Antoine Joseph de Hornes

Fils cadet du comte de Horn, il appartient à la très haute noblesse des Pays-Bas (espagnols jusqu'en 1714 puis autrichiens).

Révoqué pour mauvaise conduite, il vint à Paris sous la Régence, et fut conduit au crime par une vie de désordres.

Pendant la faveur du système de Law, sans doute vers la fin de l'année 1719, il avait donné rendez-vous à un agioteur, un certain Lacroix, dans un des repaires proches de la rue Quincampoix, le cabaret de l'Épée-de-bois[1], sous prétexte d'un marché considérable d'actions. Il l'assassina, impasse de Venise, pour s'emparer des 300 000 livres que renfermait son portefeuille[2]. Un des compères, nommé « de l'Estang », fils d'un banquier belge, qui faisait le guet, prit la fuite en entendant la victime hurler et la population sortir dans la rue. Horn se rendit à son hôtel, rue de Tournon, emporta ses valeurs et disparut. Arrêté en flagrant délit avec un autre complice, Laurent de Mille, il fut condamné, en mars 1720, au supplice de la roue (infamant pour un noble pour lequel le mode d'exécution était la décapitation) et exécuté en place de Grève, malgré les pressantes sollicitations de ses nobles parents[3]^,[4].

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