Appoigny
Appoigny est une commune française située dans le département de l'Yonne, en région Bourgogne-Franche-Comté. Appoigny possède un illustre conseiller municipal en la personne de Guy Roux, ancien entraîneur emblématique du club de football l'AJ Auxerre.
Appoigny | |||||
Mairie d'Appoigny. | |||||
Héraldique |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Yonne | ||||
Arrondissement | Auxerre | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de l'Auxerrois | ||||
Maire Mandat |
Magloire Siopathis 2020-2026 |
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Code postal | 89380 | ||||
Code commune | 89013 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Époniens | ||||
Population municipale |
3 248 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 147 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 52′ 41″ nord, 3° 31′ 44″ est | ||||
Altitude | Min. 82 m Max. 201 m |
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Superficie | 22,09 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Unité urbaine | Appoigny (ville isolée) |
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Aire d'attraction | Auxerre (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton d'Auxerre-2 | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Géolocalisation sur la carte : Yonne
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Ses habitants sont appelés les Époniens.
Géographie
Localisation
Appoigny est située à 10 km au nord - nord-ouest d'Auxerre, chef-lieu du département.
Urbanisme
Typologie
Appoigny est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Appoigny, une unité urbaine monocommunale[4] de 3 167 habitants en 2017, constituant une ville isolée[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Auxerre, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 104 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (45,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (45,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (43,9 %), terres arables (25,6 %), zones agricoles hétérogènes (13 %), zones urbanisées (8,6 %), prairies (3,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,8 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Toponymie
Eponiacus, qui est à l’origine du vocable Appoigny, vient du nom de la villa gallo-romaine d’un fidèle de la déesse Épona. La villa devint, au fil du temps, le domaine des parents de saint Germain d'Auxerre : Rusticus et Germanilla ; à cette époque elle est appelée Espougny[11]. En 1655 c'est Espuigney[12].
Histoire
Par sa situation à la limite de la Bourgogne et de la Champagne, traversé par une importante voie romaine, Appoigny connut depuis ses origines l’existence mouvementée des cités de passage. Les Huns, les Francs, les Normands…, pillèrent le village à chacune de leurs "visites"[13].
Léguées à l'église d’Auxerre par saint Germain évêque d'Auxerre, les terres demeurèrent la propriété des évêques d’Auxerre de 448 à la Révolution française. En 596 le règlement de saint Aunaire, 18e évêque d'Auxerre (572-605), inclut Appoigny (Eppoigny) dans les trente principales paroisses du diocèse qu'ils soumet à un rota de prières[14].
Résidence habituelle des évêques d’Auxerre[15], le château de Régennes, détruit à différentes reprises, fut chaque fois rebâti somptueusement, une dernière fois par l’architecte d’Aviler (XVIIIe siècle).
Fin 1076 ou début 1077, Robert de Nevers (50e év. 1076-1084) repousse les Sénonais hors d'Appoigny, leur enlève leurs prisonniers et fait bâtir à Régennes une première forteresse. Son successeur Humbaud (51e év. 1087-1114) remet en état Appoigny qu'il fait aussi fortifier[16]. Hugues de Noyers (XIIe siècle)[17],[13] et Guy de Mello (XIIIe siècle)[18] firent fortifier le site de Régennes, entouré par une boucle de l’Yonne (Il est vendu en 1791 et totalement rasé à cette époque[19],[20]).
Guillaume de Seignelay (XIIIe siècle) fit construire l’actuelle collégiale.
Au cours de son voyage à Reims en 1429, Jeanne d'Arc traversa l'Yonne au « gué de la Pucelle » (aujourd'hui parc communal).
L’activité agricole d’Appoigny était diversifiée et fournissait à la région céréales, vigne, fruits et légumes en abondance. La terre y était particulièrement fertile et le climat favorable, si bien qu’Appoigny fut considéré comme « le jardin d’Auxerre »[21].
En 1991, Claude Dunand, ami d'Émile Louis, est condamné à perpétuité pour proxénétisme et actes de barbarie, après la découverte d'une jeune fille issue de la DDASS, retenue et torturée dans son pavillon d’Appoigny. L’enquête n’a jamais été poussée sur les clients[22].
En 2008, Unilever ferme l'usine Amora-Maille d'Appoigny[23].
Politique et administration
Appoigny fait partie de l'agglomération d'Auxerre, c'est une commune membre de la communauté de l'Auxerrois.
Liste des maires
Jumelages
Appoigny est jumelée avec Freudenburg (Allemagne) depuis 1986, commune de 1 800 habitants située en Rhénanie-Palatinat à 30 km de la frontière française, entre Thionville et Trèves.
Le jumelage est l'occasion de rencontres entre les habitants, les jeunes et les associations, et de voyages de découverte des deux pays.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[28].
En 2018, la commune comptait 3 248 habitants[Note 3], en augmentation de 4,27 % par rapport à 2013 (Yonne : −1,17 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Culture locale et patrimoine
Saint Fiacre, patron des maraîchers, est fêté chaque année à la fin du mois d'août par les Époniens durant trois jours. À cette occasion, le village est en fête : course cycliste, feu d'artifice, fête foraine, animation musicale… Cette tradition perdure depuis de très nombreuses années[31].
Appoigny bénéficie du label « ville fleurie » avec trois fleurs attribuées par le Conseil national des villes et villages fleuris de France au concours des villes et villages fleuris[32].
Lieux et monuments
- La collégiale Saint-Pierre d'Appoigny possède un des très rares jubés du département.
Au sujet du vocable de la Collégiale, voir le site des Amis de la Collégiale[33].
Personnalités liées à la commune
- Saint Germain d'Auxerre est né à Appoigny (pagus d'Auxerre) vers 378 ap. J.-C.
- Émile-Bernard Donatien, cinéaste, décorateur et acteur français, y est décédé le .
- Guy Roux fut l'un des conseillers municipaux d'Appoigny.
- Jean-Claude Hamel, ancien président de l'AJ Auxerre
- Christian Flamand, auteur de bandes dessinées, y habite depuis 1980.
- DJ Antoine y habite avec sa femme et ses enfants.
- Charles-Gabriel-Joseph Rosapelly, maire d'Appoigny.
- Famille Mocquot.
Pour approfondir
Bibliographie
- Abbé Jean Lebeuf, Mémoires concernant l’histoire ecclésiastique et civile d’Auxerre..., vol. 1, Auxerre, Perriquet, , 886 p. (lire en ligne).
- Vaast-Barthélemy Henry, Mémoires historiques sur la ville de Seignelay, département de l'Yonne, depuis sa fondation au VIIIe siècle, jusqu'en 1830 ; précédés de recherches sur l'état du pays au temps des Gaulois et des Romains ; et suivie d'une notice historique sur les communes environnantes, avec les principales pièces justificatives, vol. 1, Avallon, Éd. Comynet, , 369 p. (lire en ligne), avec cartes, plans, blasons et lexique de mots en patois de Seignelay. Les deux volumes sont présentés successivement sur la même page.
- Alexandre Ducourneau et Amans-Alexis Monteil, La France nationale ou histoire nationale des départements de France : Province de Bourgogne, Paris, Maulde et Renou, , 523 p. (lire en ligne). Appoigny : pp. 409-416.
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 d'Appoigny », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Auxerre », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Fabrice Cayot. La fortification des églises rurales en Bourgogne. Ed. Centre de Castellologie de Bourgogne, 2010. Pag 150, note 14.
- Du Verdier, O. Le Voyage de France, dressé pour la commodité des François&Estrangers. Ed. Michel Bobin, Paris, 1655. Page 354.
- Henry 1833, p. 142, volume 2.
- Jean Lebeuf (abbé), Mémoires concernant l’histoire ecclésiastique et civile d’Auxerre..., vol. 1, Auxerre, Perriquet, , 886 p. (lire en ligne), p. 116.
- Ancienne abbaye de Saint-Julien d'Auxerre, dans Annuaire historique de l'Yonne, 1849. Sur echo.auxerre.free.fr. Page 228.
- Ducourneau 1840, p. 413.
- Lebeuf 1743, p. 320, volume 1.
- Lebeuf 1743, p. 384, volume 1.
- Château de Régennes sur cadole.eu.
- Château de Régennes sur chateau-fort-manoir-chateau.eu.
- Henry 1833, p. 141, volume 2.
- Françoise-Marie Santucci: « Un sinistre pavillon à Appoigny », Libération, 10 février 2001.
- Personnel de rédaction, « Fermeture de l'usine Amora de Dijon », Aucun, (lire en ligne, consulté le ).
- Site du Conseil Général de l'Yonne, site du conseil Général de l'Yonne consulté le 9 février 2012
- Conseil général de l’Yonne, Ma Commune, consulté le 15 décembre 2013.
- « Résultats municipales 2020 à Appoigny », sur lemonde.fr (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Source : Syndicat d’initiative d’Appoigny.
- Palmarès 2008 du 49e concours des villes et villages fleuris. Consulté le 22 septembre 2009.
- http://lesamisdelacollegiale.blogspirit.com/media/00/01/1927533791.pdf
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