Apolline d'Alexandrie

Apolline d'Alexandrie, Sainte Apolline ou Apollonie, morte en 249 à Alexandrie (Égypte)[1], est une martyre chrétienne. Sainte catholique, Elle est commémorée le 9 février selon le Martyrologe romain[1].

Biographie

Le récit du martyre d'Apolline est tiré d'une lettre de Denys, évêque d'Alexandrie (mort en 265), à Fabien, évêque d'Antioche[2].

En 250, l'empereur Dèce promulgua un édit obligeant tous les citoyens à offrir des sacrifices aux dieux pour la sauvegarde de l'Empire, sous peine de mort, édit qui marque le début d'une nouvelle période de persécution contre les chrétiens (avant celle de Valérien à partir de 257, et celle de Dioclétien à partir de 303)[3].

À Alexandrie comme ailleurs, les païens purent impunément donner la chasse aux chrétiens et les tuer comme ils voulaient. Les autorités laissaient faire, et même approuvaient.

Saint-Pol-de-Léon : cathédrale Saint-Paul-Aurélien, statue de sainte Apolline, patronne des dentistes.

Ce jour-là, les voyous de la ville se saisirent d'un vieillard, nommé Métras, exigeant qu'il blasphémât le nom du Christ. Comme il s'y refusait, ils le rouèrent de coups, lui enfoncèrent des roseaux pointus dans les joues et dans les yeux, puis ils l'entraînèrent hors de la ville, où ils le lapidèrent avec joie.

Leur choix se porta ensuite sur une chrétienne nommée Quinta, qu'ils menèrent au temple, lui enjoignant d'adorer les dieux. Comme elle détournait la tête avec dégoût, ils lui lièrent les pieds et la traînèrent sur le dos jusqu'au lieu où avait péri Métras ; et ils l'y lapidèrent avec le même plaisir.

Apolline, leur troisième victime, leur inspira d'autres fantaisies. Elle n'était plus jeune et faisait partie d'un groupe de vierges consacrées. Après lui avoir fracassé la mâchoire et brisé toutes les dents, ils la mirent devant un bûcher, menaçant de l'y jeter, si elle ne répétait pas des injures au Christ après eux. Elle s'excusa poliment de ne pouvoir leur donner satisfaction ; puis, profitant de leur distraction, « plus prompte que ses bourreaux », dit saint Augustin dans un sermon, elle courut se jeter dans les flammes.

Attributs et iconographie

  • On la représente souvent avec une paire de tenailles, et parfois les dents qui lui furent arrachées, ainsi qu'avec la palme du martyre.

Patronage

  1. Elle est la patronne des dentistes et est invoquée contre les maux de dents[4].
  2. Elle est fêtée le 9 février[5],[1].
  3. Elle prête son nom au collège Sainte Apolline de Courdimanche (en région parisienne).

Dans la culture populaire

Geuteling

Dans les Ardennes flamandes, la tradition veut qu'on déguste des geutelings le 9 février, jour de la fête de la sainte.

Relique

Une relique est conservée dans l'église du village de Lézat-sur-Lèze en Ariège. Il s'agit d'une dent supposée de Sainte Appolonie. Enchâssée sur un manche d'argent, la relique aurait le pouvoir de calmer les bébés en train de sortir leurs dents. La relique est apposée et frottée sur les gencive des enfants. De nos jours encore ce rituel est pratiqué régulièrement[6].

Suisse

L'église réformée Sainte-Madeleine d'Avenches comporte une fresque du XVe siècle bien conservée représentant le martyre de sainte Apolline.

Notes et références

  1. « Sainte Apolline », sur nominis.cef.fr (consulté le )
  2. Croire.com, « Sainte Apolline », sur Croire, (consulté le )
  3. « Histoire de Sainte Apolline », sur www.1oeuvre-1histoire.com (consulté le )
  4. « Sainte Apolline, l'histoire devenue légende »
  5. Chantal Tanet et Tristan Hordé, Dictionnaire des prénoms, Paris, Larousse, , 675 p. (ISBN 978-2-03-583728-8), p. 44.
  6. Cartes et légendes : une dent aux pouvoirs magiques, Journal Télévisé de 13 heures, France 2, 18 janvier 2020

Annexes

Bibliographie

  • Omer Englebert, La Fleur des Saints ou Vie des Saints pour chaque jour de l'année, Albin Michel, 1980

Liens externes

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