelles: un site à découvrir, Conseil de Gestion du site naturel de Virelles, p. 21-37
  3. Roland de Schaetzen, « Interpréter la nature à l'Aquascope Virelles », Réserves Naturelles n°2,‎ , p. 16
  4. Cédric Calberg, « Le parcours intérieur », Réserves Naturelles magazine n°2,‎ , p. 19
  5. Cédric Calberg, « Le parcours extérieur », Réserves Naturelles magazine,‎ , p. 20
  6. Franck Hidvégi, « Un groupe bien accompagné », Natagora n°11,‎ , p. 26-27
  7. Emile Henno et Samuel Puissant, « Les cueillettes buissonnières du Centre Ethnobotanique de l'Etang de Virelles (Belgique) », Ethnopharmacologia n°60,‎ , p. 47-57
  8. Equipe du centre ethnobotanique, Jardin de Millepertuis: Carnet de dcouverte, Auto édition, 47 p., p1
  9. « Agréable et insolite: passer la nuit dans une bulle au bord du lac de Virelles », sur RTBF Info, (consulté le )
  10. « Botte du Hainaut: des subsides pour le tourisme PMR  - Télévision locale de Charleroi et sa région - Thuin - Chimay - Basse Sambre », sur www.telesambre.be (consulté le )
  11. « L’étang de Virelles, futur «Zwin wallon» », sur www.lavenir.net (consulté le )
  12. « L'Aquascope de Virelles rêve de devenir le futur "Zwin wallon" », sur www.vivreici.be, (consulté le )
  13. DH Les Sports+, « L’Aquascope de Virellles veut atteindre les 70 000 visiteurs », sur www.dhnet.be, (consulté le )

Lien externe
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