Appendix Vergiliana

L’Appendix vergiliana est un recueil de 33 carmina de diverses compositions métriques, liées au nom de Virgile[1], probablement rédigées entre 44 av. J.-C. et 38 av. J.-C., entre Rome et Naples. L'attribution de ces textes à Virgile que Scaliger, dans son édition de 1573, réunit sous le titre d'Appendix Vergiliana, est fortement contestée[1].

Le terme appendix, qui a été utilisé pour la première fois, en 1572, par l'humaniste Joseph Juste Scaliger, se réfère à la tradition d'imprimer ces textes en même temps, et en appendice, aux œuvres de Virgile.

Composition

Ce recueil comprend :

  • Le Culex moucheron » ou « moustique ») : ce moucheron (ou moustique) alerte un berger en le piquant et par là même lui sauve la vie ; l'insecte mort se voit honoré d'une tombe par le berger ;
  • Les Dirae : ces « malédictions » sont prononcées par un amant contre la terre qu'il a dû abandonner (chassé par des vétérans de l'armée romaine), en abandonnant sa bien-aimée ; celle-ci, Lydia, est honorée par un poème d'amour portant son nom (en annexe aux Dirae), avec un éloge de la campagne où elle vit ;
  • L’Aetna, consacré au volcan Etna ;
  • Le Ciris : évocation de la métamorphose en oiseau (ciris), de Scylla, fille de Nisos, roi de Mégare ;
  • Le Catalepton : recueil de poèmes courts, dont certains semblent être d'authentiques œuvres de jeunesse de Virgile[2].

Dans une phase postérieure, ont été ajoutés à la collection :

  • La Copa : poème portant le nom d'une cabaretière syrienne, qui invite un voyageur au plaisir en dansant devant son établissement (parfois attribué à Aulus Septimius Serenus) ;
  • Les Elegiae in Maecenatem : pièce nécrologique rapportant les dernières paroles de Mécène, bienfaiteur de Virgile, à l'empereur Auguste ;
  • Le Moretum : poème gastronomique, décrivant en détail la préparation d'un plat local de Cisalpine (parfois attribué à Aulus Septimius Serenus).

Bibliographie

  • (it) Luciano Perelli, Storia della litteratura latina, Paravia, Milan, 1984.
  • Hubert Zehnacker et Jean-Claude Fredouille, Littérature latine, Paris, Presses Universitaires de France, coll. « Quadrige manuels », , 520 p. (ISBN 978-2-13-055211-6, notice BnF no FRBNF40036597).

Source de traduction

Notes et références

  1. Luciano Perelli, Storia della letteratura latina, p. 183.
  2. H. Zehnacker et J.-C. Fredouille, p. 152, cf. bibliographie.

Liens externes

  • Portail de la poésie
  • Portail de la Rome antique
  • Portail de la langue latine
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.