Antoine Ier d'Albon

Antoine d'Albon (né en 1521- mort le ) est un abbé de Savigny et de l'Isle-Barbe, lieutenant du roi au gouvernement de Lyon, et pays du Lyonnais, Forez, Bourbonnais, Haute et Basse Marche, pays de Combrailles et Saint-Pierre-le-Moustier, successivement archevêque d'Arles puis de Lyon.

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Biographie

Membre de la famille d'Albon qui remontait sa filiation suivie à André d'Albon, bourgeois de Lyon en 1268 qui s'agrégea à la noblesse à la fin de sa vie par l'acquisition en 1288 du fief de Curis, près de Lyon[1], Antoine d'Albon est le fils de Guillaume d'Albon seigneur de Saint-Forgeux, lieutenant des cent gentilshommes de la Maison du roi puis gentilhomme ordinaire de la chambre de François II et de Gabrielle de Saint-Priest qu'il avait épousé en 1505[2].

Depuis 1350, cinq de ses oncles et grands-oncles, deux de ses frères et un arrière-petit-neveu ont été « Chanoine-Comte de Lyon ».

Il a 13 ans lorsqu'il est nommé abbé par François Ier. En 1519 (?) il entre dans l'Ordre des bénédictins à l'abbaye de Savigny dont son grand-oncle était abbé ; l'année suivante son oncle lui résigna sa dignité. Il n'en prit possession que par procuration, son père l'ayant envoyé étudier à l'université. Il devient par la suite abbé de Savigny et de l'Isle-Barbe.

Il occupe les loisirs que lui laissent ses diverses fonctions à des travaux de traduction de Boèce et d'Ausone. Ce dernier était un poète gallo-romain du IVe siècle.

En 1561, à cause de la peste, c'est à Saint-Just-en-Chevalet qu'Antoine d'Albon, prieur de Savigny, reçoit des évêques de Saint-Flour et de Sarlat, la consécration épiscopale.

Il est nommé archevêque d'Arles en 1561 et en 1563 quitte ce diocèse au profit du Cardinal d'Este archevêque de Lyon (ou d'Auch ?). Il devient donc archevêque de Lyon dès 1563 jusqu'à 1573.
Durant ses neuf années d'épiscopat il encouragea ceux qui entreprenaient de restaurer la foi catholique, à commencer par les jésuites auxquels il confia le collège de la Trinité.
En 1567 une conjuration de Protestants voulut s'emparer à nouveau de la ville ; elle fut déjouée, de nombreux réformés furent exilés et des listes de personnalités furent établies. Le , la nouvelle du massacre de la Saint-Barthélemy à Paris provoqua la tuerie d'un millier d'entre eux : les « Vêpres lyonnaises ».

Frappé par ce cauchemar, Antoine d'Albon cède sa prélature à son neveu Pierre d'Espinac et se retire au prieuré de Saint-Rambez dans le Forez dont il était prieur. Il y décède le . Il est inhumé dans l'église de Saint-Forgeux.

Notes et références

  1. [Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, t.1. A-Att., 1903, p. 102-104 (lire en ligne).]
  2. Jean-Baptiste-Pierre-Jullien Courcelles Histoire généalogique Et héraldique des pairs de France, 1833, page 35.

Sources

  • Armorial historique des archevêques de Lyon, Michel Francou - 2002 - Éditions René Georges, Lyon, 178 pages

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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